Récemment, j'ai noué une collaboration avec Emma Bzeznik – que je vous ai présenté sous le nom Démiurge Éditions – qui est à la fois autrice autoéditée et créatrice de bijoux artisanaux magnifiques. Afin de vous la faire découvrir un peu plus en profondeur, voici une interview inédite et spécialement conçue pour vous ! Je vous souhaite bonne lecture et un tout grand merci à Emma de répondre à toutes mes questions. ♥ 1/ Hello Emma ! Peux-tu nous dire ce qui est à l’origine de ta passion pour les bijoux ? J'ai toujours aimé bricoler, fabriquer. Petite, j'écrivais des histoires et je fabriquais des bijoux. Aujourd'hui, je continue d'écrire des histoires (un peu plus grosses, haha) et au cours d'un été, alors que je faisais du volontariat en Allemagne, j'ai commencé à réfléchir sur ce projet de bijoux d'inspiration littéraire. Je cherchais une activité manuelle et créative qui me permette de laisser reposer mon écriture et pour me diversifier. 2/ Et pour l’écriture ? Comment ça s’est fait ? L'écriture a toujours fait partie de ma vie, au sens où j'ai lu et écrit très tôt. C'est bien simple, c'est ma passion, la seule, la véritable, celle qui me porte tous les jours et à laquelle je veux dédier mon quotidien. J'ai écrit mes premières histoires structurées à 7 ans et j'ai fini mon premier roman à 12 ans. J'ai aussi écrit des contes (pour ma maman conteuse) et quelques nouvelles. Je cherche constamment à m’améliorer ! 3/ Récemment, tu as sorti une collection de bijoux dédiée à Harry Potter. Peux-tu nous dire quelles œuvres tu aimerais mettre en avant ? Si tu veux bien nous teaser bien sûr… J'ai plein d'idées ! Prochainement, j'aimerais faire une collection complète sur le Hobbit de J. R. R. Tolkien (dont tu as eu un aperçu) et sinon, pourquoi pas l'univers du Cirque des rêves d'Erin Morgenstern. J'aimerais aussi beaucoup faire une collection sur les contes de fées ! 4/ Quel était ton objectif principal en créant Démiurge Éditions ? Et quel est ton but, à présent ? Qu’est-ce que tu aimerais pour l’avenir de ton entreprise, à terme ? Démiurge Éditions est, si je puis dire, ma maison d'édition : à travers elle, je publie mes livres en tant que romancière indépendante, mais je présente aussi mes bijoux (liés à mes univers littéraires) et prochainement, des ateliers d'écriture. Le but de Démiurge est avant tout de publier des histoires de façon la plus aboutie possible. Aujourd'hui, je travaille beaucoup à son développement : toucher plus de monde, me faire connaître. 5/ As-tu un stand sur des salons, événements ou conventions pour rencontrer tes clients en vrai et proposer tes bijoux sur un étal ? C'est l'un des objectifs de cette année. D’ailleurs, je me rends au Salon du Livre des auteurs indépendants de Montolieu les 25 et 26 juin* ! Je compte faire des salons du livre et des marchés artisanaux dans la région Rhône-Alpes-Auvergne et ailleurs en France. *2022 6/ Qu’est-ce que tu préfères dans ton activité ? Ce que je préfère en écriture... Après l'écriture en elle-même (parce que c'est quand-même pour ça qu'on le fait) c'est l'élaboration de la couverture. Pour les bijoux, j'adore l'étape du design, c'est-à-dire quand j'imagine et dessine le bijou ! Dans les deux cas, c'est la création qui est à l'honneur. J'adore aussi prendre des photos (je suis photographe amatrice). 7/ A contrario, qu’est-ce que tu aimes le moins ? La comptabilité (et oui) ! Même si ça fait partie du travail et que j'aime mon travail, ça reste une activité chronophage rébarbative. 8/ Peux-tu nous expliquer les étapes de création d’un bijou, du début à la fin ? Avec plaisir ! Je vais détailler ça étape par étape : 1. Je commence par imaginer le bijou. C'est l'ébauche, l'étincelle. Si j'ai déjà une idée précise, je dessine le bijou tel que je le vois, et s'il me faut faire des recherches, je fouille dans ce qui existe pour designer un nouveau modèle. Ensuite, selon l’œuvre littéraire dont est inspirée la collection, il faut déterminer les couleurs (et donc les matériaux utilisés)... Or recyclé, argent 925 recyclé, laiton brut récupéré ? Quelles pierres utiliser, quels apprêts... Ce sont les finitions. Quand j'ai arrêté mon choix, je passe commande au fournisseur ! 2. Une fois les matériaux réunis, il faut fabriquer un premier exemplaire du bijou afin de le tester. Est-ce que le rendu est bon ? Est-ce que c'est solide, durable ? Je le porte pour tester ! 3. C'est aussi à ce stade que je calcule le prix du bijou à partir de son coût, du temps de réalisation et des charges. C'est une étape importance (même si c'est loin d'être la plus drôle) afin de proposer un prix juste. Sachant que j'utilise un maximum de matières recyclées et récupérées, pour limiter mon impact éthique et écologique, c'est à prendre en compte dans le prix du bijoux. 4. Quand le bijou est prêt à la vente, il doit être présenté. Comme je te disais, c'est une étape que j'adore ! Jouer avec la lumière naturelle pour mettre en valeur le bijou. 5. Une fois les photos sélectionnées et traitées (je ne les retouche que très peu pour un rendu fidèle à la réalité), il faut rendre le bijou disponible sur le site internet. C'est donc après-midi fiches-produit : il faut renseigner les matières utilisées, le prix, la description, les modalités d'envoi... Et j'ajoute un extrait du livre dont est inspiré le bijou ! Et voilà, le bijou est prêt à être découvert sur le site... 9/ De quoi parle ton roman ? Et que lui réserves-tu pour la suite ? Mon roman historique à paraître, Le Sang des pirates, se passe sur le déclin de l'âge d'or de la piraterie. J'ai écrit ce livre car je voulais défaire le mythe du pirate avec sa jambe de bois, son œil borgne et son perroquet à l'épaule. Non, les pirates n'enterrent pas leurs trésors ! Je voulais dépeindre cette époque si marquante et ces gens de mer dont on a tiré les extravagants capitaines Sparrow et Flint, montrer ce qu'il y a réellement derrière le folklore. En somme, raconter l'histoire derrière l'Histoire, tout en faisant un bon roman à lire ! Il paraîtra en deux tomes, normalement le 11 et le 18 juin 2022. Pour la suite, j'envisage une édition numérique ainsi qu’une édition reliée. Et aujourd’hui, je commence l’écriture de mon prochain roman, qui se passe dans le Paris de la Belle époque… 10/ Pour terminer… Quel est ton roman préféré ? C’est sans aucun doute la question la plus difficile de toute cette interview ! Ça marche si c'est une saga ? Je crois que pour l'instant, les Chroniques d'Alvin le Faiseur d'Orson Scott Card ont volé mon cœur. Je suis aussi une grande lectrice de Jack London. Et pour ne pas laisser les auteurs Français dans le fond, j'adore Audrey Alwett et son Magic Charly. Où suivre l'artiste ?
9 Commentaires
Bonjour Sarah ! Merci de prendre le temps de répondre à mes questions. Comme tu le sais, ton roman Sorcière de Chair m’a bluffée, il s’agissait de mon gros coup de foudre de l’année 2018, tombé à pic dans un moment important de ma vie. Par bien des façons, ton livre m’a donc marquée à jamais. Il me tient à cœur de l’évoquer, de le conseiller, mais aussi de parler de sa maman, c’est-à-dire, de toi. Voilà ce qui m’a poussée à venir t’interviewer ! Alors, si tu es prête… C’est parti ! 1/ Comment as-tu eu l’idée d’écrire une histoire ainsi ? Ce n’est pas courant de mélanger le domaine des neurosciences et de la sorcellerie dans un univers d’Urban-Fantasy, alors d’où tiens-tu une idée aussi géniale ? Bonjour Alicia ! Eh bien, quel accueil ! Ce que tu me dis me touche beaucoup (et fait légèrement enfler mes chevilles, mais personne ne peut les apercevoir ici alors l’honneur est sauf). Quand et comment mon idée est-elle née ? Au départ, comme pour nombre de mes idées, celle-ci est issue de mon esprit de contradiction. J’aime lire des polars depuis longtemps déjà, mais je me sentais incapable d’en écrire un : la rigueur et le réalisme qu’ils impliquent me paraissaient hors de ma portée. C’est donc tout naturellement que j’ai souhaité tenter l’expérience. Néanmoins, grande amoureuse de la littérature de l’imaginaire que je suis, je n’ai voulu faire aucune infidélité à ce genre. J’ai donc mélangé ce que j’aimais le plus (au monde, ou presque : je n’oublie pas le chocolat). Quant à l’idée de créer une magie basée sur les neurosciences, elle m’est venue à la suite de cours sur le sujet, lors de mon cursus de psychologie. 2/ Quel personnage préfères-tu dans ton roman ? Avec lequel te sens-tu la plus proche ? Mon personnage favori est Chiara. Je crois que j’aime bien sa façon de s’exprimer crûment, sans détour. Et celui avec lequel je me sens la plus proche ? Je pourrais tenter une blague de mauvais goût et répondre Eol… Je pense qu’il s’agit d’Arabella, principalement parce que c’est le personnage que j’ai le plus côtoyé et que je connais le mieux. Les personnages que j’ai créés sont plutôt différents de moi et en même temps, ils en possèdent tous une petite part. 3/ Pour l’enquête policière, quels moyens as-tu déployés pour développer tes recherches ? J’ai surtout mené mes recherches sur internet. Pour certains aspects un peu techniques, je me suis appuyée sur des cours d’un BTS Biotechnologies que j’ai fait il y a quelques années… Pour la petite anecdote, j’ai envoyé un mail à la bibliothèque d’Etat du Victoria pour leur demander des indications sur leurs caméras de sécurité, ce qui n’est certainement pas paru suspect… 4/ Pourquoi Noir d’Absinthe ? Avais-tu tenté d’autres maisons d’édition ? Qu’est-ce qui t’a attiré chez eux pour que tu envoies ton manuscrit là-bas ? Pour cela, je dois remercier un ami à moi, auteur également : Cédric Murphy. Il a repéré l’appel à soumission de manuscrits de Noir d’Absinthe. A l’époque, cette maison d’édition n’avait encore rien publié, c’est donc son texte de présentation qui m’a convaincue : personnages nuancés, textes adultes, mélange de genres… j’y retrouvais les ingrédients que j’avais essayé de distiller dans mon roman. J’ai également tenté d’autres maisons. J’ai obtenu quelques refus et pour beaucoup d’entre elles j’attendais encore un retour lorsque j’ai reçu celui de Noir d’Absinthe. J’ai décidé de tenter l’aventure dans cette maison et je ne regrette pas un instant. J’y ai fait la rencontre de personnes formidables que je peux compter aujourd’hui parmi mes amis. Nous nous appelons entre nous la « famille NdA » et c’est loin d’être un surnom de complaisance. Je me sens chez moi dans cette maison. 5/ Un bon nombre de critiques sont tombées sur ton livre, depuis sa sortie. Comment te sens-tu face au déferlement de retours positifs ? Est-ce que tu t’y attendais ou, au contraire, cela t’étonne ? Raconte-nous comment tu ressens « l’après-édition » ! À l’image de beaucoup d’auteurs, j’ai tendance à douter. Ces retours me font chaud au coeur et, en même temps, m’emplissent de l’angoisse de décevoir avec mon prochain roman. Néanmoins, chaque mot positif m’encourage et me va droit au coeur, même si je ne cesse d’éprouver une certaine surprise incrédule lorsque j’en reçois. Et côté encouragement, je ne peux que te remercier : tu t’y es employée sans relâche et j’en ai été très touchée à chaque fois. 6/ Quels messages souhaitais-tu faire passer via ton héroïne ? À travers ce livre, j’ai surtout essayé de la comprendre : comment a-t-elle pu en arriver à commettre des actes d’une telle violence ? comment s’est-elle coupée des autres et d’elle-même, jusqu’à laisser place au vide et voir disparaître ses émotions ? comment est-elle devenue aussi seule… l’unique message que j’ai cherché à faire passer est que rien n’est tout noir ou tout blanc. 7/ Peux-tu nous narrer une anecdote (ou deux, ou trois…) à propos l’écriture de ce roman ? Avais-tu un rituel bien spécifique lié à sa rédaction ? Les circonstances de sa rédaction ont été un peu particulières : j’ai écrit Sorcière de Chair alors que je travaillais en tant qu’hôtesse d’accueil dans une piscine découverte lors d’un été très pluvieux. Certaines journées, seuls six ou sept clients venaient sporadiquement perturber ma frénésie d’écriture. Mon seul rituel, durant cette période ? Vérifier que j’étais toujours seule dans la pièce. 8/ Pour terminer cet échange, donne-nous le titre de ton roman préféré (et s’il y en a plusieurs, tu peux tous les citer sans problème!). Meurtres pour rédemption de Karine Giebel : un bijou noir et désespéré, porté par des personnages torturés, extraordinaires de nuances. On les aime, on les déteste ; bien souvent les deux en même temps. Mais on ne les oublie pas. 1984 de George Orwell : s'il y a bien un livre que je suis heureuse d'avoir lu, c'est celui-là. Il ne s’agit pas uniquement d’un livre qui ouvre à la réflexion, mais également d’un roman implacable, noir, dans lequel on voit le héros se débattre dans une tentative de sauvegarde de son identité plus que de rébellion, qui laisse un goût d'inéluctable. J'en ai fait des cauchemars plusieurs soirs de suite et son étrange atmosphère ainsi que les questions qu'il soulève ne m'ont plus jamais quittée. Parmi les lectures qui m’ont marquée de manière indélébile, je peux également citer Tokyo de Mo Hayder, Hannibal de Thomas Harris, After midnight de Richard Laymon, Le club des petites filles mortes de Gudule… Côté fantasy, je ne peux pas ne pas mentionner L’Assassin royal de Robin Hobb. J’aimerais aussi citer Les Chroniques de MacKayla Lane de Karen Marie Moning, ma série d’urban fantasy préférée… sans oublier l’indispensable Harry Potter qui a bercé mon enfance et mon adolescence ni Pierre Bottero, dont j’ai relu encore et encore les livres, fascinée par son imagination et la beauté de sa plume. Où suivre l'autrice ? Où se procurer son livre ?
Dans le cadre d’une promotion collective, je fais la pub d’une des Incontournables sous forme d’interview ce mois-ci. Si vous souhaitez lire celles des autres blogs, n’hésitez pas à aller checker leurs réseaux sociaux. Vous pouvez toujours retrouver la liste des Incontournables ici. Sous les projecteurs du Papillon, j’ai nommé : Wolkaiw de l’Antre de Wolkaiw, une blogueuse que j’ai découverte grâce à la fondation des Incontournables, justement… Une bonne façon d’en apprendre plus sur cette demoiselle, autant pour vous que pour moi. C’est parti ! 1/ Salut Wolkaiw ! Pour débuter cet échange, pourrais-tu nous raconter comment tu en es venue à créer ton propre blog ? Quel a été l’élément déclencheur, celui qui t’a fait te dire : ça y est, je me lance ? Coucou Alicia ! Tout a commencé sur Skyblog... Et oui, j'y suis moi aussi passée et je ne regrette absolument pas. J'ai d'abord tenu un blog personnel sur lequel je publiais différents textes et peu à peu je l'ai étoffé avec des avis sur mes dernières lectures. La lecture a pris une place de plus en plus importante et j'ai décidé de lui dédier entièrement mon blog. La plupart de mes copinautes blogueuses tenaient un blog littéraire alors je me suis lancée. Par la suite, j'ai migré sur blogspot car la plateforme m'a davantage séduite que skyblog. Cela fait maintenant 5 ans que je suis sur blogspot ! 2/ Ta passion pour la lecture te suit depuis beaucoup d’années ? Par quel livre es-tu tombée dedans ? Parle-nous en en quelques lignes ! (sans spoilers, de préférence !). Depuis l'adolescence bien que plus jeune j'ai toujours aimé tenir un livre entre mes mains. Je pense que c'est surtout mon année de première qui a été décisive. Ma professeur de français, une femme absolument géniale, a su me redonner le goût de la lecture mais m'a aussi permis de déveloper mon sens critique et de voir les livres autrement. Un livre en particulier m'a plongé dans l'engrenage de la lecture, il s'agit de Léviatemps de Maxime Chattam, un thriller historique assez glauque. Le récit est sombre et intense. Je me souviens l'avoir dévoré et ne plus m'être arrêtée depuis. 3/ Sur quels réseaux sociaux es-tu ? Es-tu active sur des sites de lecture tels que Booknode, Babelio, Livraddict, Goodreads, etc ? Je suis sur de nombreux réseaux sociaux, parmi eux certains sont entièrement dédiés à la lecture, d'autres non. Parmi les plus connus, je suis présente sur facebook, twitter ainsi qu'instagram. Je suis également présente et active sur Babelio et Livraddict. Je n'ai jamais accroché ni à Booknode ni à Goodreads. Je crois que ce sont les interfaces de ces deux plateformes qui me posent soucis, ainsi que la façon dont on note les livres. Je ne me sens pas du tout à l'aise sur ces sites. A l'inverse, j'adore le fonctionnement de Babelio, j'aime ajouter des chroniques, des citations, lire des avis et faire de belles découvertes. J'apprécie Livraddict pour sa simplicité et sans doute aussi son côté très addictif. 4/ Question un peu indiscrète, mais que fais-tu dans la vie à côté de ton blog ? J'ai démarré un service civique début février dont la mission consiste à promouvoir la lecture. Ça tombe bien, c'est ce que j'aime ! Je souhaite devenir bibliothécaire (médiathécaire maintenant) alors je cherche des annonces et je postule dès que j'en trouve une intéressante. Si je n'obtiens pas de poste avant septembre je pense reprendre des études, une Licence pro ou un Master dans les métiers du livre et de l'édition, je ne sais pas encore. 5/ Quels sont tes genres de prédilection ? Hmmmm, c'est vraiment dur de répondre à cette question ! J'aime énormément de genres et je pense que ces genres varient en fonction de mon humeur. Je dirais quand même les genres de l'Imaginaire, surtout le Fantastique et la SF et sans doute aussi les thrillers et les drames. 6/ Fais-nous un top 3 de tes livres, auteurs et maisons d’édition préférés ! Encore une question difficile ! Pour les livres, je dirais : - Le comte de Monte-Cristo d'Alexandre Dumas - La ligne verte de Stephen King - L'enfant Océan de JC Mourlevat Pour les auteurs : - Maxime Chattam (mon auteur chouchou) - Jean-Christophe Grangé - Chris Red Pour les ME : J'ai envie de mettre l'audo-édition en général car je lis énormément d'auteurs AE ! - Zulma - Harrap's (pour les livres bilingues) - Albin Michel Et pour ne pas rester dans une barbante interview… J’ai rassemblé ici quelques questions typiques du portrait chinois (mais elles n’y sont pas toutes, sinon l’article serait vraiment trèèès long !). J’en ai sélectionné quelques-unes. C’est reparti ! 1/ Si tu étais ton plat préféré, tu serais… Un magret de canard avec beaucoup de frites (ce sont les origines belges qui parlent pour les frites). 2/ Si tu étais une pierre précieuse, tu serais… L'obsidienne noire. 3/ Si tu étais une citation, tu serais… « Vous devrez apprendre à faire avec la parole subtile ce que vous ne pouvez faire à mots ouverts ; à évoluer dans un monde qui privilégie l'apparence, avec toutes les agilités de l'éloquence, à être le tisseur de mots de soie. Si les flèches transpercent le corps, les mots peuvent percer l'âme de part en part.» Umberto Eco, L'île du jour d'avant. 4/ Si tu étais une couverture de roman, tu serais… Une des deux couvertures de la saga Dans les déserts du vide de Lydia Valldeperez. 5/ Si tu étais un cocktail, tu serais… Une sangria. 6/ Si tu étais un super-pouvoir, tu serais… Hmm, sans doute la téléportation. Notre échange se termine déjà, mais j’aimerais te demander une dernière chose, Wolkaiw… Est-ce ton ultime bafouille ? Si tu as un petit mot à glisser pour la fin, c’est maintenant qu’il faut parler (ou se taire à jamais).
Merci pour cette très belle interview, les questions sont vraiment pertinentes et m'on bien fait sourire. J'ai pris plaisir à y répondre ! Ce sera mon ultime bafouille petit papillon. Biographie prise sur le site de Livr'S Éditions : Passionnée par l’écriture depuis le collège, elle est d’abord une artiste frustrée par son manque de confiance, sa timidité et ses secrets; elle écrit en cachette depuis ses 15 ans. Pourtant, en 2012, elle se libère, grâce à son fils aîné et sa sœur, et envoie son premier manuscrit « SacrificeS » qui paraîtra en février 2013. Obsédée par les motivations des tueurs, elle aime s’aventurer dans les contrées les plus obscures de l’âme humaine, mais pas seulement, elle se passionne également pour le paranormal et ses dangers. Bien au-delà du traditionnel « tu tues, je t’arrête », Christelle aime danser et flirter avec le Mal, s’attachant même à ses personnages les plus sombres. Papillon Voyageur : Bonjour à vous, Christelle ! La troisième interview du blog Papillon Voyageur porte sur vous. Vous vous doutez alors que je me dirige vers vous ce soir pour vous poser des questions croustillantes sur la nouvelle vie qui s'est ouverte à vous. Quel effet cela fait de se dire « Je suis auteure ! » ? Christelle Colpaert Soufflet : C'est un rêve qui se réalise. Tu as oublié, Annabelle est sorti en septembre 2016, en février 2016, il y a eu Mémoires assassines, mon premier chez Livr'S Editions, mais j'ai aussi une saga paranormale en auto-édition depuis 2014, un tome chaque année, le tome 4 arrive en 2017. P.V. : Quel a été le roman le plus difficile à écrire ? Et aussi, pourriez-vous nous expliquer votre côté glauque que l'on ressent en observant la couverture de vos livres ? Personnellement, je frissonne rien qu'à les voir. C.C.S. : Le plus compliqué a été Mémoires assassines car il raconte l'histoire d'Eva qui trouve dans le grenier de sa nouvelle maison, les mémoires de l'ancien propriétaire. Elle est agoraphobe, donc, tout se passe dans le même endroit et c'était une grande première. Ensuite, je devais couvrir une période assez longue en mémoires, sans faire un pavé de 800 pages. J'aime le côté obscur des gens, ça m'intrigue. J'aimerais comprendre pourquoi ces gens prennent du plaisir à faire autant mal autour d'eux. C'est une question qui m'obsède. J'aime exploiter les peurs des lecteurs, leurs faiblesses, leurs limites. Dans Mémoires assassines, j'ai tenté de les mettre devant leur propre conscience. Je veux les pousser à regarder le côté sombre de leurs âmes. Dans la saga Hantée, c'est l'éternelle lutte entre le Bien et le Mal et parfois, le Bien ne gagne pas toujours... comme dans la vie. Avec mes couvertures, je veux attirer l’œil et choquer, dans le bon sens du terme. Le charme discret de la provocation... P.V. : Un genre totalement à part et très intriguant... Je suppose que votre dernière sortie est dans le même genre ? Est-ce également ce style littéraire qui vous tient en haleine en tant que lectrice ? C.C.S. : Absolument, dans Tu as oublié, Annabelle, j'ai revisité les tortures moyenâgeuse (et j'ai pris un pied d'enfer à décrire les scènes). En tant que lectrice, je suis une grande fan de Jean Christophe Grangé, il est tordu. Et oui, en effet, j'aime le glauque, que ce soit dans un livre ou à la télé. P.V. : Et donc, vous écrivez surtout pour les adultes ? C.C.S. : Pourquoi pour les adultes? Bonne question... Je n'ai jamais tenté d'écrire autre chose et en salon, pas mal d'ados sont attirés par mes couvertures, mais j'ai une politique, je ne vends jamais aux moins de 15 ans. Question de principes. Il y a de la violence et du sexe dans tous mes romans, c'est même parfois assez trash, donc, je préfère éviter... Je suis maman et je n'aimerais pas que mon gamin de 11 ans me lise. J'ai même fait pleurer une petite gamine de 13 ans dans un salon en février. J'ai refusé de lui vendre Mémoires assassines. Ça m'a rendu malade de la voir dans cet état là... J'ai expliqué à ses parents pourquoi, ils m'ont remerciée pour mon honnêteté. P.V. : Et ils ont bien raison, c'est une valeur importante que d'être franc, surtout avec ses (futurs) lecteurs. À quel âge avez-vous commencé à écrire ? Comment l'idée d'écrire un livre vous est venue à l'esprit ? C.C.S. : J'ai commencé au collège, avec des rédactions en français qui faisaient des pages et des pages... Trop de pages pour les profs. Ensuite, au lycée, j'ai écrit des textes de rap, deux textes ont été mis en musique, puis j'ai abandonné. J'avais envie d'écrire, mais je ne savais pas vers quoi me tourner, alors, j'ai commencé à écrire des chansons genre "comédie musicale". Elles n'ont jamais vu le jour. Et un jour, je me suis dit, t'aimes les thrillers, fais un thriller. J'ai encore cette première histoire dans mon ordi, en le relisant, c'est carrément nul! Après, j'ai écrit un autre thriller SacrificeS qui a été publié en 2013, puis, depuis, je n'arrête plus. Écrire fait partie de moi, c'est autant un besoin vital qu'une passion. Je suis possédée quoi! P.V. : Je comprends totalement ! Comme quoi, l'école, ça a du bon ! Du coup, quel est votre film d'horreur préféré ? Et, quelles sont vos autres passions, hormis l'écriture ? C.C.S. : Le meilleur, pour moi, est celui qui me fait encore cauchemarder le Evil Dead de 1981. C'est une de mes références avec Le silence des agneaux. Après, j'en retiens beaucoup d'autres, mais celui-là, je ne suis toujours pas rassurée quand je le regarde. Mes autres passions: Jean-Jacques Goldman, les films de zombies et mes 3 garçons. P.V. : Wahou, auteure glauque, lectrice tordue et maman aimante ? Cela vous fait beaucoup de facettes ! Est-ce que gérer votre vie d'auteure avec votre vie familiale et professionnelle ne vous prend pas trop d'énergie ? C.C.S. : Il parait que je suis une contradiction à moi toute seule. Écrire des horreurs et aimer Goldman, c'est un étrange contraste, parait-il. Quand on porte les trois casquettes, on apprend vite que les jours ne sont malheureusement pas assez longs, mais je ne m'en sors pas trop mal. J'ai des horaires qui me permettent de m'occuper de mes mômes après la classe et d'écrire, après les devoirs... Bon, c'est vrai, des fois j'oublie d'arrêter d'écrire pour faire à manger, mais c'est rare, lol. J'ai de la chance d'avoir une famille qui croit en en moi et qui m'aide à poursuivre le chemin de mes rêves. P.V. : Ce doit être des aventures palpitantes au quotidien... Je vous remercie pour votre amabilité. J'espère que nous aurons l'occasion de nous rencontrer un jour ! Avez-vous une dernière chose à dire pour conclure ? C.C.S. : Je pense en avoir beaucoup dit, comme dans mes rédactions au collège. Juste un grand grand merci pour cette interview et au plaisir de se rencontrer sur un salon. SES SORTIES RÉCENTES...
Hello ! Afin de débuter cette nouvelle activité bonus sur le blog, je vous remets ici une interview datant du 19 février 2016, jour où j'ai rencontré une fabuleuse auteure américaine ! Présentation Elle est l'auteure de « Cette fille est différente » sélectionné au prix Farniente. Elle est de nationalité américaine, a été diplômée à Harvard pour Maîtrise en éducation, spécialisation en prévention des risques. Elle vit en ce moment à Durham en Caroline du Nord avec son mari et son fils. J'ai eu l'occasion (la chance, oui!) de la rencontrer durant sa toute première visite en Belgique dans mon école le 19 février 2016. Quand on l'a rencontrée, elle souffrait un peu du décalage horaire, ce qui fait qu'elle était fatiguée mais a quand même pris deux heures de son temps pour répondre à nos questions et discuter avec notre classe. Elle a elle même dit qu'elle était contente d'être là ! Début de la rencontre En nous parlant de « Cette fille est différente », elle nous a avoué s'être basée sur la loi de la Liberté d'expression. Elle était inquiète des critiques qui allaient en ressortir. En effet, selon elle, le principe serait de trouver un juste milieu entre donner son avis et ne pas déséquilibrer la balance de ce qu'on peut dire ou ne pas dire. Ainsi, il n'y aurait de mal pour personne. De plus, elle voulait aussi exprimer dans son livre la puissance que peuvent avoir les réseaux sociaux tels que Twitter, Facebook, la Blogosphère, etc... Interview 1/ Votre mari partage-t-il la même passion que vous ? Vous aide-t-il ? Il est différent de moi : il est docteur, médecin (assistant) donc il a sa vie à lui. Néanmoins, il donne ses avis, me relit parfois mais nous avons deux métiers très différents. Comme je suis plutôt rêveuse, que j'écris, j'aime avoir quelqu'un de terre à terre à mes côtés. 2/ Comment s'est déroulé votre parcours dans l'édition ? « Cette fille est différente » est mon deuxième roman écrit (chronologiquement) mais c'est celui qui a été édité en premier lieu. J'ai d'abord essayé de faire éditer le premier « La théorie du grand tout » mais ai eu pas mal de refus (j'ai arrêté de compter à 33). Ce n'est pas facile... Comme c'était long l'attente, j'ai commencé le deuxième. J'ai engagé un agent littéraire pour chercher une maison d'édition et 4 ans plus tard, nous en avons trouvé une. J'ai pu signer directement pour mes deux romans. J'en suis maintenant à l'écriture d'un quatrième livre. Ça a été dur, lent... mais maintenant, ça va vraiment bien. 3/ Qu'en pense votre famille ? Depuis le début, ils sont encourageants, fiers mais après 3 ans... dur de soutenir encore, les mêmes mots qui reviennent, le soutien qui s'amenuise... Mais une fois que j'ai été éditée, ils étaient vraiment contents ! 4/ Avant d'être auteure, que faisiez-vous ? J'ai travaillé avec des enfants à problèmes et en crèche. J'étais donc éducatrice, travaillais sur les thématiques sociales, etc... 5/ Que voulez-vous transmettre à travers vos livres ? Il y a plusieurs messages dans mes romans. D'abord, « les adolescents sont des gens capables, ils sont intelligents ». Je défends les jeunes, de comment ils peuvent être perçus et rabaissés par les adultes. Aussi, je traite la liberté d'expression, la responsabilité que ça demande. Dans « La théorie du grand tout », c'est surtout sur le décès d'un ami... Combler ce manque, réagir.. Que faire ? Ensuite, mon 3e livre parle de boulimie et d'anorexie, c'est un peu une part de ma vie privée qui se retrouve dedans. J'ai passé un mois à l'hôpital à cause de cela. Enfin, le dernier message que je transmets est que les relations amoureuses peuvent être équitables, même chez les adolescents. 6/ Quand vous écrivez, avez-vous déjà tout en tête ou ça vous vient par après ? Hm, c'est assez complexe. Pendant 6 mois, voire un an, je ne fais que réfléchir sans toucher l'ordinateur pour écrire. Pas un mot ne sort, juste de la réflexion. Mais bon, c'est parfois difficile d'expliquer cela à mon mari qui rentre du boulot... « Tu as fait quoi aujourd'hui, ma chérie ? » « Hum, j'ai réfléchi ! » [rires] Néanmoins, ce processus est hyper important. Une fois qu'il touche à sa fin, je prends les plus grandes étapes du livre et les notes sur des post-it. Je les colle au mur pour les déplacer à ma guise jusqu'à obtenir l'ordre des événements qui me plaît. Dès que j'en suis satisfaite, j'écris. C'est le processus le moins long ! Et.. celui qui m'enthousiasme le moins. [petit sourire] 7/ Que pensez-vous de notre ville ? (La Roche-en-Ardennes, Belgique) C'est petit, très beau, agréable... J'ai moi-même vécu dans une petite ville. Je peux vous dire que c'était même très difficile d'embêter les gens ! [rires] 8/ Quelles émotions ressentez-vous en commençant un nouveau livre ? Une partie de moi est particulièrement contente de se remettre à imaginer des histoires mais quand je pense à l'écriture, c'est moins gai. C'est le processus le plus dur ! J'adore réfléchir puisque je suis une vraie rêveuse, envoyer en édition mais... à chaque chapitre d'écrit, je m'offre une récompense. C'est vraiment la partie la plus dure pour moi. 9/ Qu'est-ce qui vous a poussé à écrire ? J'en avais assez de dire « Je vais écrire un livre ! » sans que ça n'aboutisse à rien... Puis j'ai eu mon bébé et des congés de maternité. Alors je me suis posée un ultimatum « Soit j'écris, soit j'arrête de dire que je vais le faire ! » Comme vous pouvez le constater, j'ai fait mon choix. 10/ Quels sont les thèmes de vos livres ? Du contemporain, ce qui se passe à notre époque chez les jeunes. Dans « Cette fille est différente », le personnage principale est une jeune fille qui base ses habitudes sur l'écologie depuis sa tendre enfance. Elle a un avis différent de celui des autres et agira pour l'exprimer. Dans « La théorie du grand tout », Sarah est plus sarcastique, sardonique, c'est un personnage très piquant. Dans mon 4e livre, les deux jeunes filles se rencontrent et font équipe. Elles vont partir en randonnée dans un parc national pour faire un camp. Elles vont tomber sur une compagnie de gaz qui pollue énormément et se fait beaucoup d'argent... Elles vont essayer de stopper ça ! 11/ Que pouvez-vous donner comme conseils à un auteur débutant ? Surtout, il faut lire. Lire énormément ! Et de tout. Regarder des films, des séries, connaître de bonnes histoires. Ecrire, c'est raconter. Donc exprimer ce qu'il nous plairait de lire. Aussi, il faut faire un métier à côté puisque ça ne remplit pas la marmite malgré tous les bons côtés. Hé oui, nous ne réussissons pas tous comme J.K. Rowling ! [rires] Petit mot de la fin : A la fin de la rencontre, J.J. Johnson a bien voulu venir à la taverne-restaurant de mes parents et j'ai pu boire un verre avec une auteure qui m'a ramenée chez moi. C'était vraiment chouette, enrichissant. C'est avec un grand sourire, les yeux pétillants et son livre en main dédicacé que j'ai dû lui dire au revoir... cette rencontre m'a vraiment marquée, je l'ai adorée, tout simplement et je remercie mon école du fond du cœur d'avoir organisé ça ! INTERVIEW RÉALISÉE PAR PAPILLON VOYAGEUR. |
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