Je l'avais lu rapidement, mais il m'a fallu un peu de temps pour trouver les mots, je vous avoue... Non pas que je ne sais pas quoi dire, justement, il y a beaucoup de choses à raconter sur ce merveilleux romans. Tellement merveilleux que je l'ai refermé le cœur serré, parce que je pensais qu'il s'agissait du dernier. J'ai vu, sur Google, qu'il en existait encore en anglais... et heureusement ! Simon Thorn est de loin une de mes sagas jeunesse préférées ! Dans la même veine qu'Harry Potter, Percy Jackson, Narnia, et autres romans du même genre, il vous fera vivre des aventures extraordinaires. C'est un coup de cœur pour ma part, comme toujours lorsqu'il s'agit de Simon Thorn ! Je remercie sincèrement Michel Lafon, plus particulièrement Camille, pour l'envoi de ce service presse. SPOILERS DES DEUX PREMIERS TOMES OBLIGENT ! Résumé : Simon Thorn est prêt à tout pour protéger les Animalgames, ceux qui, comme lui, ont le don de se changer en animaux. Pour cela, il doit empêcher le terrible Orion de reconstituer une arme à la magie si puissante qu'elle lui permettrait de régner sur le monde entier. Mon avis : Fidèle à lui-même, Simon Thorn est de retour, accompagné de son groupe d'amis : Winter, Ariana, Jam et Félix. Au vu de ce qui se déroulait dans les tomes précédents et de la couverture quelque peu... maritime, je me doutais que notre héros ne resterait pas en place et trouverait le moyen de se rendre au royaume sous-marin, afin de trouver un morceau du prédateur. Encore une fois, et mieux que jamais, Aimée Carter nous offre un scénario magnifiquement ficelé. Bien que dédié à un public jeune, son récit gagne en complexité au fil des pages qu'on tourne. L'univers qu'elle a créé est riche, savamment exploité, tellement bien mis en place qu'on s'en retrouve parfois bouche bée. Des trois tomes, c'est sûrement celui que j'ai préféré, alors que je ne suis pas du tout fan des fonds marins (j'en ai même une sainte horreur, les gros monstres et compagnie, non je ne peux vraiment pas !). Ici, c'est passé crème, et l'ambiance qui plane tout du long n'a pas cessé de me plaire. Comme à son habitude, l'autrice parvient à manier actions, descriptions et émotions juste comme il faut, sans perdre ses lecteurs. Peu importe notre âge, on se retrouve happé par les nouvelles péripéties vécues par nos personnages préférés (je me suis même surprise à être plus apaisée à l'idée de les retrouver, à ressentir comme un manque comblé en débutant le roman). C'est incroyable : Aimée Carter a réussi à inventer un monde dans lequel on se sent bien, dans lequel on veut retourner aussitôt après en être sorti. C'est magique, incroyable, si familier... comme si l'on revenait se ressourcer dans un endroit paisible après un long voyage. Enfin, paisible, oui et non... Il s'en passe des aventures dans ce troisième opus, et des impressionnantes ! Une intrigue explosive, toujours pleine de surprises et de situations inimaginables. Sans parler des révélations qui sont faites et qui laissent à chaque fois sur les fesses... Côté écriture, l'autrice distille ses informations d'une main de maîtresse ! Sans parler du rythme de son histoire, toujours aussi intense, malgré la légèreté due à la plume, destinée aux adolescents dès douze ans. Je me rappelle que, durant le premier opus, les répétitions des prénoms me gênaient quelques fois. Par exemple, il y avait des phrases, du type : Simon la regarda, l'air absent. Il ne savait pas quoi dire. [deux phrases après] Simon se mit en route. Ces phrases sont totalement inventées, mais elles sont là pour illustrer la seule critique négative émise sur le premier tome. Ces répétitions, trop excessives, m'avaient parfois sortie de ma lecture (alors que j'adorais l'histoire). Je me permets de rebondir sur ce point-là, dans cette chronique, parce que je me suis rendu compte que cela ne m'avait absolument pas embêtée dans le deuxième tome. Mieux, je ne me rappelais même pas de ce désagrément en lisant le troisième, je n'ai même pas fait attention à ces répétitions. Les mots se lisaient d'eux-mêmes, de par la fluidité de la plume d'Aimée Carter qui, avec le temps, a sûrement dû s'améliorer. Après, cela reste difficile à dire, puisque j'ai lu une version traduite, mais en général, les traductions tentent de rester un minimum fidèles au style d'origine (du moins, j'espère que cela a été le cas pour ce récit). Dans tous les cas, plus on avance, plus l'autrice nous surprend par bien des égards. Et je ne vous parle même pas de tous les messages cachés qui parsèment son histoire. Il y en a tellement que les évoquer et les analyser prendrait un temps fou, mais ce qu'il y a d'important à retenir, c'est que l'amitié, c'est très important ! Un autre point fantastique : au fur et à mesure de l'avancée de cette histoire, les personnages révèlent leur profondeur, notamment Jam, autour duquel tourne ce tome-ci, puisqu'on se retrouve projeté dans son royaume, son univers, en ayant un aperçu de son quotidien. Grosse surprise, mais surtout, très grand contraste avec tout ce qu'on connaît de lui. Jam a toujours paru hors-norme, à part, rêveur, le nez plongé dans ses livres, mais je ne l'imaginais pas aussi différent que ça... et pourtant, nous découvrons sa famille, son monde, ainsi que l'énorme fossé qui le sépare de tout cet univers-là. J'ai adoré la façon dont le personnage a été traité, d'autant plus que Jam est mon personnage préféré de la saga Simon Thorn ! Forcément, quand j'ai compris que le troisième livre tournerait autour de lui, je n'ai pu retenir un couinement d'euphorie ! À côté, suite aux révélations faites, j'ai trouvé les réactions de Simon Thorn très logiques, tout comme celles de Nolan. Même s'ils se montrent agaçants, à quelques moments, ils n'en restent pas moins attachants (évidemment, Simon un peu plus que Nolan). Je suis surprise d'aimer à ce point un héros, d'habitude, je ne les aime pas spécialement, mais ici, Simon Thorn passe vraiment bien. Note, j'ai toujours bien aimé Percy Jackson... C'est sûrement avec Harry Potter que ça coince ! Dans tous les cas, je trouve le héros principal toujours aussi intéressant à découvrir. J'ai hâte d'en apprendre plus sur lui... Je me demande bien ce que l'autrice nous réserve encore comme rebondissements, notamment pour Ariana, un personnage qui semble s'assombrir avec le temps... La suite prendra-t-elle une teinte plus grave ou était-ce seulement dédié à ce tome-ci ? Alors, la fin, juste... quoiiiii ?! Mais... Mais non ?! Aimée Carter ! Comment osez-vous nous laisser sur ça ? C'est inadmissible, je refuse ! Toute l'intrigue se déroule, et là on arrive aux dernières pages. C'est la décadence, tout devient tout à coup plus compliqué. Nos personnages font face à un obstacle de taille, obstacle qu'ils vont devoir surmonter dans la suite. Ils devront passer outre cette nouvelle difficulté et rester soudés, du mieux qu'ils peuvent, pour parvenir à leurs fins. Seulement, vont-ils y arriver ? En tout cas, si la suite se déroule dans le royaume des insectes, je mourrai très certainement d'une syncope avant d'avoir le fin mot de l'histoire... Grosso modo, le troisième opus de Simon Thorn rend hommage à la saga d'Aimée Carter, une autrice au potentiel élevée. Elle fourmille d'idées, distillant ses informations à la perfection, mais surtout, elle parvient à nous en apprendre toujours plus sur son univers et ses personnages. Bien qu'il s'agisse d'un ouvrage jeunesse, l'intrigue gagne en complexité, tout en conservant une certaine fluidité due à une plume légère et délicate. Êtes-vous prêts à plonger en haute mer ? N'oubliez pas votre bouée de sauvetage... Lecture en apnée garantie. J'ai aussi chroniqué...
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ÉDITION : AUTO-ÉDITÉ. 36 PAGES. Après une grande lecture, j'ai décidé de lire Périples de vie, un recueil de poésie très court. Je me disais qu'il ferait office de pause rafraîchissante entre deux grands romans, mais ça n'a été qu'à moitié le cas. En effet, je ressors mitigée de cette lecture. Mais, je le répète encore et encore, mon avis ne tient qu'à moi, c'est subjectif. Le livre de Nathan Serny pourrait très bien vous plaire, même s'il n'a pas conquis mon cœur de lectrice de poésie. Notons malgré tout l'originalité du recueil, dont je vous parlerai dans ma chronique. Je remercie beaucoup l'auteur pour sa confiance ! Résumé : Périples de vie est un livre de poèmes écrits depuis 2013. Ces poèmes reflètent ma vision des maladies, des villes et de la vie en général avec des clins d’œil à des événements passés dans le monde. Les poèmes sont accompagnés de Photographies que j'ai entièrement réalisées. Mon avis : Étant grande fan des poèmes en général, je n'ai pas hésité à me lancer dans la lecture de ce recueil, proposé gentiment par l'auteur. Les textes qui parsèment ce petit livret content chacun une histoire ; une histoire perçue du point de vue de Nathan Serny. Il nous parle de maladies, de la vie urbaine, du quotidien, toujours avec une petit mélange d'optimisme et de pessimisme. Si cela devait dérouter, je n'ai malheureusement pas été touchée plus que cela par ses mots. Certes, les poèmes sont jolis, tantôt alambiqués, tantôt simples, avec un rythme régulier propre au récit et une certaine cadence voulue par son auteur. J'ai malgré tout apprécié le fait qu'une page corresponde à une page, ce qui permettait quelques pauses et réflexions avant de débuter la suivante, et ainsi de suite. Souvent, j'ai également remarqué que les mots étaient très bien choisis pour décrire certains ressentis, certaines thématiques ; l'auteur utilise un style complexe et banal en même temps, sans se prendre la tête. Un petit paradoxe, donc, mais qui peut trouver son public. En ce qui me concerne, ça m'a plu sur le moment, mais une fois le recueil terminé, je me suis rendu compte que ce n'était pas une lecture très transcendante pour ma part. Mais, comme je le disais, il peut tout à fait trouver son public. Après tout, quand je dis que j'adore la poésie, souvent, j'omets de préciser que je suis un public très difficile dans ce domaine, surtout concernant la poésie contemporaine. J'ai une nette préférence pour les textes du passé, dans ce genre-là, et je voue un amour inconsidéré pour Baudelaire. Comprenez qu'entre les poèmes d'avant et ceux de maintenant, il y a un monde de différences, notamment parce que les époques changent et les mentalités aussi. On le ressent dans Périples de vie, on voit la vie en 2018, ce que notre présent devient, le futur qui nous attend, ce qui fait de l'humanité ce qu'elle est aujourd'hui.
Je vous parlais d'originalité dans l'avant-propos de la chronique. Hé bien, j'y viens ! Ce recueil se distingue des autres pour une raison bien précise. Nathan Serny n'est pas seulement auteur et poète, il est également photographe. Donc, une poignée de clichés parsèment ce recueil, tous pris par l'auteur du livre. Chaque image représente un poème, en noir et blanc. Je ne sais pas si c'est dû à l'impression ou si c'est un choix esthétique de la part du photographe, mais ça rendait bien. Disons que ça dégageait même un certain charme. Il y avait des photos de la foule, du quotidien, de tout ce qui est à la fois éphémère et éternel, coincé dans le quotidien entre le passé, le présent et le futur. Grosso modo, Périples de vie est un recueil recelant des photos et des poèmes, témoins de l'existence et de l'humanité. L'auteur nous emmène dans sa perception de la vie, mais nous pouvons choisir d'être d'accord ou non avec lui. J'ai apprécié cette lecture, sur le moment, mais je ne la trouve pas transcendante avec du recul. Je n'ai pas ressenti le feeling que j'espérais, mais j'admire beaucoup l'auteur pour ses talents dans de multiples domaines et son autonomie non négligeable. Il a écrit, illustré et édité lui-même son recueil, ce qui est vraiment formidable. À présent, je lui souhaite de trouver le public adéquat pour son récit, parce qu'il le mérite bien. ÉDITION : AUTO-ÉDITION. PAGES : 471. À la vue de cet énorme parpaing, j'avoue que je nourrissais quelques appréhensions... La science-fiction étant mon genre préféré, celui par lequel j'ai commencé à adorer lire (en étant passée aussi par du fantastique/urban fantasy), j'étais sur mes gardes. Et puis, c'était également le premier SP papier que je recevais par le biais de Simplement Pro, un site que j'ai découvert il y a peu. Ni le nom de l'auteur, ni le titre du roman ne m'évoquait quelque chose... et pourtant, j'en ressors 100% conquise ! Je ne regrette pas d'avoir accepté la proposition de Thomas Henninot et je le remercie sincèrement pour sa confiance. Ce premier tome frôle le coup de cœur de très près ! Résumé : En 2172, l’humanité se relève péniblement des cendres de la Grande Terreur, une crise mondiale survenue plusieurs décennies auparavant. À l’origine de ce bouleversement planétaire, une terrible maladie apparue à la fin du siècle précédent, « la Faucheuse ». Ce virus a provoqué des centaines de millions de morts avant d’être endigué, créant ainsi les conditions d’un déséquilibre mondial. La Faucheuse continue ses ravages en France, malgré les efforts de la famille Dernot, qui a découvert le vaccin et bâti sa fortune grâce à son combat acharné contre le fléau. Juliette Dernot, héritière de la multinationale familiale, est une jeune prodige, promise à un brillant avenir. Ambassadrice des campagnes de vaccination et icône de la Fondation Asclépios, elle est épaulée par Jessica, sa meilleure amie, et par Alex, son compagnon. Mais un terrible accident de train vient bouleverser le destin prometteur de ces trois jeunes. Très vite, la violente explosion à l'origine du déraillement prouve qu'il s'agit d'un attentat dont Juliette est la cible. Qui sont les responsables ? Parviendra-t-elle à leur échapper ? Le capitaine Verrier est dépêché sur les lieux sur sinistre. Après avoir recueilli le témoignage de Jessica, blessée lors de l'attaque, il sonne l'alarme et engage les recherches pour retrouver Juliette, qui a pu s'enfuir avec Alex. La course contre la montre est engagée. L'esprit affûté de Juliette et la compétence du capitaine suffiront-ils à défaire leur formidable ennemi ? Mon avis : En débutant l'ouvrage, je ne m'attendais pas du tout à tomber sur une lecture aussi prenante, je l'avoue. Le résumé ne m'emballait pas plus que cela. Je le trouvais bien rédigé, l'histoire promettait un récit original, mais il manquait un petit quelque chose. Je ne saurais pas dire quoi ! Mais, cela ne m'a pas empêché de le lire, bien au contraire.... et heureusement ! Ce roman se révèle être une petite pépite, composé d'un scénario incroyable et complexe. Je vois cette intrigue comme un poulpe, dont les tentacules partent dans plusieurs sens, au vu des nombreuses narrations que nous rencontrons au fur et à mesure de notre lecture. Tous ces tentacules, raccrochés à un seul et même corps, nous conduisent pourtant à diverses lieux, aux côtés de différents personnes où se déroulent des événements effroyablement réalistes. À chaque début de chapitres, nous tombons sur des prénoms, mais bien assez vite, ceux-ci deviennent des individus. Des individus attachants, authentiques, réels. Tellement vrais que j'ai eu l'impression d'être avec eux, de vivre le deuil d'une sœur, de subir un attentat dans un train, de fuir en tentant de survivre, d'avoir la vie des gens que j'aime entre les mains. Lorsque je venais et revenais dans cette histoire, tout ne tournait plus qu'autour d'elle. Autour des personnages, de ce monde futuriste très bien ficelé, au potentiel exploité avec brio. D'ailleurs, j'ai été très surprise de lire pareil récit, où interviennent des sujets politiques, économiques, militaires et autres. Je n'imaginais pas ça, aux premiers abords. Chaque domaine paraît maîtrisé d'une main de maître. Après, je ne m'y connais pas assez pour y déceler des erreurs qui relèvent du détail, mais globalement, j'ai vraiment été impressionnée. Thomas Henninot mène parfaitement sa barque, nous emportant dans un premier opus fort en action, en émotions et en descriptions. Tout se mélange à la perfection, avec tellement de naturel que je ne me suis pas perdue une seule fois dans son intrigue, malgré la présence de beaucoup d'événements et de personnages. Un autre point marquant, la plume de l'auteur. En lisant le résumé, j'avais compris que j'avais affaire à une écriture mature, mais ça ne m'a pas empêché de rester sur les fesses durant l'évolution de l'histoire ! Malgré quelques maladresses, résultat d'un jeune style qui se cherche, le roman est bien écrit, où le brut rencontre la délicatesse. Un peu alambiqué et difficile à certains moments, le style n'en reste pas moins addictif. D'ailleurs, de manière générale, même dans les paragraphes les plus compliqués où l'auteur nous apprend des choses sur son univers, cela reste très simple à comprendre. Disons qu'il y a des passages dédiés au « repos » du cerveau et des blocs où les méninges doivent un peu travailler. C'est pas plus mal, et ça s'équilibre même comme il faut. Par exemple, lorsqu'un personnage se retrouve dans une situation délicate, où violence et action se rejoignent dans une valse mortelle, la fin du chapitre transite fatalement vers un nouveau, où nous (re)trouvons un autre individu. Si, de son côté, c'est assez calme, on peut considérer que Thomas Henninot nous offre un peu de répit. Et croyez-moi, dans une histoire de ce gabarit, vaut mieux ne pas cracher sur le peu de calme qui vous est offert... parce que l'auteur se fera une joie de le briser et de vous faire souffrir bien comme il faut ! Au niveau des personnages, il y en a beaucoup, quand même ! Enfin, dans l'histoire, ça va encore, leurs interventions logiques et naturelles permettent de suivre, mais si je parle de tous les personnages ici, vous allez vous retrouver avec une chronique tellement longue que la flemme vous aura dévoré avant d'avoir atteint la fin ! Donc, j'aimerais d'abord parler des personnages de Juliette, Alex et Jessica. Ce petit trio se compose du couple Juliette/Alex et de Jessica, donc, la meilleure amie de Juliette. Vous suivez ? Très bien. Des trois, Jessica m'a le plus touchée. J'aime beaucoup son franc-parler, son courage, son audace. Elle est impressionnante, c'est une personne qui force respect et admiration. Je me suis beaucoup retrouvée en elle sur certains points, notamment dans le caractère fort, explosif et, surtout, pour son rapport à l'amitié entretenue avec Juliette. Elle donnerait sa vie pour elle, ce que je pense être capable de faire pour ceux que j'aime vraiment du fond du cœur. Après, à voir dans le feu de l'action, bien entendu ! Mais, ce côté-là, couplé à quelques défauts, la rend attachante, mais surtout très humaine. À côté, il y a eu le duo Juliette/Alex un long moment, durant l'histoire. Si je n'appréciais pas trop Alex pendant la première moitié du roman, j'avoue qu'il m'a vraiment surprise (et conquise) par la suite. On découvre un jeune homme, prêt à tout pour sauver la fille qu'il aime, quitte à se mettre en danger. Finalement, il a révélé son vrai visage, celui d'un garçon téméraire (même un peu trop) et aimant. Une bonne surprise en ce qui le concerne, donc. Il y avait aussi Juliette, au début si douce, délicate, innocente et puis... paf. Tout bascule. Tout change. Mon rapport avec cette héroïne est un peu spécial, parce que je n'ai pas aimé littéralement le personnage, mais plutôt son évolution, ses rapports aux autres, ce qu'elle représente et signifie dans l'histoire et, surtout, les conséquences d'une telle transformation. Elle représente le changement, la profondeur, la douleur et la combativité, tout ça en même temps, sans jamais perdre de sa candeur. Enfin, pour clôturer ce paragraphe, j'ai gardé le meilleur pour la fin : La Louve. Ce petit bout de femme est vraiment le personnage qui m'a le plus touchée. Elle passe avant Jessica et représente, selon moi, un autre pilier de l'histoire aussi important que Juliette. Sa vie, parsemée de douleur, de souffrance, de merdes (comme elle le dirait sans doute), prend un tournant inattendu. La Louve ne connaît ni le tact, ni la droiture. Elle se fait sa propre idée de la justice et n'hésite pas à tuer des gens de sang-froid pour sauver sa peau et tenir une promesse. Loyale, forte, mais chargée de cicatrices profondes, La Louve est un personnage exceptionnel. Le genre qu'on ne veut pas voir mourir. Pourra-t-elle connaître une fin heureuse ? Quels secrets tournent encore autour d'elle ? Trop de questions, pas assez de réponses. Globalement, les protagonistes de ce récit extraordinaire sensibilisent le lecteur, chacun à leur façon, et nous ne les voyons pas simplement comme des intervenants fictifs, mais plutôt comme des amis. La fin est vraiment sadique. Du moins, l'auteur l'est, mais le final de son roman fait écho à sa cruauté ! Oui, oui ! Thomas Henninot n'est pas un auteur qui écrit des histoires pour enfants. Et, si le premier tome de Le siècle Phénix suit une trame digne d'une histoire young adult, tantôt crue, tantôt mature, il n'en reste pas moins doté de sang, de violence et... de morts. Gardez le cœur accroché, mais surtout, détachez-vous émotionnellement tant qu'il en est encore temps. Même si je n'ai pas pleuré, je n'ai pas été épargnée par les frissons et la tristesse ! Maintenant, il n'y a plus qu'à attendre la suite... Bien que je sois patiente, en général, j'avoue que j'ai hâte de lire la suite ! Grosso modo, le premier opus de la trilogie Le siècle Phénix nous emmène dans un univers atypique et futuriste, où survie, action et violence s'invitent sans toquer à la porte. Malgré une plume qui se cherche encore un peu, l'auteur nous offre une histoire sensationnelle, bien écrite et maîtrisée, laquelle vous coupera le souffle par sa cruauté et ses quelques retournements de situation. Des personnages attachants, des événements inattendus et une intrigue qui vous tiendra en haleine... Prenez gare au danger. Il est tout proche. Et, il vous guette ! Ma chronique se trouve également sur Phénix-Web !
ÉDITION : LITL'BOOK. 240 PAGES. Maria Amini est une autrice que j’apprécie beaucoup depuis des années. D’ailleurs, Dualité (l’un de ses romans, édité chez Rebelle en 2015) a été mon premier Service Presse. Je l’avais dévoré en deux heures… si vous voulez en savoir plus, la chronique est ici. Ici, c’était un changement d’ambiance total. Je savais que j’allais découvrir la plume de l’autrice sous un nouveau jour, mais pas à ce point-là. Si j’ai adoré Dualité, j’avoue avoir eu plus de mal avec le premier tome de Partenaires de Sang. Cette lecture me laisse mitigée ; elle a son lot de qualités et de défauts. Je vais tâcher de vous faire un retour argumenté et construit, toujours en évitant le spoiler. Merci à Litl'Book Éditions pour leur confiance. Résumé : Pendant toute son enfance, Victoria a vécu avec une épée de damoclès au-dessus de la tête. Elle a grandi en sachant qu'à son seizième anniversaire, elle devrait quitter sa famille adoptive pour aller rejoindre ses parents biologiques. Elle ne les a jamais vus, n'a jamais compris pourquoi et s'est révoltée contre la situation en vain. Lorsque sa nouvelle vie commence, elle fait face à des révélations qui dépassent tout ce qu’elle n’a jamais pu imaginer. Mon avis : Des vampires, du sang, Paris… le mélange parfait d’Urban Fantasy auquel j’ai toujours accroché, ayant un faible pour le surnaturel depuis que ma passion de la lecture régit ma vie. Le roman commence par une Genèse qui annonce la couleur, d’abord sur les vampires mais aussi… sur les loups garous. Je sentais, avec cette entrée en matière calculée, que ça pourrait me plaire. De fait, j’ai été imprégnée par l’univers de l’autrice, bien expliqué de par la Genèse, mais aussi par les premiers chapitres. Le background prouve sa richesse à bien des égards. Notamment le traitement des créatures surnaturelles, mais aussi leurs modes de vie, différents de ce qu’on a l’habitude de voir. Elle a su se détacher de certains codes du genre, de ce côté-là, tout en les respectant et en se servant quand même de quelques caractéristiques nécessaires. Néanmoins, si l’univers est bien agencé, le scénario de l’histoire a eu du mal à me convaincre. J’ai apprécié le début, j’ai bien aimé la fin, mais j’ai décroché au milieu. Pire, je me suis ennuyée, je n’ai vraiment pas aimé. Après, un avis est subjectif, et peut-être que ça plaira à d’autres personnes. Il se passe des choses, les péripéties s’accumulent, avec son lot de rebondissements et de quelques petites surprises. En dehors de cela, c’était difficile pour moi de continuer ma lecture. Mais, heureusement que je me suis accrochée, parce qu’au final, certains aspects sont vraiment chouettes.
Côté écriture, la plume reste simple, basique, mais surtout très fluide. Personnellement, pour avoir lu des textes plus récents de l’autrice (partages d’extraits entre nous, etc), j’ai remarqué le changement de sa plume entre ce roman et les plus récents (n’oublions pas que Partenaires de sang, tome 1 : l’Éveil est l’un de ses premiers écrits). Et ce changement est assez conséquent, quand même. Cela me faisait bizarre de (re)découvrir Maria Amini sous un autre angle, avec une façon d’écrire différente. La narration, étant en –je, nous mène à suivre les pensées et les états d’âme d’une lycéenne dont la vie change du tout au tout. Nous entrons en contact direct avec ses sentiments, sa façon de réfléchir, son langage de jeune fille en pleine croissance. Tout dans l’écriture nous rappelle à quel genre d’héroïne nous avons affaire, dans quel univers on évolue au fil des pages. Partenaires de Sang est avant tout un récit de Young Adult, dédié à un certain public, rythmé par des péripéties propres à l’Urban Fantasy. Entre le bit-lit et la romance surnaturelle, il se fait sa petite identité bien à lui. De manière subjective, je n’ai pas été plus happée que ça par le style de l’autrice, mais globalement, il se lit facilement et peut plaire à d’autres personnes. Beaucoup de personnages m’ont, malheureusement laissé indifférente, comme Victoria, la narratrice du récit. Je n’ai pas vraiment accroché à elle, même si j’ai quand même aimé suivre ses aventures, de manière générale. Disons que j’ai souvent du mal avec les protagonistes, ayant une forte attirance pour les antagonistes/méchants, ainsi que les personnages plus récurrents et secondaires. Les héros parviennent rarement à me plaire du premier coup. Je sais, c’est bizarre, mais c’est comme ça ! Mais, si Victoria ne m’a pas fait vibrer, j’avoue avoir eu un petit coup de cœur pour Tybalt. Il sort du lot, atypique et spécial dans son genre, mais surtout, il emploie beaucoup de sarcasme. J’adore ce type d’individu, un peu dérangeant, décalé. Quand ils sont là, on le sait, on le sent. Il a une identité propre, et c’est un personnage qu’on voit évoluer, malgré la petite taille du premier tome. On ne peut pas s’empêcher de voir ce qu’il va devenir par la suite… Contrairement à Tybalt, je n’ai pas accroché à Dimitri. Lui, il ne me laissait pas indifférente (quoique…), mais je ne sais pas, je ne le sens pas. Il ne me touche absolument pas. Je ne sais pas définir ça… Après, je sais que certains lecteurs pourraient s’y attacher, mais moi, ça n’a pas du tout été mon cas ! Globalement, les personnages avaient leurs personnalités, des interventions utiles et cohérentes, mais comme nous suivons l’histoire du point de vue de Victoria, une atmosphère d’incertitude plane cependant au-dessus de l’intrigue… Qui est sincère ? Qui ne l’est pas ? Ont-ils des choses à cacher ? Nous ne jurons que par la vision de l’héroïne. Et si elle se trompait ? Cela donne une certaine dynamique au scénario, finalement. La fin de ce premier tome m’a vraiment surprise ! J’avoue que je ne m’attendais pas à ça… Au début, je la trouvais longue à arriver, parce que tout se dénouait. On aurait dit que l’autrice cherchait à allonger le récit, qu’elle comblait des pages, mais en fait non… Ce final nous ramène sur le véritable sujet mis de côté un long moment : le principe du partenaire de sang. Et, c’est là qu’un rebondissement surgit de nulle part, pour conclure le roman de manière obscure… mais qui promet quelque chose de bien par la suite ! Vers le milieu de l’histoire, j’avais trouvé que ça partait un peu dans tous les sens, je m’étais ennuyée à quelques reprises, mais le dernier chapitre nous emmène sur un chemin plutôt inattendu. Il s’agit donc d’une lecture mitigée qui me donne envie de découvrir le deuxième tome. Grosso modo, le premier opus de Partenaires de Sang signe le début d’une saga Young Adult, écrite par Maria Amini, et rééditée chez une maison d’édition à grand potentiel. L’univers riche impressionne, de par son originalité. En revanche, le scénario et les personnages m’ont moins convaincue, surtout vers le milieu du roman, quelque peu brouillon et creux. Heureusement, l’autrice parvient à ramener le cours du récit sur les rails, clôturant ce premier tome de façon de façon imprévisible, brute et un chouïa frustrante. Bien que mitigée sur ce livre, je vous invite chaudement à vous faire votre propre avis dessus, parce que certains aspects en valent la peine ! Cela faisait quelques temps (des années, ahum) que je devais lire ce roman. Il s’agit du premier tome de la trilogie Paradoxes, écrit par L-A Braun, une amie qui m’est chère. Je l’avais rencontrée au salon du livre Le château sous les étoiles à Trazegnies en mai 2016, et la couverture de son premier tome (le seul qui était sorti, à l’époque) me faisait vraiment de l’œil. L’univers décalé que promettait ce mélange d’Urban Fantasy, de Science-Fiction et de Policier me tendait les bras… alors, j’ai craqué. Et, je n’ai aucun regret ! Ce roman frôle de peu le coup de cœur ! J’ai l’impression que la suite promet également d’envoyer du lourd… Résumé : Bruxelles en l'an 2147. Le Ministère des Affaires Anormales enquête sur une succession de meurtres étranges. Bientôt, l'inspecteur Jared Thorpe se retrouve mêlé personnellement à cette affaire, découvrant ainsi que des grandes puissances sont à l’œuvre, outre les prémices de la guerre entre vampires et loup-garous. Il y a bien plus en jeu que sa propre survie ; l'équilibre du monde est menacé. Dans cet affrontement entre le bien et le mal, Jared saura-t-il démêler le vrai du faux, trouver ses véritables alliés et découvrir le rôle qu'il aura à jouer ? Mon avis : Je trouve la couverture de ce roman très attirante, mais surtout, très raccord avec l’histoire qui s’y déroule. L’autrice n’aurait pas pu demander meilleure interprétation graphique de son univers que celui-ci pour illustrer son premier tome. Les éléments majeurs, en lien avec le récit, sont présents, annonçant directement la couleur, le type d’aventure dans laquelle nous nous apprêtons à entrer… Après, je dois vous avouer que j’étais loin de me douter de toutes les péripéties qui parsèment ce livre !
Le premier tome de Paradoxes, c’est avant tout Bruxelles, en 2147, la capitale de la Belgique, où vivent des loups garous, des vampires, et un tas d’autres créatures surnaturelles. On en rencontre des gentilles, des méchantes, mais surtout, peu importe leur clan : des entités dangereuses. Le scénario suit le schéma basique d’une intrigue policière, aux allures banales, jusqu’à ce que, très tôt dans le roman, le protagoniste parle de « loups garous ». Là, j’ai compris que cette histoire était vraiment faite pour moi. On ne s’attend pas à la tournure des événements qui suivent. Chaque page nous en apprend, encore et encore, autant sur l’histoire que sur les différents personnages. L-A Braun a créé un univers riche, ancré en profondeur dans des thématiques qui lui sont propres et qui se suffisent à elles-mêmes. Les relations entre les divers intervenants, les intrigues qui tournent autour d’eux, qu’ils soient principaux, récurrents, secondaires ou à l’arrière-plan, s’imbriquent parfaitement à son background des plus complexe. Est-ce que cela rebute ? Non. La mise en place est-elle excessivement maîtrisée ? Oui. L’autrice a le chic pour nous emmener dans une histoire décalée, originale, en totale opposition avec nos préjugés et idées reçues. Elle parvient à nous faire sortir de notre zone de confort, à nous faire aimer chaque parcelle d’elle-même, au milieu d’un scénario savamment construit. Une vraie perle de l’auto-édition. En plus de nous immerger dans un récit surprenant sur bien des aspects à l’aide de son intrigue, L-A Braun nous rend accro à sa plume. Celle-ci, fluide et légère, rend la lecture facile, agréable, et cela devient difficile de décrocher son regard du livre. Pour vous dire, c’était même possible pour moi de lire ce roman en marchant. Il ne pèse pas lourd, est assez souple, mais alors l’écriture… parfaite pour les yeux ! Autant grâce au style de l’autrice que de sa typographie. On sent l’évolution de L-A Braun tout au long de son histoire. Surtout, on sait qu’on lit là un premier roman, mais il n’en reste pas moins impressionnant. On prend plaisir à découvrir l’origine d’une plume, peu confiante, et qui pourtant regorge d’un immense potentiel. Elle évolue, elle prend confiance en elle. Mieux, l’assurance dont elle se pare s’accompagne d’une maîtrise de la langue française non négligeable. Un vrai bonheur pour les yeux, mais pas pour le portefeuille, si la suite reste dans la même trempe – ou pire ! – si elle s’améliore encore. Nul doute, L-A Braun est bien l’une de mes autrices préférées. Elle a un style particulier, magnifique, fidèle à elle-même. Une histoire géniale avec une plume extraordinaire. Au niveau des personnages, il y en a quand même quelques-uns… Et, chacun d’eux apporte son lot de rebondissements. On peut dire que la maman de Paradoxes ne laisse pas à ses lecteurs le temps de souffler, mais ne vous inquiétez pas… Il n’y a pas que nous, qu’elle torture ainsi ! Ses personnages en font également les frais. N’est-ce pas, Jared ? Pauvre Jared qui n’a plus le temps de dormir, de se poser, de manger. Tout s’accélère pour lui, sans qu’il ne voie rien venir… On est loin du héros parfait, à qui tout réussit. Nous suivons un personnage brisé, juste, loyal, droit, mais qui au fond n’est pas forcément celui qu’il pense être. Cela se sent, il se cherche, et cet aspect psychologique, très bien manié, le rend attachant. Personnellement, ce que j’ai adoré, c’est sa relation avec Nouria, son coéquipier. J’ai eu l’impression de voir un mentor et son apprenti, voire un père et son fils. Cette relation est ce qui m’a le plus touchée dans ce livre. Elle était vraiment bien exploitée et procurait un tas d’émotions. Gros coup de cœur pour ce duo atypique, aussi soudé que les doigts de la main, même s’il ne faut pas le dire… Nouria serait sûrement en train de marmonner dans sa barbe en se donnant un petit genre, tandis que Jared lèverait les yeux au ciel parce qu’il l’aurait vu prendre une cigarette. Il y a d’autres personnages, oui, mais en parler s’apparenterait à du spoiler (puis, c’est mieux de les découvrir vous-mêmes). J’avoue que j’ai bien kiffé le meilleur ami de Jared, qui apparaît à la fin, comme en un claquement de doigts, pour ajouter sa petite touche d’humour. C’est un sacré numéro ! Il ne manquait qu’un brin de détente, de légèreté et de rire dans ce roman, et il était là pour en apporter peu avant la conclusion. J’ai trouvé ça assez marrant ! Nous en venons donc au point qui fait que ce roman est un frôlement de coup de cœur, non un coup de cœur. J’ai adoré l’univers, j’ai bu les mots sans modération, j’ai dû ravaler des larmes. Bon sang, cette histoire est sensationnelle, avec un suspense haletant, une intrigue ficelée qui pète un peu dans tous les sens ! Bref, j’ai vraiment été happée par les aventures de Jared, ainsi que les autres personnages. Puis, la fin est arrivée. Trop rapide, trop brusque, pas assez raccord avec ce que je venais de lire. Même si cela m’a moins plus que le reste, ce livre reste une tuerie, mais cet aspect m’a légèrement déçue, ce qui m’empêche de le placer en coup de cœur. Néanmoins, n’oubliez pas qu’un avis est subjectif, et le mien ne fait pas exception. Ce roman est, malgré tout, une pépite d’Urban Fantasy, couplée à du Policier et saupoudrée de Science-Fiction. Il me tarde déjà de lire le deuxième opus ! Grosso modo, Nytayah débute une trilogie haute en couleurs, qui promet d’extraordinaires péripéties par la suite. Ce début, très bien écrit pour un premier roman, saura vous guider dans la ville de Bruxelles, en 2147, dans une intrigue surnaturelle où le danger se trouve à tous les coins de rue. Un scénario complexe, un background riche, des personnages attachants, laissez-vous embarquer par l’enquête de Jared Thorpe, à la poursuite du criminel qui commet une série de meurtres étranges… Si vous aimez quitter votre zone de confort et que l’originalité ne vous fait pas peur, je vous recommande le premier tome de Paradoxes les yeux fermés. Saurez-vous garder votre sang-froid, alors que l’équilibre du monde se retrouve menacé ? ÉDITION : NOIR D'ABSINTHE. 359 PAGES. Je peux vous dire, sans hésitation, qu’il s’agit là de la meilleure lecture que j’ai lue en 2018 ! Mon premier, et sûrement dernier, coup de foudre de l’année. Ce roman m’a électrocutée comme jamais, m’a accrochée comme je ne l’avais plus été depuis des mois. Et, même si j’ai lu un super roman au début de ce mois-ci, celui-ci dépasse largement mes attentes, en plus de me faire voir la littérature sous un angle différent. Je remercie Noir d’Absinthe et Dorian Lake pour ce Service Presse, ainsi que Sarah Buschmann pour avoir supporté mes nombreux messages ! Résumé : Australie, 2016. Sept ans après un massacre qui a décimé toute une famille, de nouveaux meurtres surviennent à Melbourne. Des homicides si sordides que la Sorcellerie de Chair, taboue depuis les grandes chasses qui ont déchiré le pays, est évoquée. Pour Arabella Malvo, lieutenant de la brigade criminelle, ils s’avèrent particulièrement déstabilisants. Pourquoi les victimes lui ressemblent-elles comme des sœurs ? Le meurtrier la connaît-elle ? Pourquoi maintenant ? Une chose est sûre : l'abîme qu’elle fuit depuis toutes ces années risque de s’ouvrir à nouveau sous ses pieds. Et cette fois, de l’engloutir pour de bon… Mon avis : Aux premiers abords, je me demandais bien ce que le scénario allait me réserver. Tout dans la couverture et dans le résumé montre que les genres Urban Fantasy et Policier s’entremêlent, pour les grands amateurs de ce mélange. Intriguée, j’ai donc été curieuse, mais je m’attendais à tout, sauf à une telle histoire !
Sorcière de chair se compose d’un scénario, d’une intrigue très balèze. Et quand je dis balèze… je ne pèse pas mes mots ! Dès la première page, Sarah Buschmann nous kidnappe pour nous abandonner dans les méandres d’un sadisme puissant. Celui dont elle se dote. Qu’on apprend à apprécier, à adorer même. Étant psychologue, elle parvient d’une main de maîtresse à associer la neuroscience avec le mythe des sorcières, à créer une corrélation cohérente entre les deux. C’était la première fois que je voyais ça. D’habitude, les récits du genre mentionnent les pouvoirs des sorcières. Il existe tout un tas d’explications très bien faites, mais dans ce cas-ci, c’est encore autre chose. Sarah Buschmann nous raconte comment ses sorcières font, par exemple, pour effacer la mémoire ou encore prendre le contrôle de quelqu’un. Des informations sur la façon qu’elles procèdent nous sont données, sans pour autant perdre le côté magique, fantastique et mystique. En plus de cet aspect enrichissant, l’autrice nous plonge sans mal dans une intrigue policière des plus ardue, sans qu’une carence n’empiète ses recherches. Le travail acharné qui se cache derrière son récit se sent, il nous enivre, nous rend accro, avides d’en savoir plus, toujours plus… Tout commence par un événement clé, et de fil en aiguille, nous nous retrouvons dans une enquête superposée par des intrigues sombres, familiales, grotesques (dans le bon sens du terme !) et, surtout, très bien ficelées. J’ai été subjuguée par la faculté de l’autrice à nous mener en bateau. Elle fusionne réalisme et magie avec naturel, à tel point que nous finissons par, parfois, oublier qu’il s’agit d’un ouvrage d’Urban Fantasy, où vivent et évoluent des sorcières, des vraies. Pas les gentilles magiciennes, non. Des sorcières exploitées sous un autre angle, celui de Sarah Buschmann… On les voit sous un nouveau jour. Néanmoins, je tiens juste à vous prévenir qu’il ne s’agit pas d’un livre pour les enfants et les jeunes adultes, ou en tout cas les âmes sensibles, parce qu’il contient quelques scènes violentes, tant physiques que psychiques. C’est un roman vraiment dark. Certains passages peuvent choquer. En revanche, de mon côté, c’est passé comme une lettre à la poste, mais j’avoue adorer lire des écrits tordus et sadiques ! Cet ouvrage n’a fait que combler mes attentes, mes espérances, tout en creusant un énorme trou béant dans ma poitrine. Je me sens vide, très vide. Au niveau de l’écriture, j’ai trouvé le style très bon. Vous allez me dire, jusqu’ici, je n’ai pas vraiment trouvé de défauts à ce roman non plus… En même temps, c’est un peu difficile de chercher une aiguille dans une motte de foin. Eh bien, dans ce cas-ci, c’est pareil ! La plume de l’autrice, douce et rêche à la fois, accompagne savamment le scénario saccadé par des émotions puissantes et des actions poignantes. Quelques scènes calmes parsèment le récit, mais la plupart du temps, nous restons en apnée, littéralement foudroyés par toutes les péripéties dont se pare l’enquête. Beaucoup de questions nous hantent, nous faisant douter de tous les personnages. Et ces questions s’amènent naturellement au fur et à mesure de notre avancée, de certaines phrases, d’un quelconque mot… Tout est calculé, jusque dans l’écriture de Sarah Buschmann. Elle se fait une joie de se jouer de nous ! La fluidité du roman transforme cette banale intrigue de sorcières en véritable page-turner. Addictif ? Pire ! Impossible de continuer sa vie sans atteindre la dernière page. Les personnages de ce récit sont tous très attachants, même les plus horribles et les plus cruels. L’autrice arrive à nous faire passer par plein d’émotions : la haine, l’amour, la colère, l’attachement, la tristesse, le dégoût, le soulagement, etc… Ses personnages passent par plein d’états d’âme différents, nous emportant dans leurs torrents de ressentis. Pour ne pas faire trop long, je ne parlerai que d’Arabella et Eol, ceux qui m’ont le plus touchée dans l’histoire. D’abord, Arabella. Cette femme correspond au type d’héroïne que j’aime vraiment. Elle ne s’apparente pas aux demoiselles en détresse ou aux Mary-Sue qu’on a parfois l’habitude de voir (et qu’on a très envie de baffer !). Nous avons affaire à une personne complexe, à la personnalité sombre, mais bien construite. Le savoir de l’écrivaine, lié à son métier, se ressent à travers tous ses intervenants, mais surtout lorsqu’il s’agit d’Arabella… Elle est approfondie avec dextérité, à tel point qu’il devient difficile de la détester au bout de quelques pages, même tout du long de l’histoire (un peu comme Eol, mais lui, c'est encore différent !). Nous ne suivons ni une héroïne, ni une vilaine, juste une antagoniste brisée. Plus j’en apprenais sur elle, plus je la trouvais attachante… D’habitude, je m’attache toujours aux personnages secondaires, aux dépens du protagoniste principal, mais ici, ce ne fut pas le cas (même si j’ai fort bien aimé Eol xD). D’ailleurs, pour parler de lui… Ce n’est pas du tout un gentil, je vous préviens. Il s’agit là d’un parfait connard, le grand méchant cruel qui jubile quand les autres souffrent. Un sadique prêt à tout, un peu à la Ramsay Bolton dans Game of Thrones ! Juste un chouïa différent, bien entendu. Ces deux œuvres ne se comparent même pas, mais c’est pour vous donner une idée. Il y a bien eu un moment où je l’ai vraiment haï (toujours en l’appréciant un peu malgré moi), mais l’autrice est parvenue sans mal à m’émouvoir à un autre passage le concernant… C’est infernal ! On ne peut même pas détester un personnage ! Comment Sarah Buschmann arrive-t-elle à nous provoquer autant de sentiments contradictoires envers un seul et même individu ? C’est tout simplement hallucinant. La fin du roman est juste rageante. L’autrice mène parfaitement sa barque, en nous guidant dans une intrigue bien ficelée, chargée d’un mystère haletant et envoûtant. Interrompre sa lecture, sortir du récit… impossible. Mais, alors, lorsqu’on atteint la dernière page, la phrase ultime, le point final… tout bascule. J’ai refermé ce roman en me retenant d’insulter Sarah Buschmann de tous les noms ! Comment peut-elle clôturer son récit d’une telle manière ? Elle a de la chance d’être en train d’écrire un deuxième tome, sinon je l’aurais tué ! Non mais ! (Trop de violence en moi xD). Je n’ai plus qu’une envie, là, actuellement : lire la suite. Grosso modo, Sorcière de chair est un roman sombre, profondément addictif, au point de garder notre attention accrochée – que dis-je, scotchée ! – jusqu’à son dernier mot. L’écriture fluide permet une immersion totale dans l’histoire incroyable et cruelle d’Arabella. En plongeant dans ce livre, vous vous engagez à suivre des personnages brisés, au passé trouble, mais surtout, vous entrez dans un univers trash, dans tous les sens du terme. Gardez votre cœur accroché. Ne vous méprenez pas, il est si facile de perdre son âme, lorsque nous faisons face aux démons d’une antagoniste aussi explosive… Saurez-vous résister à l’appel du sang et de la vengeance ? ÉDITION : MICHEL LAFON. 538 PAGES. Dès que je l’ai vu, j’ai hésité. Que penser de ce roman, écrit par l’un des descendants du grand Bram Stoker ? Je n’ai jamais eu l’occasion de lire Dracula, n’ayant vu que le film de Francis Coppola. Néanmoins, je suis dans une phase spéciale, durant laquelle je suis fortement attirée par des récits sombres, fantastiques (ou fantasy, mais souvent sombres) et des univers plutôt steampunk. J’ai trouvé, en ce roman, quelque chose dans la littérature qui m’a toujours manqué et que j’adore quand je tombe dessus : du vrai fantastique. Qu’entends-je par « du vrai » fantastique ? Vous le comprendrez en lisant ma chronique ! Je remercie sincèrement les Éditions Michel Lafon, particulièrement Camille, pour ce Service Presse. Résumé : À partir de pages inédites retrouvées dans les dossiers du célèbre créateur de Dracula, son arrière-petit-neveu, Dacre Stoker, a coécrit avec J. D. Barker, auteur de littérature fantastique, ce roman fascinant qui dévoile les véritables origines de Dracula, mais aussi celles de Bram Stoker. 1868. Bram Stoker, vingt et un ans, est reclus dans une tour, confronté à un mal indescriptible. Armé d’un crucifix, d’eau bénite et d’un fusil, il prie pour survivre à cette nuit, la plus longue de son existence. Décidé à coucher sur le papier ce dont il a été témoin, Bram écrit sans relâche, narrant les événements qui l’ont conduit jusqu’ici… Enfant maladif, Bram a passé ses premières années alité chez ses parents, à Dublin où sa nanny, Ellen Crone, a pris soin de lui, à sa manière… Quand une série de morts surprenantes se produit dans une ville voisine, Bram et sa sœur Matilda constatent l’étrange comportement d’Ellen. Le mystère s’épaissit de façon terrifiante jusqu’au jour où leur nourrice disparaît subitement de leur vie. Des années plus tard, Matilda, de retour d’un séjour d’études à Paris, révèle à son frère qu’elle y a aperçu Ellen… et le cauchemar qu’ils pensaient terminé depuis longtemps ne fait que commencer. Pour tous ceux qui savent que les monstres existent. Mon avis : Ce roman de 538 pages pesait lourd, mais pas seulement de manière physique… Il m’a été difficile de véritablement plonger dedans, au début. Le livre est divisé en trois parties, et je dois avouer que la première ne me tenait absolument pas en haleine. Environ 120 pages la composaient, sur tout le reste, mais j’ai vraiment eu du mal à rentrer dedans. En revanche, dès la première partie passée, je n’ai plus réussi à lâcher cette histoire. Prenante comme jamais, elle me gardait éveillée, me forçait à tourner les pages sans que je ne puisse le contrôler. J’ai juste été embêtée par le poids de l'ouvrage, parce que de manière physique, il reste un parpaing autant dans la taille que dans le poids.
On y décèle une atmosphère lugubre, chargée d’incertitude. Notamment au commencement de l’histoire, lorsque l’on découvre peu à peu le personnage d’Ellen Crone en surface, sa vie auprès de Bram, Matilda, Thornley, etc… Mais, également par la suite. Même si le lecteur se doute que l’histoire parle de vampires, ce terme est très peu utilisé, pour accentuer le réalisme poussé qui découle de cet écrit. Pas une fois, on se dit que ce qui se passe est illogique, incohérent, que ça ne pourrait pas nous arriver à nous. Au fil des pages, Dacre Stoker et J.D. Barker parviennent sans mal à nous insérer dans leur intrigue, aux côtés de personnages et d’événements surnaturels nuancés. La plupart du récit se déroule la nuit, et quand cela se passe en journée, la météo ne joue pas en la faveur des différents protagonistes (ciel caché, pluies…). On peut dire sans mal qu’il y a une véritable irruption du surnaturel dans la réalité. Il s’agit là d’un véritable roman fantastique, agrémenté de scènes horrifiques. J’ai plus qu’adoré l’ambiance glaçante, laquelle ne cesse d’accroître à mesure que les pages se tournent. Certaines scènes m’ont happée, d’autres plutôt ennuyée, mais je restais globalement accrochée à l’histoire, désireuse de connaître la suite, mais surtout la fin. Comment les auteurs comptaient mettre un terme à tout ça ? Cette question taraudait mon esprit tout le long de la lecture. J’ai également trouvé intéressant de rebondir de lieux sinistres à lieux lugubres, sans aucune once de répit. Entre les cimetières, les morgues, les châteaux abandonnés, nous sommes servis ! Comme je le disais plus haut, il s’agit ni plus ni moins d’un véritable roman de fantastique. Et, même si je n’ai pas lu Dracula de Bram Stoker, je trouve que cet ouvrage-ci rend hommage à l’auteur et à sa création. En nous ancrant dans le réel, il nous fait passer le message initial, qui devait être répété et compris : les monstres existent. Des frissons, de l’horreur, du sadisme et une étincelle d’espoir. Mélangez le tout, saupoudrez d’amertume, levez la tension pour la faire monter crescendo. Vous obtiendrez un petit chef d’œuvre tel que celui-ci. Au niveau de l’écriture, on sent une certaine homogénéité, je ne serais pas étonnée que J.D. Barker ait tout écrit, accompagné des idées et de l’œil neuf de son binôme, Dacre Stoker. Parfois fluide, parfois moins lisible, l’écriture reste néanmoins très intéressante à découvrir, truffée de descriptions approfondies pour les lieux, la psychologie des personnages, les actions, les émotions… Leurs tournures nous permettent d’entrer dans l’histoire, alternant entre la vue du spectateur et une immersion complète dans le récit. Le problème, le seul problème, c’est qu’il est difficile de se remettre dans le livre lorsqu’on l’a arrêté. Il faut toujours une bonne vingtaine de pages pour entrer à nouveau dans l’histoire, s’imprégner du style et laisser l’atmosphère inquiétante nous gagner. Différentes ellipses nous permettent de rebondir entre le passé et le présent, mais également à travers les différents points de vue, ce qui nous font voir plusieurs pans de l’histoire. Parfois, elles nous perdent un peu, surtout si on doit interrompre la lecture en plein milieu. Au début, on ne connaît pas tout, on ne fait que suivre un assemblement de pièces, jusqu’à la formation de la conclusion, le puzzle final qui explique vraiment tout. Cette approche, vraiment intéressante, s’avère utile pour nous permettre de plonger dans l’histoire, en suivant les journaux intimes, les lettres écrites par les différents protagonistes… Ces documents amènent beaucoup de phrases interrogatives et exclamatives, chacune dans un style particulier propre à la personne qui les a rédigés. C’est très intrigant, on finit même par se demander : ces lettres et ces journaux sont-ils vraiment réels ? Dans tous les cas, ils modalisent notre certitude, rendent le récit authentique. En dehors de tout ça, nous retrouvons également les champs lexicaux de la peur, de l’angoisse, de tout ce qui s’ensuit, et je trouve que cette présence ajoute quelque chose à l’histoire, une touche horrifique non négligeable. Celle qui permet de rester accroché au récit. Même si le style d’écriture peut paraître lourd à certains moments, on ne peut que se sentir subjugué par la faculté qu’ont les auteurs à rester mystérieux sur la nature du vampire, sur au moins plus de la moitié du roman, tout en rendant cela logique et cohérent. Au niveau des personnages, je ne vais pas m’étaler, au risque d’allonger ma chronique, déjà conséquente. Mais, je peux vous dire sans hésiter que j’ai adoré le personnage de Thornley, le frère de Bram et Matilda, sans vraiment savoir pourquoi. Il est vraiment adorable, au fond, tout en étant intelligent, et si… humain. Il a des réactions totalement cohérentes, des remarques pertinentes et il est très utile. À côté, il ressent des émotions diverses, effectue des gestes maîtrisés et laisse s’échapper des paroles impulsives, le tout en restant fidèle à lui-même. Bref, un personnage secondaire qui met la pierre à l’édifice, tantôt discret, tantôt bel et bien là. J’ai également apprécié Matilda, même si elle faisait parfois trop sa précieuse, mais à l’époque, c’était comme ça. Certaines de ses idées étaient géniales, mais elle ne les assumait pas toujours entièrement. Néanmoins, elle reste gentille, prête à tout pour sa famille, et c’est ce que j’ai apprécié chez elle ! Mon personnage préféré du roman reste Ellen Crone, mais je ne peux pas vraiment expliquer pourquoi, au risque de spoiler toute l’intrigue. Dans tous les cas, sachez seulement que j’ai été très touchée par son personnage. De manière globale, les autres intervenants sont aussi attachants, comme Bram et Vambéry, même si j’ai eu un peu de mal avec ce dernier ! Et tous ces fils tordus, aussi mystérieux qu’angoissants, nous mènent au final de ce récit. Un final assez… spécial, étrange, accentuant le mystère qui plane sur le mythe de Dracula. Mais qui correspond totalement à l’histoire, au style des auteurs, au message qu’ils souhaitent faire passer. Personnellement, j’ai trouvé cette fin satisfaisante, mais surtout pertinente. Le livre ne pouvait pas se finir autrement… L’épilogue, quant à lui, nous apportent des informations supplémentaires sur les personnages, comme s’il s’agissait d’une histoire vraie. À nouveau, une explosion d’incertitudes nous happe. Et, comme depuis le début du roman, on se demande : est-ce réel ? Grosso modo, Dracula : Les Origines évoque avec dextérité une partie de l'histoire de ce charmant Dracula, en nous plongeant dans une autre histoire, celle du Dracul, mais pas que… Lent à démarrer, le roman finit par accrocher, subjuguer, sans relâcher sa poigne, jusqu’à ce que l’on s’écroule à la dernière page. Une intrigue bien ficelée et chargée de caractéristiques du courant fantastique, des personnages intéressants, ainsi qu’un final entièrement logique. Tous les aspects du surnaturel et de l’horreur fusionnent ici pour former une histoire originale, faisant hommage au grand Bram Stoker. ÉDITION : DE LA MARTINIÈRE JEUNESSE. 30 PAGES. Retour en douceur avec Sous mon arbre, le dernier album jeunesse signé Jo Witek et Christine Roussey, deux artistes qu’on ne se lasse pas de retrouver. Elles s’associent parfaitement, comme à leur habitude, pour nous offrir un ouvrage atypique. Rien que les couleurs sur la couverture nous donnent envie de l’ouvrir ! Je remercie Jo Witek et les éditions De la Martinière Jeunesse pour leur cet envoi. À l’instar des autres, il aura fait plaisir à Léna, nous permettant de passer un moment littéraire entre sœurs. Résumé : Moi, dans la prairie, j'ai un GRAND GRAND copain. Il est tellement géant qu'on le voit de loin. Il a la tête dans les nuages, des oiseaux dans les cheveux et il est très sage. – Il a plus de cent ans m'a dit maman. Il s'appelle MON ARBRE. Mon avis : L’histoire parle d’une amitié entre une petite fille et son arbre. Oui, oui. Un arbre ! Un moyen allégorique, sans doute, d’évoquer complicité, amitié et tendresse dans un ouvrage graphique et coloré. Toujours fidèles à elles-mêmes, Jo Witek et Christine Roussey nous emmène à travers un récit malléable, chargé de douceur. Malléable, parce qu’au fil des pages qui se tournent, le feuillage de l’arbre change de couleur, de taille, offrant ainsi un design semblabe aux poupées russes !
La plume de Jo Witek ne se départit pas de poésie. Tout en gardant une harmonie dans ses mots, elle transporte petits et grands dans un cocon d’amour qui rend hommage à la Nature. Léna, qui a sept dans deux mois, a bu chaque phrase de cet ouvrage ! En plus d’adhérer au style de l’autrice, nous prenons plaisir également à retrouver la patte de la dessinatrice. Les illustrations de Christine Roussey accompagnent merveilleusement bien les textes de Jo Witek. Un duo de choc qu’il est plaisant de retrouver ! La fin clôture un message beau, important, le genre qui reste gravé dans les mémoires. Mais, le mieux avec Sous mon arbre, c’est de prendre en compte chaque page rythmée par la magie de deux artistes incroyables. Grosso modo, cet album jeunesse, porteur d’une morale non négligeable sur la Nature, rappelle avec tendresse la puissance d’une amitié. Celle entre l’humain et son environnement, subtilement mise en scène par l’héroïne de l’histoire et son arbre. Complicité et amour rythment ce texte, accompagné d’illustrations dynamiques qui débordent de couleur ! Je recommande cette belle histoire destinée à toute la famille. ÉDITION : AUTO-ÉDITION. 40 PAGES. Un recueil de nouvelles… Cela faisait un petit temps ! Lorsque Frederic Marcou me l’a proposé sur le site de Simplement Pro, je n’ai pas hésité longtemps. Un texte court, facile de le glisser entre deux lectures, mais qui promettait d’être original. Bref, une nouvelle plume à découvrir. Et puis, le résumé alléchant donnait aussi envie de se plonger dans ce petit ouvrage. Il y avait tout pour me plaire ! Malheureusement, j’en ressors quelque peu mitigée… Plus de détails dans la chronique, bien entendu. Néanmoins, je remercie Frederic Marcou pour sa confiance. Résumé : Ce livre est un recueil de cinq nouvelles fantastiques teintées de science-fiction. Il se veut ancré dans la réalité tout en laissant une large place à l’imagination et à l’imaginaire. Mon avis : Lorsque j’ai ouvert l’ebook pour la première fois, j’ai pu constater la présence d’une préface. Cela m’a tout de suite confortée dans l’idée que je tombais sur du sérieux, alors peut-être ai-je placé la barre trop haut ? Au vu de la « longueur » du recueil, j’aurais dû me douter que les nouvelles seraient courtes, mais je n’imaginais pas à ce point-là, j’avoue. Les histoires font entre cinq et douze pages, plus ou moins. Comme le résumé l’indique, le recueil en contient cinq. Malheureusement, la plupart m’ont laissée indifférente. Mais surtout, je ne comprends pas le fil conducteur supposé les relier. Les nouvelles en elles-mêmes, mises à part, sont vraiment chouettes (même si Il ne vous reste plus qu’à signer m’a un peu perturbée), mais assemblées, ça me paraît étrange. Un mélange bizarre… C’est difficile à exprimer. Il manquait de la profondeur. L’auteur aurait pu les allonger, peut-être pousser les émotions et les descriptions afin de créer une atmosphère, histoire de laisser le temps au lecteur d’entrer dans son histoire ? Je n’ose pas imaginer la difficulté, quand on écrit un recueil de nouvelles… J’ai apprécié, sans vraiment adorer. J’ai tourné les pages, sans vraiment en ressortir bousculée. La vérité est que j’aurais aimé que ça me dérange un peu plus, que le côté noir indiqué par le message sur le site me happe. « Il faut aimer la noirceur pour aimer ce livre ». J’adore la noirceur, le dark est vraiment l'un de mes dadas. Peut-être en attendais-je trop ? Dans tous les cas, ça ne concerne que moi ! Vous pourriez apprécier… D’ailleurs, il y a pas mal de points positifs, notamment les petits messages en italique qui précédent les nouvelles. Frederic Marcou nous explique ses histoires, nous mettant parfois dans le contexte. Sous le sous-titre « Préambule », il s’ouvre à nous. Par exemple, sous Homo sapiens sapiens neandertalis, il explique que ce récit était d’actualité en 2005, date à laquelle le texte a été écrit. Des informations sont parsemées, accentuant le côté authentique et vivant de l’auteur qui se trouve derrière. Comme je dis, ce recueil est chouette, seulement il ne m’a pas fait vibrer comme je l’espérais en tournant la première page !
Côté écriture, c’est fluide. Une lecture facile, sans prise de tête, avec un rythme difficile à déprécier. Frederic Marcou mène bien sa barque ! Bien qu’il y ait peu de descriptions, on voit que l’auteur tente d’approfondir les émotions (même si j’en aurais aimé beaucoup plus !). Cela tient le lecteur en haleine, surtout dans certaines scènes. Pour citer l’une des nouvelles, je dirais que Rêve impromptu est assez évocateur. Surtout la chute. C’est d’ailleurs mon texte préféré du recueil ! Un peu décalé, avec une conclusion amusante mais tragique à la fois. Dans ce texte, l’auteur a su créer un instant de suspense qui monte crescendo. Il a un style bien à lui. Pour les personnages, ça va être difficile de m’exprimer, parce qu’il s’agit de nouvelles… Pour être honnête, je ne me rappelle que d’Aldor dans Rêve impromptu, auquel je me suis un peu attachée vite fait. Comme je dis, il s’agit d’un court recueil, nous n’avons pas une approche assez précise que pour cerner chaque protagoniste. Aucun ne m’a vraiment touchée, même dans les récits à la première personne. Selon moi, ce doit être fait exprès, mais je trouve cela dommage… Il manque quelque chose à ce livre ! Concernant la fin, ou devrais-je dire les fins, j’ai bien aimé ! Les chutes étaient souvent surprenantes, bien amenées, certaines un peu trop brusques mais cela faisait leur charme. On sent surtout un peu de noirceur dans les dernières lignes. Une petite pincée, même si j’en aurais voulu davantage… Le final de chaque nouvelle restait agréable et cohérent avec le reste. De mon point de vue, le mieux aurait été sûrement d’allonger légèrement les histoires. Grosso modo, Voyage au pays de l’envie de Frederic Marcou est un recueil de nouvelles court, bref et concis dans lequel on entre et sort facilement. Cette lecture me laisse mitigée, mais cela ne veut pas dire qu’elle est nulle, mal écrite, au contraire ! La plume fluide de l’auteur saura vous emmener dans les aventures de ses différents personnages, dans des contextes atypiques aux chutes choisies avec soin. Le vrai reproche que je pourrais faire à Frederic Marcou est le manque d’approfondissement de certains textes chargés de potentiel. ÉDITION : SYROS. 309 PAGES. Voici un roman dont j’avais parlé quelques fois sur la page Facebook reliée au blog. Ma première découverte chez les Éditions Syros, mais également une façon d’appréhender l’autrice Nathalie Stragier que je connaissais de nom, puisque le premier tome de Ne ramenez jamais une fille du futur chez vous figure dans ma PAL. Je l’ai reçu par une amie, mais je dois avouer que je ne savais pas du tout ce qu’il valait. Lorsque je suis tombée sur Signe particulier : Transparente dans le catalogue envoyé par mail, je me suis dit « pourquoi pas ? », le résumé et la couverture me tentaient bien. De fait, je ne ressors pas du tout déçue de cette histoire ! Elle est tel que je l’imaginais, même mieux ! Le genre de one-shot léger qu’on aime retrouver le soir, baigné par la lueur de la petite lampe et accompagné d’une tasse de thé fumante. Je remercie sincèrement les Éditions Syros ainsi que Marc Bailly de Phénix-Web pour cet envoi ! Résumé : Être transparente au lycée, rarement invitée en soirée et ignorée dans sa propre famille, c’est une blessure, ça fait mal. Mais être invisible pour de vrai, se rendre en salle des profs incognito et disparaître dans les moments embarrassants… ça commence à devenir beaucoup plus intéressant ! À quinze ans, Esther cesse d’être une fille ordinaire et voit un nouveau monde s’ouvrir à elle. Pour l’adolescente trop discrète, la vie devient soudain passionnante. Et de plus en plus dangereuse. Mon avis : Le premier chapitre de cette histoire nous donne un indice sur le scénario de l’histoire. En effet, nous avons affaire à une narration externe, laquelle nous amène à suivre Esther, l’héroïne du roman. Mais pas que… De temps à autre, au détour d’une page, d’une scène, d’un début, d’un milieu ou d’une fin de chapitre, l’autrice nous offre le point de vue d’un personnage mystérieux à la première personne. Cela incite un peu à se poser quelques questions : de qui s’agit-il ? Est-ce cette personne qui nous narre l’histoire d’Esther ? Verra-t-on ce personnage apparaître ? Plus l’histoire avance, plus des réponses sont données, traînant d’autres questionnements dans leur sillage. Nathalie Stragier ne cesse de titiller notre curiosité, donnant ainsi l’envie irrésistible de tourner chaque page, d’en dévorer le contenu. Le fil conducteur paraît un peu flou au début, mais c’est compréhensible, puisqu’il faut un peu de temps pour que l’histoire se mette en place. L’autrice prend la peine de nous montrer le quotidien de sa protagoniste, jusqu’à nous insérer dans ses pensées. On se sent étouffé par le mal-être que subit Esther, la solitude qu’elle éprouve face à ces gens qui ne veulent pas la voir, faire attention à elle, même quand elle essaie de rappeler son existence aux autres. Cela mène avec logique à l’élément déclencheur, celui qui fait tout basculer. Comme il est mentionné dans le résumé, vous vous doutez qu’Esther devient invisible pour de vrai. La subtilité avec laquelle ce changement s’imbrique dans l’histoire m’a impressionnée, tant cela paraît naturel. Nathalie Stragier parvient, d’une main de maître, à insérer le côté fantastique dans ce récit qui, aux premiers abords, semble jeunesse et contemporain. Un mélange intéressant s’opère ; une tournure magique et cohérente. Du piment s’ajoute à ce met exquis, rendant ainsi l’histoire plus palpitante. C’est là qu’elle entre en mouvement, que des péripéties s’enchaînent et que certaines vérités éclatent ! Des messages passent, une magnifique histoire se crée, mais… seriez-vous capable de maîtriser un don impliquant de grandes responsabilités, mais surtout, un choix qui pourrait tout changer ? Pour le savoir, à vous de vous faire votre propre avis, mais pour cela, il faudra lire l’histoire d’Esther !
Une certaine légèreté découle de la plume de Nathalie Stragier, comme le sucre ajouté au café noir. Une belle métaphore pour résumer l’ampleur que prend ce récit au fil des pages qui se tournent. L’autrice utilise un vocabulaire, à la fois riche et simple, permettant ainsi au lecteur de rester accroché à l’histoire, même quand le contexte s’avère un peu plus calme. Des dialogues rythmés ponctuent la narration avec ardeur, ce qui rend le texte très vivant. J’apprécie les longues phrases alambiquées et les tournures (parfois trop) recherchées, mais les phrases courtes et sans chichis peuvent tout autant me tenir en haleine. Et puis, ça reste du jeunesse. Un livre jeunesse à ne pas rater, peu importe votre âge ! Amateurs ou non de ce genre, cette histoire en vaut la peine. Comme je le disais, les dialogues apportent du rythme à l’histoire, mais ils n’existeraient pas sans les personnages qui en sont à l’origine. Ceux-ci, tous très intéressants, apparaissent au bon moment dans le récit. Même si des personnages secondaires sont vraiment relégués au dernier plan, ils n’en restent pas moins plein de potentiel, et le fait que Nathalie Stragier ne les approfondisse pas tous au maximum n’est absolument pas dérangeant. Elle distille parfaitement les interventions de ses personnages. Il y a pas mal de personnages, mais je vais essayer de ne rester que sur Esther et Godeleine, parce que ce sont deux personnages qui m’ont touchée. La première, je l’ai évoquée plus haut, et vous l’aurez compris : il s’agit de l’héroïne. Dès le début, la narration suit cette lycéenne, nous faisant pénétrer dans son quotidien morne. Au vu de la transparence qu’elle vit chaque jour, Esther est souvent timide, facilement abattue, elle se compare énormément à sa meilleure amie. Elle n’a aucune confiance en elle, aussi. Tous les symptômes d’une transparente. Bien qu’elle tente de vivre avec, on sent que ça lui pèse, et ça m’a fait mal au cœur de lire les premières pages du livre. Ce n’est pas du harcèlement qu’elle vit, mais carrément autre chose, une sorte d’indifférence. J’ai été admirative de la voir évoluer au cours de l’histoire, mais surtout, j’ai apprécié son authenticité, son humanité. L’autrice n’a pas cherché à la rendre victime, elle n’en a pas fait une Mary-Sue ; elle dépeint avec réalité une situation qu’elle a vécu. Et ça, ça se ressent à travers ses mots. Nathalie Stragier ne nous dévoile pas seulement le caractère de son personnage principal, mais un pan de sa vie, d’elle-même. Elle se confie à nous. À côté d’elle, nous découvrons également un individu intéressant : Godeleine. Une femme étrange, ayant l’air jeune et vieille en même temps, dénuée de tact. Au début, je ne savais pas quoi penser de ce personnage. Elle me laissait mitigée. Non, même pas mitigée, plutôt indécise ! Je n’avais aucun avis sur elle, j’étais même incapable de m’en faire un. C’était abominable… Un gros trou au niveau de ses interventions. Et puis, mon opinion s’est construite au fil de l’avancée du récit. J’ai commencé à l’apprécier, puis à l’adorer. À sa manière, elle est touchante et très authentique aussi. Même si elle arbore une aura surnaturelle, elle s’avère très humaine. Comme je le disais, son côté un peu trop honnête peut déplaire, secouer, déboussoler, mais à côté de ça, elle est très attachante, intéressante. Le genre de personnage qu’on veut à tout prix prendre dans ses bras, à l’instar d’Esther. J’ai aussi remarqué que Nathalie Stragier donnait des défauts à ses personnages, mais je les ai tellement appréciés, qu’ils se sont transformés en qualités. Des individus purement réels, vivants, vrais. Comme je le disais plus haut, même si vous n’êtes pas très « roman jeunesse », il s’agit là d’un ouvrage émouvant qui vous fera oublier ce détail, principalement par la présence de personnalités diverses et captivantes. La fin de l’histoire prend une tournure sur laquelle je ne me prononcerai pas, de peur de spoiler. Sachez seulement qu’elle vous fera vibrer, autant que le reste de l’histoire, ce n’est davantage. Beaucoup de révélations et de situations nous happent, jusqu’à nous oppresser. Elles se referment autour de nous, tel un étau. On souffle, on coupe sa respiration. Malgré l’appréhension et notre envie de pleurer, on tourne les pages. On ne s’arrête pas. Envers et contre tout, l’envie de connaître la conclusion de l’histoire contrôle chacun de nos gestes. Enfin, la phrase finale nous heurte de plein fouet, et c’est à vous de décider si cela vous plaît ou non. Dans tous les cas, attendez-vous au meilleur… ou au pire ! Grosso modo, Signe particulier : Transparente est une lecture jeunesse agréable, d’abord contemporaine, puis pigmentée de fantastique. L’autrice nous emmène sans mal dans une intrigue originale, où personnages attachants, secrets et révélations s’entrechoquent, au point de nous rendre émotif. Ponctuée d’une plume légère, au vocabulaire tantôt riche, tantôt simple, l’histoire d’Esther saura émouvoir votre cœur de lecteur. Pour cela, il vous suffit de vous détendre, de laisser vos doigts tourner les pages, de permettre à vos émotions de vous guider. Une aventure vous attend… incroyable ou dangereuse ? Un peu des deux ? Ce sera à vous d’en décider ! ÉDITION : LIVR'S ÉDITIONS. 316 PAGES. Aux premiers abords, cette couverture et ce titre ne m’attiraient pas. Je passais devant ce roman sans le voir, parce qu’il n’accrochait pas mon regard. J’étais loin d’imaginer tout ce qu’il renfermait, le pouvoir qu’il a eu sur moi, cette faculté à me donner envie de tourner les pages sans m’arrêter. Cette histoire, c’est la perle cachée au fond de la mer, celle qu’on n’imagine pas trouver, mais lorsqu’on tombe dessus, on n’en ressort pas indemne. Je remercie chaleureusement Emilie Ansciaux et Livr’S Éditions pour leur confiance et leur patience. Résumé : Marina Orchère est une femme d'affaires riche et puissante, à l'appétit dévorant. Mais depuis peu, les jeunes mâles qu'elle s'offre à prix d'or ne parviennent plus à la satisfaire. Entre son angoisse de vieillir, sa peur des sentiments et les fantômes de son passé qui ressurgissent là où elle ne les attend pas, Marina craint de perdre pied. Lorsqu'elle rencontre David, un quadragénaire un peu paumé, elle ressent enfin cette excitation qu'elle craignait avoir perdue. Mais l'attirance suffira-t-elle à les réunir, eux que tout oppose? Marina parviendra-t-elle à faire taire son passé ou au contraire fera-t-elle la paix avec ses démons? Et quelle peut bien être la signification de cette étrange peluche verte ? Mon avis : Rouge rendez-vous ne fait pas partie de mes genres littéraires préférés. Non pas que je n’aime pas la romance, loin de là, mais je trouve plus facilement chaussure à mon pied dans les récits SFFF plutôt que dans les histoires contemporaines (même si j’en ai aimé et adoré quelques-unes). Dans tous les cas, chez Livr’S Éditions, ce n’était pas ce roman qui m’intéressait le plus, je dois l’avouer. Mais, grande surprise, le scénario m’a happée dès les premières pages. J’étais en Egypte quand je l’ai débuté, il figurait parmi mes lectures en cours à terminer, donc j’ai sauté sur l’occasion (j’ai lu pas loin de quatre livres en sept jours, vive les vacances !). Il s’agit d’une romance qui démarre lentement, plaçant le lecteur dans le contexte avec une progression naturelle. Rien ne va trop vite, et je ne trouve pas les longueurs gênantes, que du contraire. Elles permettent une meilleure immersion dans l’univers créé par l’autrice. Un univers fort approfondi par ses personnages, mais je vous parlerai de ces derniers dans un autre paragraphe. Ici, c’est l’intrigue qui nous intéresse. Au début, elle est assez banale : une femme d’affaires, Marina, perd toute envie de sexe, sa libido est insatisfaite, elle ne sait pas comment la rassasier, jusqu’au jour où… elle rencontre un pompiste, David. Cet homme, un peu passe-partout, rend Marina complètement folle de désir. Et donc, s’ensuit une histoire trépidante animée par la psychologie, la sexualité mais surtout la sensualité. Ce sont des termes qui définissent parfaitement ce livre. Les scènes explicites se font finalement plus rares que je ne le pensais, et quand elles interviennent dans le roman, elles ne sont pas du tout gênantes. J’ai pour habitude de survoler ou de lire entre les lignes, dans les autres romans, parce que souvent, je trouve que c’est exagéré, mal décrit ou simplement inutile. Sachez que dans Rouge rendez-vous, les quelques passages de ce genre s’imbriquent dans l’histoire avec aisance, de manière spontanée, sans jamais détonner. De plus, énormément de moments dans le récit, même en dehors du sexe, se retrouvent imbibés de sensualité, cela mène à une explosion d’émotions, et une atmosphère douce et coquette plane au-dessus du livre, du début jusqu’à la fin. Par ailleurs, Yannick Dubart maîtrise parfaitement le concept du double scénario, voire du triple dans ce cas-ci. En plus de la liaison qu’entretiennent Marina et David, l’autrice parvient sans mal à alterner les deux points de vue, brodant ainsi une histoire profonde autour de chacun de ses personnages. Je n’en dis pas plus, parce que j’exploiterai ce point dans le paragraphe destiné aux protagonistes du récit. Néanmoins, il reste important de savoir que Yannick Dubart connaît absolument toute son intrigue, et cela se ressent. Le principe des lettres m’a également beaucoup plu, je trouve que l’écrivaine a réussi à bien élaborer cette thématique, sans en faire trop. Tout est super bien dosé.
Concernant la plume, je n’ai qu’une chose à dire : wahou. En tombant sur une histoire de ce genre, je ne m’attendais pas du tout à une telle écriture. Non pas que je trouve les romances mal écrites ou quoi que ce soit d’autre, seulement, Yannick Dubart ne se départit pas de poésie. C’est incroyable comme les tournures de phrases sont recherchées, avec un vocabulaire riche et un certain rythme alambiqué qui ne quitte que très rarement le texte. Malgré sa complexité experte, l’écriture dévoile une fluidité non négligeable, à côté de laquelle nous ne pouvons pas passer. En deux heures, dans l’avion qui me ramenait en Belgique, j’avais dévoré plus de la moitié du livre, alors qu’il est quand même assez conséquent, avec une taille de police qui ne fait pas partie des plus grandes. Enfin soit, vous l’aurez compris, c’est quand même un bon bouquin duquel sortir devient difficile. Par après, y retourner se montre tout aussi dur, parce qu’on ne sait jamais combien de temps nous y resterons coincés. Un pur moment de bonheur. Au niveau des personnages, il y en a pas mal, je trouve, entre Marina, David mais aussi les intervenants secondaires. Pour ne pas faire trop long, je vais surtout parler des narrateurs. D’abord, Marina. Il s’agit d’une femme qui cache derrière elle un passif chargé de souffrance, de cicatrices, même si au début, elle paraît juste cruche et sans cœur. Petit à petit, sa carapace tombe, et le lecteur peut voir au-delà des apparences qui elle est vraiment. Même si je n’ai pas toujours été d’accord avec ses paroles ou son comportement, j’ai trouvé ses raisons légitimes et ses réactions logiques. Tout suit un cheminement parfaitement cohérent. Cet approfondissement psychologique, un harpon duquel il devient difficile de s’extirper, m’a subjuguée. Je restais là, à béer, désireuse d’en apprendre davantage sur cette personne aussi trouble. De plus, les lettres qu’elle reçoit au fil des pages attisent beaucoup la curiosité. Une seule envie nous anime alors : espérer qu’elle recevra d’autres courriers pour lire la suite et connaître davantage de détails sur son passé. Ensuite, David. C’est un homme gentil, plein de compassion, et ses sentiments envers Marina sont réels. De son côté, il traîne également un passé compliqué, dans lequel il a fait beaucoup d’erreurs, confronté malgré lui à la vie adulte beaucoup trop tôt et, surtout, sans l’aide de personne. Il a dû se débrouiller, mais David est quelqu’un qui se laisse facilement piétiner par des émotions négatives… Lorsqu’il rencontre Marina, tout change, et même s’il replonge facilement dans ses vieux démons, on ne peut que remarquer une certaine évolution chez lui. En fait, ces deux protagonistes évoluent tous les deux, avec l’aide de l’autre, et c’est grâce aux deux points de vue offerts par l’autrice que nous parvenons à observer ce cheminement. Pour en savoir plus, il faut le lire, parce que même si cette chronique semble s’allonger, je ne vous ai même pas raconté le quart de l'intrigue ! Je ne m’exprimerai pas beaucoup sur la fin, pour ne pas spoiler, mais elle était au-delà de mes attentes. Cette clôture, parfaite pour un livre de ce style, m’a donné le sourire. Il s’agit d’un livre qui, peu importe la direction prise, nous rendra bien quand même, de par la douceur et la sensualité qui en découlent sans nous laisser de répit. De plus, quelques plots twist parsèment cette histoire, ce qui rend cette lecture encore plus surprenante. Grosso modo, que vous aimiez les romances ou pas en général, Rouge rendez-vous n’est pas un récit à prendre à la légère. Derrière son résumé banal se cache en réalité un scénario chargé de profondeurs, animé par des personnages authentiques dont la psychologie suit un fil logique, mais surtout cohérent. Par son originalité, empreinte d’érotisme bien employé, cette histoire fera vibrer votre cœur, votre âme, vos émotions. Laissez-vous emporter par cette sensation écarlate, celle qui rougira vos joues, intime rendez-vous avec une lecture renversante. Cela fait un moment que j’ai lu ce livre, mais j’ai eu beaucoup de mal à m’en remettre, mais surtout à le chroniquer. C’est pour cela que l’article sur le dernier tome de la trilogie The Generations, écrite par Scott Sigler, ne sort qu’aujourd’hui. Vous savez, c’est le genre de roman qui vous happe, qui vous fait oublier qui vous êtes. Celui-là même qui clôture une saga explosive, celui-là même qui décroche votre mâchoire, en vous rendant bouche bée et en vous plongeant dans le flou. Impossible de savoir si vous devez sourire ou pleurer, hurler de joie ou sangloter. Une vraie claque, le point final d’une trilogie incroyable. Je remercie sincèrement Lumen Éditions pour ce service presse, mais surtout pour m’avoir fait découvrir un univers aussi exceptionnel. ATTENTION, SPOILERS DES TOMES 1 ET 2 OBLIGENT. Résumé : « Aujourd’hui, nous ne sommes ni des Sauterels, ni des hommes. Nous sommes le peuple d’Omeyocan et nous nous battrons ensemble jusqu’au bout. » Depuis près d’un an, Em et les siens œuvrent main dans la main avec leurs anciens ennemis, les Sauterels, pour faire d’Omeyocan un monde meilleur, le leur. Mais la tâche est loin d’être de tout repos et les menaces qui planent sur eux s’accumulent. À commencer par ces trois immenses appareils qui se rapprochent dangereusement de leurs terres et semblent nourrir des intentions bien peu pacifiques à leur encontre… Sur le pied de guerre, Em et ses camarades scrutent le ciel, prêts à défendre leur territoire, mais le danger pourrait tout aussi bien venir des profondeurs… Réfugiés dans d’anciens tunnels, certains rebelles passent à l’attaque, bien décidés à mettre fin à l’alliance passée entre leurs compatriotes et les hommes. Alors que les siens sont cernés de toutes parts et que les périls se multiplient, la jeune chef s’interroge. Pourquoi tant de peuples différents font-ils route vers Omeyocan ? La réponse à cette question pourrait bien leur être vitale, d’autant qu’une étrange épidémie de violence se répand et commence à créer des tensions au sein même de la population. Et si Aramovski, l’ancien rival d’Em, avait raison ? Et si le Dieu du Sang existait vraiment… Oubliez toutes vos certitudes ! Scott Sigler conclut sa trilogie sans nous laisser aucun répit et nous emmène, entre ciel et terre, à la recherche de la dernière pièce manquante du puzzle. Mon avis : Encore une fois, le scénario de l’auteur m’a fait halluciner. Après tout ce qui se passe dans le premier tome, le fameux plot twist de la fin, puis les aventures que vivent les personnages dans le deuxième opus, on se dit qu’à un moment donné, ce fameux parpaing nous ennuierait. Eh bien, non. L’intrigue, menée par une main de maître, nous tire dans ses pans les plus sombres, nous dévoilant son vrai visage, la vraie noirceur dont est capable Scott Sigler. J’adore cet auteur, oh oui, que je l’adore… Mais quel sadique ! Je pensais sincèrement qu’après la mort d’O’Malley, il était difficile de faire pire, mais il y est parvenu, sans forcément passer par des solutions de facilité. Ses héros en bavent, et la cohérence du récit reste incroyablement authentique et réelle. Toujours aussi bien rythmés, ses différents chapitres nous emportent sur Omeyocan, mais pas que… Nous plongeons dans un véritable univers de science-fiction dystopique. Les révélations et les masques tombent, la confrontation arrive, et l’impact qui nous attend au fil des pages nous glace le sang. Elle nous crie de ne pas avancer, de ne pas approcher de la fin du livre, mais nous ne l’écoutons pas. Après un début beaucoup trop calme, Scott Sigler nous transporte dans les aléas d’une vie animée par la guerre. Cela ne change pas des autres tomes.
Sa plume, bien trop fluide, est tellement trompeuse. Elle se pare d’une carapace qui paraît simpliste aux premiers abords, alors que non, elle s'avère très recherchée. Le vocabulaire du roman reste facile à comprendre, même si certains mots utilisés tournent autour de l’univers. Parfois, l’auteur explique quelques termes, quand un éclaircissement devient nécessaire, sinon il laisse ses lecteurs se débrouiller. Ce roman est tellement bien écrit qu’on se retrouverait presque aux côtés d’Em, de Bishop et des autres, à découvrir les nouvelles péripéties qui leur font tourner la tête. En parlant des personnages, l’auteur en a la pelle, et il les rend tous très particuliers, mais aussi très attachants. J’ai toujours été mitigée en ce qui concernait Em. Un coup je l’aime, un coup je ne l’aime pas, parfois je l’admire, parfois elle me déçoit. C’est une jeune fille qui cherche à évoluer dans ce monde ravagé, tout en gardant des valeurs propres à ce qu’elle est et à ce qu’elle veut devenir. Elle se cherche encore, ce qui la mène à reproduire des erreurs, mais elle apprend comme cela. Au niveau des sentiments amoureux qui l’assaillent, je ne dirais qu’une chose : Merci Scott Sigler de ne pas avoir tourné le roman autour de ça. Malgré l’écriture immersive en « je », l’auteur ne tombe pas dans la réduction de son background en mettant des sujets de côté, il parvient sans mal à développer ses autres personnages, son univers et ses actions sans nous lâcher dans les interminables courants de pensées d’Em. Ce personnage ne perd pas de vue ses objectifs. C’est une fille prête à tout pour protéger les siens. J’ai trouvé son évolution sans O’Malley intéressante à observer. Je me demandais comment l’écrivain parviendrait à pallier ce manque, mais il y est arrivé sans mal. Comme toujours, il atterrit sur ses pattes. Dans ce tome-ci, j’avoue avoir été très énervée par Spingate, mais c’est déjà un personnage qui ne me plaisait pas tant que ça à la base. Sa façon d’être, tout chez elle me rend dingue. Je ne comprends pas les qualités qu’Em lui trouve, ni pourquoi elle reste son amie, cela me dépasse, c’est vraiment un personnage avec qui j’ai du mal. À côté, Gaston est très attachant, adorable, le genre de garçon qu’on souhaite voir heureux et épanoui. Dans Alone, il est père, ce qui offre un certain contraste comparé au précédent tome. On le redécouvre, tout comme on apprend à connaître Spingate différemment, mais en ce qui concerne cette dernière, je trouve qu’elle n’a pas changé, elle est carrément devenue pire, même si ses raisons sont compréhensibles. Bishop, quant à lui, garde sa place de numéro un depuis le début. De toute la trilogie, il est celui que j’ai le plus adoré. Aussi, je trouve que cet opus offre une dimension intéressante de certains autres personnages. Par exemple, Aramovski m’insupportait, j’étais incapable de lire une scène où il se trouvait sans grincer des dents. Le genre de personnage qui me répugnait, que je ne pouvais même pas imaginer, qui me faisait rager. J’avais envie de rentrer dans l’histoire pour lui administrer une ribambelle de claques ! Néanmoins, dans Alone, chose étonnante : j’ai réussi à l’apprécier. Eh, oui. J’ai été très surprise aussi ! Finalement, il s’agit d’un jeune homme qui apprend, qui évolue, il révèle un pan de sa personnalité inconnu jusqu’à présent… Je ne vous en dis pas plus, vous verrez bien par vous-mêmes. Je voulais aussi parler de Victor, mais mon avis sur lui est très mitigé. Je ne sais pas vraiment si je l’aime ou pas, donc je ne vous apporterais pas beaucoup d’informations sur lui. J’ai juste l’impression qu’il ne servait à rien avant ce tome-ci, et que l’auteur a voulu se dire « tiens, si on lui donnait un rôle important » mais il m’a paru faux, ça détonnait un peu. Hormis cela, il reste vaillant et très gentil, donc l’opinion que je me fais de lui est très floue. Et c’est là que nous en arrivons à parler du final de ce roman… La clôture, l’ultime point au bout de la dernière phrase, celle qui claque comme le tonnerre qui s’éclate sur le sol durant une tempête. Je m’attendais à tout, sauf à ça. Enfin, en partie. Je me doutais de quelques détails, mais pas de l’ensemble, de cette globalité qui termine une trilogie inoubliable. Pendant plusieurs jours, j’ai été incapable de trancher entre le « j’ai aimé » et le « je n’ai pas aimé ». Finalement, je suis tombée sur cette conclusion : le fait de ne pas avoir aimé fait que j’ai adoré. Paradoxal, n’est-ce pas ? Je trouve que Scott Sigler a l’art et la manière de nous rendre fous, de nous faire apprécier et déprécier certains aspects en même temps, mais c’est de là qu’émane la puissance de son récit. J’ai envie de le remercier, de le frapper, de lui répéter que son univers, son histoire et ses personnages sont incroyables, mais qu’il n’a aucune âme, aucune empathie pour nous, ses lecteurs (à prendre à la rigolade, bien sûr). La façon qu’il a de martyriser ses personnages et nos cœurs est terriblement originale et addictive, malgré le vide que cette fin laisse en nous. Le genre de final qui rend hommage à la trilogie, au concept de base, à tout ce qui définit « The Generations », ce titre qui prend enfin tout son sens. Grosso modo, Alone clôture The Generations comme il se doit, avec logique, cohérence et émotions. Beaucoup d’actions rythment le roman qui ne se départit pas d’approfondissements psychologiques et de descriptions précises. Une atmosphère pesante, omniprésente, consume les battements frénétiques de notre organe vital alors que nos yeux parcourent les pages, les unes à la suite des autres. L’auteur de cette trilogie est sadique, voire horrible, mais c’est malheureusement ce qu’on adore chez lui. Pire, on en redemande encore et encore. La fin d’une série électrisante que je conseille aux amateurs de Science-Fiction et Dystopie, mais surtout aux amoureux d’histoires originales et exceptionnelles. Au revoir, The Generations, tu fais partie de mes trilogies préférées. ÉDITION : LIVR'S ÉDITIONS. 312 PAGES. Depuis le temps que je souhaitais découvrir la plume de Christelle Colpaert Soufflet… C’est chose faite ! Bon, je dois avouer que j’étais quelque peu réticente à l’idée de livre ce bouquin, au début, à cause de l’araignée sur la couverture. Pour ceux qui ne le savent pas, je suis arachnophobe, ce qui veut dire que tous les arachnides, absolument tous, me font extrêmement peur. Avant, voir une araignée en image me provoquait des crises d’angoisse, mais maintenant cela va en s’améliorant… tout particulièrement grâce à ce livre ! Et oui ! Je ne suis pas influençable, mais lire ce récit m’a vraiment aidé à surmonter ma peur. Je remercie sincèrement Christelle Colpaert Soufflet et Livr’S Editions, particulièrement Emilie Ansciaux, pour leur confiance et leur patience. Résumé : Lille, 2014. Des corps mutilés sont découverts, dans une mise en scène qui rappelle les techniques de tortures médiévales. Devant le sadisme et la complexité de l’affaire, le commissaire Briard décide d’associer deux de ses agents, Sam Starys, nouvellement muté dans son service, et Annabelle Briard, sa fille. La jeune femme, surnommée la femme-araignée par ses collègues, n’a pas un caractère facile et vit recluse, avec les arachnides les plus dangereuses, auxquelles elle voue une passion sans limite, négligeant les relations humaines. Dès les premiers échanges, Sam sait que leur collaboration ne sera pas simple. Entre horreurs et secrets, les deux capitaines vont devoir s’entendre pour comprendre et mettre un terme aux supplices qui semblent fasciner la jeune femme. Mon avis : Comme l’annonce le résumé, le roman se pare d’une intrigue bien piquée et de personnages hauts en couleurs, dont on ne peut nier un développement psychologique des plus ardus. Avant tout, j’aimerais vous parler de l’histoire. Je la trouve tout simplement merveilleuse. Quoiqu’un peu longue à ses débuts, elle nous mène sans mal où l’autrice souhaite nous diriger, sans nous laisser une minute de répit. Au départ, je peinais à avancer dans l’ouvrage, parce que Christelle Colpaert Soufflet prend son temps pour poser le contexte, les protagonistes, l’enquête qui s’entame… On se rend compte de la nécessité de cette mise en place vers la fin qui, je dois l’admettre, m’a tellement fait buguer que j’ai relu le plot twist de ce roman plusieurs fois. J’étais incapable d’exprimer autre chose qu’un O.M.G. venu du fond du cœur. L’histoire est tellement bien menée, de la première page à la dernière, qu’on se demande à quel moment l’autrice a commencé à nous berner, à se servir de nos émotions pour obstruer notre jugement et notre faculté à penser rationnellement. Par ailleurs, j’ai apprécié les méthodes de tortures utilisées dans le récit… Je vous arrête tout de suite, je n’ai pas aimé ces méthodes à proprement dit, mais la façon dont elles ont été exploitées. La recherche intense de Christelle Colpaert Soufflet se fait ressentir, de la même manière qu’elle se dégage des informations autour des araignées… L’autrice a sûrement passé beaucoup de temps à peaufiner son œuvre, le fil conducteur de son récit, mais surtout, elle a dû passer des heures à se renseigner sur divers sujets pour maintenir la cohérence de son histoire jusqu’au bout. C’est une qualité que j’apprécie beaucoup quand je lis un roman.
Si le fond m’a charmée, j’ai eu quelques difficultés avec la plume aux premiers abords. Elle me paraissait simple, parfois trop dans la narration et pas assez dans les sentiments, les émotions, alors que certains passages seraient davantage touchants le cas contraire. Après, cela reste une question de goût ! C’est sûrement parce que, quand je plonge dans un livre, j’aime vivre l’histoire avec les personnages, non me cantonner au rôle de spectatrice. Néanmoins, la fluidité du texte reste présente, capable d’embarquer n’importe qui, en passant d’un adolescent à un adulte, amateur de policier ou non. Après, ce n’est pas une lecture que je conseillerais aux jeunes de moins de seize ans, en raison de quelques thèmes abordés qui sont difficiles, notamment la scarification. Néanmoins, la plume de Christelle Colpaert Soufflet demeure accessible et étonnamment addictive à certains moments. Je ne vous cache pas que sans la dimension psychologique poussée à son paroxysme, l’histoire ne serait pas aussi géniale qu’elle ne l’est actuellement. La force de ce roman réside sans conteste dans les personnages qui le parsèment, dotés de forces, de faiblesses et de blessures psychiques à panser. Par exemple, on découvre une Annabelle sombre dans ses pensées, mais aussi dans son comportement. La plupart de ses réactions nous semblent disproportionnées, immatures, indécentes… On ne comprend pas souvent où elle veut en venir, mais tout cela suit une trame logique qui, au moment des révélations, devient plus claire. C’est intéressant de suivre une femme aussi intelligente, passionnée d’araignées, qui manifeste d’un comportement aussi absurde et décalé. Plusieurs fois, j’avais envie de lui foutre des claques, comme Sam Starys, son coéquipier, mais tout ce qu’elle fait, tout ce qu’elle dit est juste logique. À côté, nous découvrons un homme qui doit supporter Annabelle, mais également une enquête différente de celles qu’il a connu jusqu’à présent. Ses nerfs, souvent mis à rude épreuve, le lâchent cependant rarement, ce qui le rend touchant. On sait qu’il a un passif familial compliqué, mais hormis cela, nous ne connaissons pas grand-chose de lui, comme nous en apprenons sur Annabelle. Tout se construit progressivement, comme une écharpe que l’on tricote avec soin. Ces deux personnages se sont trouvés, et cette rencontre n’a fait que les rendre scintillants, explosifs… Comme souligné plus haut, il ne manquait plus qu’une accentuation de leurs émotions et de leurs ressentis, parce qu’en dehors de ça, leur développement s’avère terriblement grisant, les rendant presque réels. Quand je devais continuer ma lecture, je me sentais heureuse à l’idée de retrouver Sam et Annabelle. Et puis, alors que je lisais tranquillement, Christelle Colpaert Soufflet a transpercé ma poitrine de sa main pour arracher mon cœur. Alors qu’il convulsait entre ses doigts, elle s’est amusée à faire du yo-yo avec, jusqu’à s'en lasser, puis elle l’a remis en place, avant de s’éloigner avec le sourire. Oui, c’est comme ça que j’ai perçu sa fin. Oui, j’en suis restée bouche bée, à fixer mon livre, le regard voilé par l’incompréhension, la confusion, la colère, la trahison, la tristesse, la douleur ! Tant de mots pour qualifier le final de ce livre qui sonne comme le glas tragique d’une histoire incroyable… Grosso modo, Tu as oublié, Annabelle est un livre qui se construit sans précipitation, afin de poser une base solide qui prend vie avec ses personnages authentiques et attachants. L’enquête que doivent résoudre Sam et Annabelle nous happe, si bien qu’on réfléchit avec eux, au point de perdre toute notion de la réalité. Si les émotions auraient pu, selon moi, être plus exacerbées, ce livre n’en reste pas moins déjà excellent, doté d’une plume fluide et d’un scénario qui tient la route. Je vous recommande ce thriller policier, les yeux fermés, que vous soyez fans d’araignées ou non. En tant qu’arachnophobe suprême, je peux vous dire que la lecture passe toute seule ! Cet été, j’ai découvert un genre que je n’avais jamais lu : l’historico-érotique. Dorian Lake, l’éditeur de Noir d’Absinthe, m’a envoyé son roman (puisqu’il écrit également) nommé L’Espion de la Reine. Ma première réaction a été « Wahou, j’adore le résumé ! » mais j’avais franchement peur de ce que ce livre allait me réserver. L’érotique, c’est chouette, uniquement quand c’est bien géré. Et ma peur résidait là : « Dorian Lake allait-il réussir là où d’autres ont échoué ? ». Vous aurez la réponse en lisant ma chronique. Je souhaite remercier l’éditeur (l’auteur) pour ce service-presse, et je suis aussi très heureuse d’avoir pu le lire en Lecture Commune avec Morgane de Ivre de mots, ma petite Morue adorée. Ayant du mal à résumer ce livre, je copie/colle un résumé de Livraddict : Versailles, 1776. Lucien est Garde-du-corps du Roi, prestigieux office qu’il doit à la bienveillance de la royale épouse. Lorsque cette dernière lui demande d’intriguer contre la duchesse d’Aiguillon, il n’a guère d’autre choix que d’accepter. La mission prend rapidement de l’envergure lorsque des espions anglais s’immiscent dans la manœuvre… Un roman érotique où intrigues de Cour, espionnage, jeux de séduction et duels au sabre se succèdent dans une danse impitoyable. Au niveau du scénario, on peut dire que Dorian Lake y a mis beaucoup du sien. Des recherches fructueuses, une cohérence de l’époque, des intrigues politiques et royales… Tout y était pour nous faire passer un bon moment. L’auteur nous donne l’impression d’avoir vécu à Versailles en 1776 tant ce qu’il y décrit paraît réel. Il plonge le lecteur dans l’Histoire avec une facilité tellement déconcertante que ça en devenait très étrange. Je me suis même demandé s’il était intemporel. Plus on évoluait dans l’intrigue, plus il nous apprenait des choses sur la qualité de vie à l’époque, les rapports sociaux dans l’aristocratie, les tenues ainsi que les avantages et les inconvénients liés à celles-ci (cf. Le corset des femmes). Il expliquait même dans quels genres de pièces vivaient les membres de la Garde du Roi et les invité(e)s à la Cour, sans omettre la description des lieux auxquels se rendaient Lucien. Au cours de ma lecture, je ne me rappelle pas m’être ennuyée, tant le cours des événements reste rythmé, non sans afficher une structure évolutive non négligeable. Plus je lisais, plus je sentais l’histoire avancer, plus j’avais envie d’en savoir plus, surtout au vu de certains rebondissements qui parsèment ce livre. Aussi, la lecture n’aurait pas été aussi agréable si la fluidité de la plume n’était pas au rendez-vous. On sent qu’il a énormément travaillé sur son écriture, et c’est là l’un des plus gros points positifs de L’Espion de la Reine, même si selon moi, ce livre est une pépite tout court. Les lignes se lisent d’elles-mêmes, sans donner au lecteur une sensation de lourdeur. Les appellations propres à l’époque sont expliquées en notes de bas de page, une qualité fort appréciable lorsqu’on souhaite vraiment intégrer un univers à fond. En plus de nous plonger dans son intrigue, Dorian Lake nous amène sans peine à faire des découvertes enrichissantes. L’auteur fait face à un panel de scènes différentes à écrire dans son roman : combat, érotisme et espionnage. Il passe de batailles à séances de sexe très mouvementées, pour se calquer ensuite sur des sujets moins dociles. Sa faculté à tout aussi bien décrire m’a vraiment happée. Quand j’ouvrais ce roman, je ne le lisais pas : je le vivais. Et je prenais énormément de plaisir à la vivre aux côtés des différents personnages que l’on rencontre au fil du roman. Je ne vais pas parler de tout le monde, pour éviter les spoilers, mais notons que d’après le titre L’espion de la Reine, je me dois quand même d’exprimer mon ressenti sur l’espion et la Reine. Concernant Lucien, j’ai plus qu’adoré ce personnage qui cache avec maîtrise une autre facette de lui, se révélant davantage durant la lecture du récit. Je félicite l’auteur de réussir aussi bien à nuancer un seul et même personnage. Le Garde-du-corps du Roi est un homme droit et juste, sérieux peu importe les situations, et son amour envers la justice ne l’écarte que très rarement de ses objectifs. Ambitieux et discret, tout en restant loyal et téméraire. Ces qualités font de lui un excellent épéiste et un espion qui gère. Malgré l’emprise qu’exerce la Reine sur lui, Lucien est un personnage qui n’a pas froid aux yeux. Du côté de la Reine, c’est un immense coup de cœur pour ma part. Quand j’ai reçu le roman, j’ai pris le temps d’observer la couverture. Dans mon cerveau, ça a fait tilt : « Oh, on dirait Margaery Tyrell (Nathalie Dormer) ! ». J’en ai parlé à l’auteur qui m’a confirmé qu’elle l’a un peu inspiré. Rien qu’à partir de là, je ne pouvais que l’apprécier. À l’instant même où elle est apparue dans le livre, j’ai senti mon cœur battre la chamade. Ce genre de personnage, tout en tons et en nuances, jouant avec le bien comme avec le mal, c’est franchement mon dada. Elle est tellement détestable et appréciable à la fois que ça en fait tourner la tête. Tout en provoquant un sentiment d’intimidation, elle évoque également par sa simple présence l’amour, la sensualité et le désir. Une Reine vicieuse qui n’a peur de rien, une Reine qui n’hésite pas à jouer de ses atouts pour obtenir ce qu’elle veut. Bref, vous l’aurez compris, j’aime beaucoup les antagonistes, et celui-ci ne fait pas exception. Au-delà de ses mots et de son scénario à couper le souffle, Dorian Lake nous lâche sur une fin frustrante mais à la fois suffisante à elle-même. Cet auteur sadique, en plus de mener la vie dure à certains de ses personnages, réussit à nous transporter dans une histoire à laquelle on s’attache, à laquelle on s’accroche de toutes nos forces tant elle nous plaît. Sur le moment, en lisant la fin, je me suis dit « Sérieusement ? » et j’ai regardé le vide, perdue sur un siège de l’avion qui me menait en Egypte. J’étais totalement désemparée. Puis, j’ai réactivé mes méninges éteintes sous le choc et j’ai énormément réfléchi au final de sa trame. En y repensant, je me suis rendu compte que ce roman avait pris une telle tournure qu’il était impossible de le terminer autrement. Les décisions de Lucien paraissaient totalement cohérentes, tout comme sa façon de penser. Alors, j’ai pu continuer la lecture d’un autre livre, l’esprit tranquille. C’est la première fois que je découvrais cet auteur, et je ne compte m’arrêter en si bon chemin. Grosso modo, L’Espion de la Reine mêle avec dextérité l’historique et l’érotisme, à Versailles en 1776. Écrit par Dorian Lake, ce roman comblera autant les fans d’Histoire que ceux qui n’y connaissent rien. L’écriture fluide nous plonge tellement dans le récit qu’il devient impossible de ne pas y sombrer, aux côtés de personnages à la psychologie complexe et travaillée. Un coup de cœur que je recommande les yeux fermés. Chronique(s) partenaire(s) :
ÉDITION : MICHEL LAFON. 298 PAGES. Fin juin, j’ai reçu le deuxième tome de Simon Thorn, la suite d’une saga jeunesse excellente dont je vous ai déjà parlé il y a peu. Le grand retour estival de cette série jeunesse qui ne laisse pas indifférent… Je n’ai pas pu m’empêcher de demander cette suite ; le début laisse vraiment un goût de « pas assez ». Cette histoire rappelle sans conteste Harry Potter, Percy Jackson, Tara Duncan, et autres récits du même genre. De base, si vous aimez ce type d’intrigue, vous deviendrez accro à Simon Thorn. Je remercie les Éditions Michel Lafon pour cet ouvrage ! SPOILERS DU PREMIER TOME OBLIGENT ! Je vous mets ici un résumé de Livraddict : Simon Thorn sait depuis peu qu’il n’est pas un garçon comme les autres : il a le don de se transformer en animal. Alors qu’il s’habitue à sa nouvelle vie dans le REPAIRE, l’école pour les Animalgames, il reçoit des nouvelles inespérées de sa mère, enlevée par son terrifiant grand-père, le roi des oiseaux. Ce dernier cherche à reconstituer une arme si puissante qu’elle lui permettrait de régner sur tous les royaumes animaux. Guidé par l’indice laissé par sa mère sur une carte postale, Simon et ses amis se lancent dans un périlleux voyage qui les mènera au cœur du danger. Au niveau du scénario, j’ai trouvé le prolongement de l’intrigue – dans laquelle on nous plonge merveilleusement bien dans le tome 1 – très intéressant. Aimée Carter place avec maîtrise des éléments tout au long de son histoire, disséminant des indices par-ci, par-là. Ce que je trouve génial, c’est qu’elle ne se contente pas de semer des petits bouts de pain, mais elle permet au lecteur de les ramasser au fur et à mesure de son avancée, sans précipitation, sans le prendre pour un imbécile. À l’instar du premier tome, le lecteur apprend beaucoup de choses, il se fait surprendre par des rebondissements inattendus… Dans ce tome, l’auteure ne s’éloigne pas de sa distribution d’informations au compte-goutte, elle manipule les pensées du lecteur avec dextérité. Bien qu’il s’agisse d’une histoire jeunesse, en tant qu’adulte, j’ai été très impressionnée par la technique d’Aimée Carter. Elle sait comment s’y prendre pour nous faire vivre son roman, et non le lire, ce qui est impressionnant. C’est ce genre d’histoire qui me rappelle pourquoi j’aime tant la lecture ! Au niveau de l’écriture, cela n’a pas changé. Elle reste simple, fluide, agréable à lire, si ce n’est la répétition incessante des prénoms des personnages. Ceux-ci reviennent bien trop souvent, ce qui parfois peut alourdir le style, mais vu la qualité du fond de l’histoire et du reste de l’écriture, cela ne m’a pas trop posé de problème. Cela me dérangeait plus dans le tome 1, mais dans le tome 2 je n’y faisais même plus attention tant l’intrigue me prenait aux tripes. Certains passages nous percutent de plein fouet, d’ailleurs je me suis même arrêtée en pleine lecture pour retaper un extrait du livre sur booknode, parce que je trouvais qu’il était magnifique et méritait d’être lu, même par des non lecteurs de la saga. Comme vous l’avez compris, la plume d’Aimée Carter se dévore sans modération. Du côté des personnages, l’auteure mène bien sa barque, puisqu’elle nous plonge avec plus de profondeur et d’émotion dans le quotidien des protagonistes, leurs pensées, leurs ressentis, leurs intentions… Nous connaissions Simon, Arianna, Jam, Winter et Nolan dans le premier opus, mais dans cette suite, le lecteur en apprend davantage sur eux. En ce qui concerne Simon, nous découvrons comment il vit le deuil de son oncle décédé, ainsi que la nouvelle disparition de sa mère. Arianna et Jam restent fidèles à leur meilleur ami, et on apprend beaucoup sur le jeune homme à lunette qui nous explique comment il vit sa différence avec les autres. Winter, quant à elle, nous paraît plus humaine, même si elle a énormément de mal à s’accepter en tant que serpent, elle souhaite plus que tout être un oiseau et cela lui pourrit un peu la vie. Malheureusement, dans ce tome-ci, Aimée Carter a délaissé Nolan, ce que je trouve dommage, même si elle nous offre un aperçu de ce qu’il ressent également, il a l’impression que son frère le met à l’écart de lui et de ses amis, alors que Simon ressent le contraire. Quand les quiproquos s’en mêlent, rien ne va plus ! Heureusement, l’auteure nous permet de rester accrochés à son univers malgré tout ce qui s’y passe, le lecteur ne s’y perd jamais et dire au revoir à ces personnages à la fin du tome s’est avéré difficile. D’ailleurs, en parlant de la fin… À l’instar du premier tome, nous sommes abandonnés à un moment clé de l’histoire, merci Aimée Carter pour un tel sadisme, merci ! Elle a l’art et la manière de nous plonger dans son récit extraordinaire, mais aussi de nous en extirper avec force et frustration. Au moins, on peut dire qu’elle sait comment nous faire languir, aiguiser notre curiosité, ouvrir l’appétit… bref, vous aurez compris, ne pas pouvoir lire la suite, c’est nuuuuul ! J’ai plus que hâte que le troisième tome sorte. Le final ! Je pense qu’Aimée Carter risque de se montrer impitoyable ! Pauvres âmes de lecteurs que nous sommes… Grosso modo, si vous avez accroché au premier tome, sachez que cette suite fait honneur au début explosif de cette trilogie magique ! Une lecture légère, dynamique, jeune et pleine de peps qui vous fera passer des moments incroyables aux côtés de personnages attachants et authentiques. Si vous avez lu cette chronique sans débuter la saga, je vous somme de réparer cette erreur ! Découvrez l’animal qui sommeille en vous. J'ai aussi chroniqué...
ÉDITION : MICHEL LAFON. 364 PAGES. Je reprends une avancée plus rapide dans mes lectures. J’avais diminué le rythme à cause de mes études, mais c’est reparti mon kiki, comme on dit. J’ai décidé de continuer le roman que je lisais depuis quelques semaines et sur lequel je n’avançais pas. Il s’agit d’une lecture mitigée, mais ce n’est pas entièrement la raison qui m’a fait autant traîner. Je manquais cruellement de temps, aussi. Fort heureusement, cette mauvaise passe est terminée. J’inaugure donc ma folle reprise par le premier time de The Vanishing Girl de Laura Thalassa. D’abord anglais, ce roman a été traduit en français pour le bonheur des fans francophones. Je remercie Camille et les éditions Michel Lafon pour leur confiance. Pour vous mettre dans le contexte, je vais tenter de vous résumer l’histoire avec mes mots. Ember Pierce vient d’avoir dix-huit ans, et elle cache un lourd secret au reste de sa famille : elle est capable de se téléporter durant la nuit. Seulement, elle va apprendre des choses dont elles ne soupçonnaient même pas l’existence, notamment la présence du gouvernement dans sa vie et celle de ses parents. Déjà bien chamboulée, sa vie prend un tout autre tournant dès l’instant où elle rencontre Caden Hawthorne… Aux premiers abords, le roman me paraissait merveilleux. Le résumé, présenté par l’attachée de presse et trouvable sur divers sites de lecture, m’a directement happée. Un roman qui parle de téléportation, purement et simplement ? Sans autre aspect magique ? Voilà qui promettait une aventure intéressante ! Et, le scénario m’a semblé se calquer dans ce que j’attendais. J’ai accroché à l’histoire, bien qu’elle reste un peu trop romancée à mon goût. Je vous préviens pour que vous ne soyez pas surpris, la romance prend une énorme place dans le récit. Pas que cela me dérange, mais je n’y étais pas préparée. Le résumé annonçait l’intrigue, en laissant planer le suspense, mais je n’imaginais pas que l’amour prendrait autant de place dans ce roman. Je trouve cela dommage, parce que le scénario et les péripéties se constituent d’un potentiel qui n’atteint pas son apogée. Bien que prenante, l’histoire n’en demeure pas moins limitée par une romance qui balaye un peu trop le reste. Il y a des gens à qui cela plaît, et je ne crache jamais sur une bonne romance, c’est même un genre que j’affectionne beaucoup. Mais, ici, je trouve qu’il aurait fallu atténuer un tout petit peu ce côté-là, afin de laisser s’épanouir la richesse de l’intrigue principale. En revanche, là où j’ai vraiment eu du mal, c’était avec la plume de l’auteure (ou la traduction, je ne sais pas où ça a coincé). Sans vouloir être trop dure, j’ai trouvé la plume bancale, scolaire et lourde à certains endroits. Notamment, à un passage, où le verbe « être » apparaît trois fois en deux phrases, lesquelles ne se constituent d’aucun verbe hormis ces fameux « être ». Je n’ai rien contre les verbes dits faibles comme être, avoir, faire, aller… C’est un style, mais là… J’ai trouvé ça insoutenable. Cela alourdissait énormément le style d’écriture. J’ai tenté de passer outre, parce que le scénario, quant à lui, me rendait curieuse et avide de connaître la suite, mais parfois, cela restait difficile. Heureusement que l’intrigue me plaisait ! Pour en venir aux personnages, seuls Ember et Caden nous sont dépeints avec le plus de détails. Et encore… C’est dommage, parce que j’ai l’impression qu’Adrian, que l’on voit beaucoup moins que Caden, s’avère moins transparent que ce dernier. Je trouvais cela aussi dommage que seule une scène témoigne de l’humanité de Caden. Ce personnage me paraît fait et refait, le badboy cliché que l’on retrouve dans les histoires de ce type. D’habitude amoureuse de stéréotypes, je me suis retrouvée déçue à propos de ce personnage. J’ai de loin préféré Adrian, bien que le revirement de situation de fin m’a fait un peu plus apprécier Caden… Et, au cas où vous vous poseriez la question, il n’y a pas de triangle amoureux. Le personnage d’Adrian se montre important dans l’histoire, sans vraiment apparaître tout le temps, mais le récit se concentre surtout autour du couple principal. Enfin, je terminerai ce paragraphe en vous parlant d’Ember qui, à ma grande surprise, s’est montrée agréable comme héroïne. D’habitude, la narration en « je » ça passe ou ça casse. Ici, c’est passé comme une lettre à la poste. Hormis la plume que j’ai trouvé affreusement lourde, j’ai adoré suivre l’histoire du point de vue de la protagoniste, parce que beaucoup de révélations sont faites et on en apprend en même temps qu’elle. Je pense que l’histoire n’aurait pas la même saveur si on savait tout, et la première personne nous permet une immersion totale sans pour autant nous plonger tout le temps dans des questions existentielles insensées. Durant l’histoire, Ember se pose des questions, elle ressent des émotions, elle pense, elle réfléchit… Tout ça se transmet au lecteur, sans tomber dans l’exagération ou le lasser une seule fois. Bien vite, nous atteignons la fin du récit, avec un cliffhanger insupportable… Pire que la fin d’un épisode de série ! L’auteure nous tient en haleine au cours de scène finale qui, comme on s’en doutait, ne se déroulerait pas comme prévu. Sans spoilers, tout part en vrille, des révélations sortent et des situations improbables s’instaurent, sans nous perdre, sans que cela n’ennuie une seule fois. Arrivée au mot final, je n’ai pu m’empêcher de jurer. Si le début ne parvenait pas à m’accrocher, je peux vous assurer que la deuxième moitié du roman gagne en intensité et en rebondissements. Avec une telle fin, j’ose espérer découvrir la suite rapidement… Grosso modo, le premier tome de The Vanishing Girl emmène sans mal le lecteur dans son univers, chargé de complots, où le thème de la téléportation se retrouve exploité avec finesse. Malgré une absence de fluidité dans la plume de l’auteure (ou sa traduction), j’ai adoré suivre les aventures d’Ember de sa rencontre avec Caden, jusqu’à la dernière ligne de l’histoire. Une héroïne qui s’avère attachante, même si l’auteure a tendance à rendre ses personnages secondaires plus transparents. De l’action, de l’amour, des secrets qui émergent et un gouvernement prêt à tout pour arriver à ses fins… Une lecture mitigée, mais qui devient surtout transcendante par son final explosif ! ÉDITION : MICHEL LAFON. 331 PAGES. Simon Thorn et le sceptre du roi animal est le premier tome de la nouvelle saga d’Aimée Carter, une auteure américaine de 32 ans. Je ne la connaissais pas du tout avant cette lecture, bien que son nom me dise quelque chose. Pour information, elle a également écrit une saga appelée Le destin d’une déesse dont le premier tome se nomme Le manoir des immortels, au cas où cela vous parle. Enfin bref, Simon Thorn et le sceptre du roi animal est un ouvrage beaucoup plus axé sur la jeunesse. Pour ma part, cette lecture a été plus qu’agréable ! Je remercie Michel Lafon et particulièrement Camille pour cet envoi. Voici un petit résumé selon Livraddict ! Simon Thorn a le pouvoir de parler aux animaux. À douze ans, il découvre le secret de ses origines : il est un Animalgame, un être capable de se transformer en animal. Et sa première métamorphose pourrait bien décider du destin de tout un peuple, car il l’ignore mais il est l’héritier du roi des aigles et de la reine des loups… en guerre depuis toujours. Au niveau du scénario, j’avoue avoir été quelque peu surprise. En effet, quand j’ai commencé le roman, j’y ai décelé la légèreté et la fraîcheur qui caractérise si bien un livre destiné à la jeunesse. J’ai tout de suite fait le raccourci entre jeunesse et scénario non complexe, puisque pour moi, un enfant de douze ans pouvait lire l’histoire. Il était évident que ce ne serait pas une intrigue à la Game of Thrones. Eh bien, je vous avoue que je suis ressortie stupéfaite de cette lecture. Aimée Carter arrive sans mal à poser, point par point, chapitre par chapitre, les bases d’une trame riche et approfondie. L’aventure de Simon débute seulement après quelques pages, mais le lecteur se retrouve rapidement plongé dans son quotidien, sa façon de penser, ses émotions et puis dans son aventure délicieusement dangereuse. L’écrivaine dépeint une société d’Animalgame, en s’inspirant très certainement de certains sujets réels, et plonge son personnage principal dans une ville américaine où la méfiance règne en maître. Durant les péripéties de Simon, nous rencontrons des rebondissements, des mystères à résoudre, des révélations et, plus le livre avance, plus des réponses nous sont données. Cela m’a abasourdie. À plusieurs reprises, je me disais « L’auteure a tout prévu, wahou ! », tant c’était subtilement bien fait. Chaque page, chaque paragraphe, chaque ligne, chaque mot… Rien n’est posé là par hasard ! Aimée Carter calcule tout dans les moindres détails. Je ne m’attendais pas à une telle chose. Bon, j’avoue être vite impressionnable, mais quand même… On pourrait croire que l’imagination de l’auteure est une ressource luxuriante ! La plume de l’auteure paraissait simple, d’après la traduction. D’ailleurs, heureusement qu’il ne s’agissait que d’une traduction parce que le seul défaut que j’aie trouvé à ce livre, c’est l’abondance des prénoms qui reviennent à répétition toutes les trois lignes, alors qu’il existe un tas de moyens pour éviter cela. Surtout quand seuls deux personnages discutent, nul besoin de rappeler que Simon fait ceci, fait cela, un « l’adolescent fait ceci », passe très bien aussi. Mais cela est sûrement une conséquence de la traduction, sauf si l’auteure le faisait aussi dans la version originale… Enfin, mis à part ce petit bémol, j’ai adoré la façon d’écrire d’Aimée Carter. Chaque chapitre me subjuguait, du début à la fin. Je l’ai lu lentement, certes, mais c’était surtout pour savourer car quand je me lançais, il devenait difficile de cesser la lecture. Ce roman se montre autant destiné à de jeunes ados qu’à des personnes adultes, comme moi, tant l’écriture se montre fluide et simple, mais chargée de raconter l’aventure fantasmagorique de Simon Thorn. Un autre pilier de ce premier opus et qui a conquis mon cœur : Les personnages ! Un peu difficile d’en parler sans trop spoiler. Donc je vais parler du trio que l’on aperçoit sur la couverture, en plus de Winter qui n’y apparaît pas, alors qu’elle joue un rôle assez important dans la vie du protagoniste. Pour commencer, il y a Arianna, la fille aux cheveux roses qui se trouve à gauche. J’ai plus qu’apprécié son personnage, elle apporte un petit plus dans le groupe d’amis que Simon se crée en évoluant dans l’histoire. Elle est sournoise, intelligente et prête à tout pour aider les gens qui gagnent son estime. Ensuite, il y a Jam, le garçon à lunette qui se trouve à droite. Son caractère m’a totalement fait fondre ! C’est un jeune ado qui adore la lecture et se retrouve en décalage par rapport à ses camarades. Tout comme Simon, il se fait harceler mais pas dans le même établissement que Simon. J’ai vraiment été touchée par Jam, car je me suis vraiment identifiée à lui. De plus, malgré toutes les horreurs qu’il subit, ce jeune garçon ne se départit jamais de son sourire et de sa bonne humeur. À plusieurs reprises, j’avais envie de lui faire des câlins ! Ensuite, entre les deux sur la magnifique couverture, il y a Simon. C’est un personnage que j’ai bien aimé, même si ce n’est pas mon préféré. Lui aussi a vécu du harcèlement, mais j’avais l’impression que son personnage était un peu trop parfait. J’ai un peu du mal avec ce type de personnages. Je ne dis pas qu’il ne fait pas d’erreur, loin de là, mais il est profondément gentil – ce que je trouve admirable ! –, mais je suis du genre à devenir fan des personnes complexes, avec une psychologie profondément poussée, voire atteinte. Je sais, je suis bizarre. Enfin, voilà, Simon Thorn est un personnage principal à la hauteur de son rôle, je trouve son histoire divine, mais j’ai préféré Arianna et Jam malgré tout ! Pour terminer, il y a également Winter, qui ne se manifeste pas sur la couverture du roman. C’est une jeune fille pleine de ressources qui a un manque profond à combler. Je l’ai trouvée intéressante, bien que peu exploitée dans ce premier tome. J’espère sincèrement que l’auteure nous en reparlera plus en profondeur dans la suite, car ce personnage contient beaucoup de potentiel, j’aimerais vraiment de l’approfondissement de ce côté-là. Winter est déjà géniale, mais il y a moyen de la rendre encore plus géniale... Enfin, déjà que le scénario m’avait surprise, la fin s’est montrée également impressionnante. Il devenait impossible de sortir du tumulte d’actions et d’émotions qui s’emparait de nous. L’auteure a vraiment bien dosé cela, tout en rendant son lecteur bouche bée. Sans trop en dévoiler, je vous garantis que ce final vous surprendra autant qu’il étreindra votre cœur, tout en vous laissant sur un cliffhanger qui donne envie de découvrir rapidement la suite ! Grosso modo, Simon Thorn et le sceptre du roi animal vous en fera voir de toutes les couleurs. Entre la vie de Simon qui part dans tous les sens, les aventures qu’il subit un peu malgré lui, les personnages singuliers et attachants qu’il rencontre et les révélations pesantes qui éclatent, vous serez servis. Que vous soyez adolescent ou adulte, l’histoire de Simon Thorn ne vous laissera pas indifférent ! Découvrez l’animal qui sommeille en vous.
ÉDITION : MICHEL LAFON. 320 PAGES. Dans le courant du mois de Mars, j’ai découvert un roman vraiment génial (un coup de cœur !), mais j’ai manqué de temps pour écrire ma chronique. Désolée pour le retard ! Mais même après un mois, ce livre marque encore mes esprits. Je l’ai terminé en trois traites, je me suis juste interrompue pour le sommeil et le travail, sinon je l’aurais dévoré en une fois. Un récit fantastique simple mais complètement addictif. Je remercie les Éditions Michel Lafon pour leur confiance et cette découverte remarquable ! Le récit parle de Tuva, une jeune fille timide qui n’a aucun ami à l’école. En effet, un énorme fossé subsiste entre ses camarades et elle. En plus de la rejeter constamment, les autres adolescents ne sont pas forcément gentils avec Tuva. Le seul endroit où elle se sent épanouie, c’est l’île de l’archipel de Stockholm, là où elle vit. Seulement, à l’arrivée de l’Automne, de plus en plus de gens disparaissent en mer, des ombres se cachent sous l’eau et des lueurs anormales éclairent la forêt. Durant une sortie scolaire dans les bois, un des camarades de Tuva s’évapore également. Le récit devient alors un point de rencontre entre les superstitions marines et la mythologie nordique… Le scénario de ce roman est une pépite, sans exagération. D’abord, nous sommes confrontés à un début empli de suspense, où l’on met en scène un terrible incident sans explication du contexte et des personnages. Le chapitre suivant nous emmène alors dans le quotidien monotone et triste de Tuva. En effet, sa vie n’est pas des plus faciles : Elle se fait rejeter, voire parfois insulter, par ses camarades de classe depuis qu’elle est toute petite, n’a aucun ami hormis leur chien et rend parfois visite à sa mamie qui, elle aussi, semble en avoir contre elle. Bien que peu d’informations nous soient données, on ne peut s’empêcher d’avoir de la peine pour la jeune adolescente. On ne cesse de se demander « A-t-elle fait quelque chose de mal pour mériter autant de haine ? », mais peu importe la réponse, nous savons au fond de nous qu’elle ne mérite pas tout cela et ça la rend d’autant plus attachante. Mais je reparlerai d’elle dans le paragraphe sur les personnages ! Sinon, je trouve que les auteures exploitent vraiment bien les contes marins et la mythologie nordique ; je ne me rappelle pas avoir lu une histoire portant sur les créatures qui nous ont été présentées dans le roman, bien que nous en connaissons certaines d’entre elles. Viveca et Camilla Sten revisitent avec brio des légendes et superstitions moins connues et usent d’un style très fluide. Bien que facile à lire et addictif, le livre fait cependant planer une ambiance d’angoisse et de malaise le long de notre lecture. Pas une fois, nous nous reposons sur nos lauriers. Les phrases rythmées percutent le lecteur et accélèrent les battements de son cœur. Un style singulier où se mêlent deux plumes aiguisées à la perfection. Ce roman se dévore sans modération ; mais quelle tristesse d’arriver à la fin ! Focus sur les personnages, en reprenant ce que je disais sur Tuva. Déjà, c’est la narratrice du roman, donc nous avons accès à l’entièreté de ses pensées. Les protagonistes narrateurs, avec moi, ça passe ou ça casse. Ici, c’est passé crème. Cette fille a le cœur sur la main, mais ne reçoit en retour que de la haine, sans vraiment comprendre pourquoi. Beaucoup de choses négatives lui tombent dessus et elle se voit contrainte d’y faire face avec son jeune âge. Bien que timide, elle s’avère très forte et courageuse. Et quand elle aime quelqu’un, elle est prête à tout pour protéger cette personne. À travers le récit, une faible évolution du personnage voit le jour, mais vraiment légère, puisque dès le début Tuva se montre déjà mature, gentille et intelligente. En dehors d’elle, il y a Rasmus, le seul hors narration dont je vais parler. Il s’agit d’un nouvel élève qui, avant la disparition de son ami Axel, ne prêtait pas énormément d’attention à Tuva. Son meilleur ami imitait et se moquait souvent d’elle, tandis que Rasmus restait le plus souvent très taiseux. Suite à l’incident qui se déroule au cours de leur sortie scolaire, ce personnage prendra un peu plus d’importance. Je l’ai trouvé intéressant et très sage. Au début, nous avons un préjugé sur lui mais il montre rapidement son vrai visage, et nous ne pouvons que l’apprécier. Malgré tout ce qui les dépasse, ces deux personnages devront faire face à d’étranges situations et s’armer de courage pour tenir bon. Quand le récit se termine, le lecteur se sent libéré d’une lecture glauque et oppressante, à la fois fantastique et merveilleusement ficelée. La fin donne très envie de lire la suite, et j’avoue que j’étais vraiment dégoûtée de ne pas avoir le deuxième tome à portée de main. C’est une saga dont on ne ressort pas indemne. De plus, les auteures en ont profité pour insérer un message à leurs lecteurs en ce qui concerne un sujet qui leur tient particulièrement à cœur : l’écologie. La façon dont le scénario est tourné fait office de morale très légère, mais que nous ne pouvons ignorer. Les statistiques données clôturent l’histoire de Tuva avec spectacle, comme on dit. Une chouette initiative ! Bon, maintenant, je n’ai plus qu’à attendre le deuxième opus avec impatience… Grosso modo, le premier tome de L’ile des disparus est un vrai roman de fantastique ; le surnaturel provoque peur, angoisse et malaise chez le lecteur, tout en l’oppressant par un style léger et rythmé. Le suspense reste ancré dans chaque page de ce roman, jusqu’à ce qu’il ait réalisé sa mission d’emmener le lecteur à la dernière ligne de l’histoire. Rejoignez le bateau à moteur de Tuva afin d’explorer les régions atypiques mentionnées dans le livre, mais méfiez-vous de l’eau… Quand les légendes maritimes s’entrechoquent avec la mythologie nordique, la surprise et le mystère deviennent inévitables. Attachez-vous bien ! ÉDITION : J'AI LU. 443 PAGES. Durant le mois de février, j’ai terminé le premier tome de Les Els, une lecture que je traînais depuis des mois. Non pas que j’ai détesté ce livre, je l’ai même plutôt bien aimé. Ce n’est pas un coup de cœur, mais la lecture reste agréable et plaisante. J’avoue que j’ai eu du mal à m’extirper du début lent de cette histoire... Je remercie beaucoup Phénix-Web, ainsi que les Éditions J’ai Lu pour cette belle découverte ! C’est l’histoire de Connor, une jeune étudiante de 18 ans qui vit avec son père à Eden Lake. Son existence est très paisible, hormis le fait que son meilleur ami prenne ses distances. Elle a deux meilleures amies, de bonnes notes, bref, tout lui sourit. Néanmoins, un jour, après ses cours, sa tante débarque et son quotidien se retrouve chamboulé. Tous les cauchemars qui hantent ses nuits depuis des mois pourraient bien devenir réalité… Connor devra s’armer de courage et de détermination si elle veut vivre et ne pas mettre son entourage en danger. J’avoue que j’ai vraiment eu du mal à me mettre dedans. L’histoire en elle-même est très intéressante et le scénario, quand j’y repense avec du recul, m’a vraiment plu. Mais, je ne sais pas expliquer pourquoi, j’ai trouvé le début du récit vraiment lent. Cela a mis environ une centaine de pages à démarrer. Donc, quand je me disais « Allez, continue ta lecture », cela me faisait souffler. J’avais envie que ça bouge un peu plus. Heureusement, une fois cette phase passée, la lecture a coulé toute seule. Et, en toute honnêteté, j’étais triste d’arriver à la fin. L’aventure que vivent les personnages nous prend aux tripes, tandis que l’intrigue se montre de plus en plus riche à mesure que les pages défilent. Tout se déroule vite, les scènes d’action m’ont coupée le souffle et des émotions fortes nous assaillent comme des coups de marteau. Vous l’aurez compris, je suis passée du stade « Je ne veux pas lire car c’est lent » à « Mon Dieu, je ne peux pas m’arrêter, je suis trop prise dedans ! ». Ce roman jongle entre deux extrêmes que nous prenons finalement plaisir à ressentir. Plus on avance, plus le style de H. Roy se montre élaboré. L’auteure raconte de nombreuses choses et amène des ressentis puissants à travers des mots simples et qui, en fait, exprime beaucoup. J’ai vraiment bien aimé certaines phrases du livre. Elles restent gravées dans la mémoire des lecteurs, comme par exemple : « Les rêves sont à la portée de tous, pour autant qu'on se donne la peine de les réaliser » qui m’a particulièrement touchée. L’auteure ne se départit pas d’un vocabulaire riche mais à la portée de tous ; son écriture se dévore sans modération par tous les âges, à partir d’environ 15 ans. En ce qui concerne les personnages, il y en aurait des choses à dire. Mais j’ai décidé de n’en sélectionner que trois, sinon je ne m’en sortirais pas et la chronique ferait au moins 5.000 mots, et je pense que cela vous découragerait. Pour commencer, évidemment, focus sur Connor, la protagoniste et narratrice du récit. C’est une jeune fille de 18 ans et nous suivons l’histoire à travers ses pensées. Je ne vous cache pas que je suis mitigée sur elle. D’un côté, je l’apprécie, je souhaite qu’elle s’en sorte et j’espère qu’elle évoluera bien au fur et à mesure que l’histoire avancera. D’autre part, elle me les brise constamment. Oui, je ne prends pas de pincettes et le dis clairement : ce personnage peut se montrer casse-pied quand il s’y met ! Les trois-quarts du temps, elle m’agaçait avec des comportements qui n’avaient pas leur place à tel moment ou avec des remarques dont elle pouvait s’abstenir. Mais plus j’avançais, plus j’ai appris à mieux l’aimer, en la prenant avec ses défauts. Mais, je vous le dis, elle reste quand même une vraie casse-pied ! Maintenant, focus sur M, le meilleur ami de Connor. Pour ma part, ce garçon ne m’a rien fait ressentir. Il me laisse totalement indifférente. Qu’il vive, meure ou disparaisse simplement de la vie de Connor, peu importe ; cela ne me fait ni chaud ni froid. Ce n’est pas un personnage transcendant, d’ailleurs les scènes où il intervient m’ont toutes ennuyée. Cela reste mon avis, bien entendu. Il existe peut-être des personnes à qui il plaît. Je pense qu’avec M, ça passe ou ça casse. Pour ma part, ça n’est pas passé. Enfin, focus sur Evann. Le fameux Evann. Alors lui, aucune indifférence, aucune lassitude. C’est THE personnage, celui qui m’a le plus touchée, dans lequel je me retrouve le plus. Il est mystérieux, profond et émouvant. C’est un jeune homme très émotif qui se cache derrière son sarcasme et ses sourires en coin. J’en suis vraiment amoureuse ! M et lui, c’est le jour et la nuit, le blanc et le noir, et il faut dire que j’ai un certain penchant pour l’un des deux côtés… À vous de voir lequel correspond le mieux à qui. La fin du roman pourrait être représentée par des montagnes russes ! Les émotions sont montées, descendues, remontées, redescendues… On passe du « moh », au « aaaah », au « OMG »… Enfin bref ! Vous l’aurez compris, H. Roy s’amuse à torturer nos émotions dans un final plus que palpitant et mouvementé. De l’action, des révélations, des rebondissements… Une fois arrivée à la dernière page, un seul désir s’est imposé à moi : lire la suite. Grosso modo, tous les ingrédients sont réunis pour former un cocktail explosif ! Amour, action, révélations, rebondissements… Malgré un début lent, l’auteure s’amuse à martyriser ses lecteurs en leur provoquant des fausses joies, des peurs et des appréhensions, tout en les gardant en haleine jusqu’à la dernière ligne. Son style, simple et élaboré, nous transporte dans un univers riche et plein de mystères. Découvrez le monde particulier des Els… Et attentions, ne vous brûlez pas les ailes au passage ! ÉDITION : MICHEL LAFON. 140 PAGES. Le joueur de flûte de Hamelin est un conte assez connu et ceci est une version récente éditée aux Éditions Michel Lafon, que je remercie pour leur confiance. J’ai dévoré cette magnifique BD pleine de couleurs en une soirée ! Après What light, j’étais impatiente de retrouver la plume de Jay Ashter, le fameux auteur de 13 reasons why et j’en ressors plus que conquise ! Cette lecture a frôlé le coup de cœur. Je vous mets le résumé qui a été posté sur Livraddict : Il était une fois, dans un petit village au fin fond de la forêt, une jeune femme sourde nommée Maggie. Maltraitée par les villageois, elle se réfugiait dans l’imaginaire, rêvant de trouver un jour le prince charmant. Quand Maggie rencontre le mystérieux joueur de flûte, il semble que tous ses vœux se réalisent. Mais à mesure qu’elle se rapproche de lui, Maggie découvre le côté sombre du garçon de ses rêves qui pourrait bien se révéler son pire cauchemar… Le début de l’histoire met en scène le personnage de Maggie, une jeune fille qui se fait maltraiter par les habitants du village. Tout en elle respire la tristesse. Quand je l’ai découverte, j’avais énormément de peine pour elle et cela m’a rappelé toute ma scolarité. Je pense que beaucoup de personnes ayant vécu ce genre de rejet se reconnaîtront. Pour se réfugier, Maggie invente des histoires qui ne se terminent pas bien pour ceux qui la malmènent ; une façon pour elle de s’évader de ses problèmes. Plus tard, elle rencontre le joueur de flûte de Hamelin et en tombe amoureuse… Le scénario suit un fil conducteur intéressant avec un point de vue de la part de Maggie, du joueur de flûte, de certains habitants du village, etc… Le lecteur apprend sans mal les problèmes rencontrés par le village, qui se fait envahir de rats. L’auteur insère déjà une ambiance de peur au sein des habitants qui, soucieux d’attraper une quelconque maladie ou de tomber dans la famine, deviennent méfiants de tout et de rien. Suite à cela, le joueur de flûte arrive et cela amène bien d’autres sentiments chez le lecteur : la méfiance, le doute, l’appréhension… Cet élément déclencheur, très symbolique, signe le destin du village. Franchement, plus je tournais les pages et plus je me délectais de cette lecture. Jusqu’au bout, l’intrigue est maîtrisée. Cette œuvre a été réinterprétée d’une façon sublime. Je tire mon chapeau à Jay Asher et Jessica Freeburg. En parlant de Jay Asher, sa plume reste simple et agréable à lire. Dans une BD, où la mise en forme diffère d’un roman traditionnel, cela convient parfaitement. Ajoutés aux belles illustrations de Jeff Stokely, ces mots savent conquérir le cœur des amoureux de ce conte. La collaboration des deux artistes nous amène à un résultat incroyable. Les personnages sont riches et très exploitables. Cette BD nous en offre un aperçu et il serait si facile d’en raconter davantage à leur sujet. Intrigants et intéressants, ils évoluent à travers le récit dans une atmosphère sombre. Maggie, persécutée et rejetée par tous les autres, se montre en réalité très attachante. C’est une jeune fille qui a beaucoup d’imagination et d’amour à offrir, mais personne n’en veut, hormis la vieille dame avec laquelle elle vit. Je me suis beaucoup retrouvée en elle et, jusqu’à la fin, on espère qu’elle trouve le bonheur. Au fond de nous, nous savons qu’elle le mérite amplement. À côté, il y a le joueur de flûte de Hamelin. Mystérieux et étrange, il entre dans le village et dans la vie de Maggie. En réalité, ce jeune homme cache un pan de sa personnalité très sombre. Cela se ressent au fur et à mesure et nous, en tant que lecteur, nous nous demandons quand nous découvrirons qui il est et quelles sont ses intentions. Deux personnalités différentes qui se trouvent et qui pourtant s’attirent… J’ai trouvé cela beau et réaliste. Dommage que je ne puisse en dire davantage, puisque cela spoilerait trop. La fin de la BD m’a vraiment surprise. Je ne m’y attendais pas du tout ! Évidemment, si on connaît le conte, on a conscience d’un élément de la fin, mais c’est hors contexte et aucune explication n’est donnée. Donc, quand cette fin sombre et tragique arrive, cela nous prend au dépourvu mais aussi au cœur. Face à un final aussi bouleversant, l’envie de découvrir d’autres versions de ce conte s’est imposée d’elle-même. En toute honnêteté, moi qui ne lis pas souvent des BD, je ne m’attendais pas à ressentir autant d’émotions en en lisant une. Chaque page de ce récit m’a plu, et l’histoire qui y est racontée, autrement que ce que l’on connaît, marque les mémoires. Grosso modo, si vous connaissez de près ou de loin le conte en ce qui concerne le joueur de flûte de Hamelin, je vous conseille les yeux fermés cette réadaptation magique de l’histoire. Et si vous ne connaissez pas, rien de tel que de découvrir cette merveilleuse légende à l’aide de l’ouvrage de Jay Asher, Jessica Freeburg et Jeff Stokely. Je peux vous dire que la fusion de ces artistes mène incontestablement à une pépite. Cette BD saura conquérir les cœurs et les mémoires des petits et grands. N’hésitez plus, foncez. Je peux vous assurer que vous ne le regretterez pas ! ÉDITION : DE LA MARTINIÈRE JEUNESSE. 28 PAGES. Allez, au nid ! Un autre ouvrage pour enfants que j’ai eu plaisir à lire avec ma sœur. Signé par Jo Witek et Christine Roussey, il nous procure légèreté et bonté. Un peu comme tous les ouvrages de cette auteure et cette illustratrice. Je remercie Jo Witek et les éditions De la Martinière Jeunesse pour ce service-presse. De base, il est lu depuis longtemps. Le souci, c’est que j’ai vraiment eu peu de temps pour chroniquer. Dès que nous l’avons reçu, Léna et moi l’avons dévoré. Comme d’habitude, ce genre d’histoire nous fait passer un bon moment toutes les deux. Une excuse de plus pour lire un livre le soir à ma petite sœur, comme nous aimons si bien le faire ! Ce récit met en scène le moment du « coucher » dans une journée. En gros, nous suivons les étapes d’un personnage atypique aux cheveux bleus qui va dormir. Pour ce faire, nous le voyons ranger ses jouets, dire au revoir à sa famille, se mettre en pyjama… Tous ces petits éléments qui traduisent la fin de soirée et le début de la nuit ; le moment où nous allons dormir. Cela amène donc un sens au titre qui en amène à l’album. Enfin, vous l’aurez compris. Le garçon va se coucher et nous avons accès à tout ce qui se passe entre l’intention et l’action. Les illustrations légères et colorées restent simples. Nous plongeons facilement dans l’histoire et nous nous prêtons à ce qui est raconté. Nous avons envie de continuer de savoir ce que va faire le petit garçon aux cheveux bleus, nous espérons voir l’instant où enfin il se mettrait au nid ! Et toutes ces images rythment nos sentiments au cours de cette petite histoire plus qu’adorable. Grosso modo, Allez, au nid ! est un récit entraînant pour les petits et rappelle de manière nostalgique ces moments où nous avions une heure de coucher précise, quand nous étions enfants. Personnellement, ça m’a mis du baume au cœur et je conseille cet ouvrage aux petits comme les grands. Exceptionnellement, pas de photo de Léna avec son livre.
Cela faisait longtemps que je désirais vous en parler, mais j’ai toujours manqué de temps. Aujourd’hui, je peux enfin me lancer ! Il s’agit d’un livre plus qu’original (je sais, je le dis souvent huhu) et qui m’a fortement touchée… sans un seul mot ! J’ai nommé… La forêt en mon cœur de Adolfo Serra. Merci à Balivernes pour leur confiance. ☺ « Découvrir la Nature pour se découvrir soi-même : N'est-ce pas finalement le cheminement qui nous rend plus humain ? » L’histoire met en scène un voyage qu’entreprend un enfant à travers la forêt, aux côtés d’un ami bien spécifique. Ils atterrissent dans une ville, puis une fois sur place, s’y transforment. Ils repartent ensemble dans la forêt. Le récit ce termine là-dessus. Je précise que ce n’est pas un spoiler, c’est dans le résumé. En réalité, aucun mot ne recouvre les pages de ce livre. Aucun. Tout n’est qu’image et mystère, émotions et sentiments, visuel et interprétation. En effet, ce n’est pas un livre qui se lit, où les lettres imposent des mots qui terminent en phrases. Ce n’est pas le genre d’histoire où l’on reste libre, malgré un écrit qui nous propose une histoire. Non. Ici, il s’agit ni plus ni moins d’un ouvrage empli d’illustrations emblématiques. Et ces dessins nous mènent d’un bout à l’autre. C’est au lecteur de choisir ce que raconte l’histoire. L’auteur donne et nous, on interprète. D’un côté, je trouve cette façon de faire très « facile ». Demander d’interpréter relève souvent d’un blocage face à une difficulté. Néanmoins, quand j’ai ouvert le livre, j’ai abandonné cette idée reçue, parce que ce livre ne fonctionne pas sur ce principe de facilité. Que du contraire. Chaque image m’a fait ressentir énormément d’émotions, les ressentis se sont entremêlés et m’ont conduite à me plonger dans ce récit que j’ai décidé moi-même. On y décèle beaucoup de noirceur et de douceur, cohabitant sur une même feuille. C’est difficile, on ne sait pas trop quoi y penser. Et ce genre de mélange étrange m’a rappelé Tim Burton, bien que le style de dessin n’ait aucun rapport avec le graphisme que l’on retrouve chez ce réalisateur atypique. Néanmoins, certains éléments peuvent y faire penser. J’ai trouvé les personnages très symboliques. Deux êtres différents qui sont amis et voyagent à travers la forêt, côte à côte, sans un mot. Ils se comprennent, s’aiment, se suivent, restent soudés, puis l’histoire se termine sur eux qui se transforment et deviennent pareil. Peut-être est-ce une façon de rappeler à l’Homme que nous sommes tous pareils, au fond ? Qu’il faut s’accepter comme nous sommes, car cela crée le plus beau lien qui puisse exister ? Je n’en sais trop rien. Quoiqu’il en soit, ces illustrations en chaîne, ces contrastes, tout ce noir mêlé au blanc, et ces étoiles, ces arbres, ce décor, bref l’essence même de cet ouvrage, font de cette lecture une véritable plongée au cœur des sentiments les plus enfouis. Gare au refoulement, parce que ce livre creuse au plus profond de vous-mêmes. C’est une histoire magique qui se dévore et qui en dit long sur la personne que nous sommes au fond de nous. Il s’agit là d’une quête initiatique dans toute sa splendeur où la Nature règne en maître. Grosso modo, ce roman peut se lire à tous les âges, à partir de 3 ans, et il enverra le lecteur à un endroit unique, puisque le cours de cette histoire se décide dans l’esprit de celui qui le lit et le dénouement prend l’ampleur que le lecteur aura choisie. Cet ouvrage sans mot, tracé dans l’encre de l’âme et des émotions, pourrait bel et bien vous changer à jamais… Conte illustré et initiatique.
ÉDITION : LA MARTINIÈRE JEUNESSE. 28 PAGES. Mes petits cadeaux est un livre pour enfant écrit par Jo Witek et illustré par Christine Roussey. Je remercie sincèrement Jo Witek et les éditions de La Martinière Jeunesse pour cet envoi qui a ravi ma petite sœur Léna et moi. Par contre, je m’excuse en ce qui concerne la taille de ma chronique, mais c’est un peu compliqué de faire long avec des ouvrages de la sorte. C’est plus facile à faire avec des romans. Avec un style d’une délicatesse et d’une tendresse que l’on connaît chez cette auteure, cet ouvrage parle d’une héroïne qui, au fur et à mesure des pages, fait passer des messages de partage et de générosité. Le livre contient des flaps et des rabats sur chaque page, tantôt en forme de cadeaux, tantôt en forme d’autres présents que l’on peut ouvrir, offrir… C’est un roman qui transmet du baume au cœur et donne envie de combler nos proches de cadeaux. Nous l’avons lu il y a un bon moment, Léna et moi. Dès que nous l’avons reçu, pour être honnête. Seulement, je n’avais pas eu le temps de le chroniquer. Néanmoins, je me rappelle de l’histoire et du fait que nous avons passé un agréable moment en compagnie de cette héroïne sincèrement gentille, en quête de présents à distribuer. Nous avons été charmées par l’originalité de cet ouvrage interactif, censé faire réagir les enfants qui le lisent. En effet, à chaque page, Léna s’amusait à soulever les rabats, à s’amuser avec les flaps… Et à chaque fois qu’une page se tourne, cette envie de découvrir ce qui l’attendait se voyait dans ses yeux brillants. On peut dire que l’illustratrice a fait un bon boulot. Certes, ses dessins se montrent simples mais s’avèrent tout aussi attachants et frais. La légèreté qui s’en dégage complète avec maîtrise la plume fluide de Jo Witek. D’ailleurs, cette auteure ne se départit pas de son talent pour les histoires enfantines. Comme je vous l’avais déjà dit, j’avais découvert Jo Witek avec un thriller conséquent. Du coup, découvrir ces livres légers me semble toujours bizarre. L’auteure arrive vraiment à se détacher du côté sombre que contiennent Un hiver en enfer et Le domaine, tout en continuant à faire passer des messages et à calquer son écriture sur un sujet moins mature, mais très instructif. Grosso modo, si vous avez des enfants parmi vos proches et que vous cherchez un livre intéressant à offrir, je vous conseille celui-ci, surtout qu’il porte bien son nom. En plus d’apprendre l’importance de la générosité à votre enfant, il lui enseignera le partage et la bonté sincère. ÉDITION : PYGMALION. 431 PAGES. J’ai enfin terminé mon premier Stéphane Soutoul : Séduction maudite. On m’avait tellement parlé de cet auteur… Et puis, comment résister au roman quand il est envoyé par surprise par Phénix-Web ? Je les remercie d’ailleurs, eux et les éditions Pygmalion, pour cette lecture excellente ! Elle a frôlé le coup de cœur. Gabrielle Colleni est une journaliste très curieuse qui n’hésite pas à se mettre en danger pour rétablir ordre et justice. Seulement, lorsque son père lui annonce le décès de sa sœur, Gabie ne croit pas une seule seconde à l’hypothèse de l’accident. Les circonstances lui paraissent bien étranges… On ne la nomme pas « la Fouineuse » pour rien ! Dès qu’elle apprend la nouvelle, un suspect lui vient en tête : Stanislas de Beaumiracle, le fiancé de Laura Colleni. Il est beau, riche, célèbre… mais maudit en amour. Toutes les femmes qu’il a eues ont eu une fin tragique. Afin d’enquêter comme il se doit, Gabie se rend à la résidence des Beaumiracle, prétendant voulant devenir la nouvelle assistante de Stanislas. Mais, pour découvrir la vérité, la journaliste va devoir se montrer discrète et approcher les frères de Beaumiracle, tout en évitant les cadavres qui s’accumulent dans l’entourage de cette famille à l’histoire tragique… D’abord, je tiens à dire que le scénario est vraiment une bombe atomique ! En effet, tout le long du récit, l’auteur nous mène à la baguette avec dextérité et maîtrise. Nous suivons l’évolution de l’enquête de Gabie au sein du manoir de la famille de Beaumiracle. On s’attend à s’embêter, mais en fait non ! D’une main de maître, Stéphane Soutoul rend l’atmosphère des lieux pesante et glauque, tandis que la journaliste continue d’une main de fer son investigation. Entre les mystères qui planent, les histoires que l’on apprend sur les habitants de la résidence et les morts qui s’ajoutent à la liste de Gabrielle, le lecteur n’a pas le temps de s’endormir. Tantôt calme, tantôt surprenante, l’intrigue est une véritable addiction. Si j’ai mis autant de temps pour le lire, c’est parce que je lisais peu, par manque de temps. Mais le peu de fois que je le parcourais, j’ai dévoré ce livre. On avance de pages en pages, dans le roman, comme si on y jouait un rôle prépondérant, on se sent enseveli par les énigmes, on cherche à décortiquer tous les indices, on tente de résoudre cette fâcheuse enquête avec Gabie. Comme elle, on se pose des questions, on cherche des réponses et quand on les trouve enfin… C’est l’abasourdissement total ! Franchement, je suis vraiment surprise par la cohérence du récit, Stéphane Soutoul n’a rien laissé au hasard. De plus, pendant qu’il occupe notre attention sur plein de choses différentes, on en vient à passer à côté de plein de détails. La façon qu’a l’auteur de nous narrer son histoire est tout simplement incroyable. Friand de descriptions, il arrive néanmoins à les doser. Tout est là pour nous faire plonger entièrement dans l’histoire. Ce n’est pas un livre qu’on lit, c’est un livre qu’on vit. De plus, les dialogues ont tous un rythme qui fait battre notre cœur à tout rompre. Pour les personnages, à nouveau, je ne parlerai que d’un seul : Gabrielle. Si je commence à parler des autres, j’ai peur de laisser paraître dans ma chronique quelque chose qui puisse vous faire deviner le final. Mes chroniques sont certifiées sans spoiler, je prends mes précautions. Par ailleurs, si vous lisez le roman, vous verrez que chaque personne est d’une richesse incontestable, l’auteur les a vraiment bien approfondis. On finit par s’y attacher et être tristes en les quittant. Surtout Gabie ! C’est une de mes protagonistes préférés. Elle a un de ces crans ! Et puis, sa répartie fait rêver aussi. On voit qu’elle pratique son métier parce qu’elle l’aime, qu’elle a soif de vérité et de justice, qu’elle se fiche de la célébrité tant qu’elle écrit des articles de qualité. Ici, son enquête est une affaire personnelle donc on voit beaucoup d’humanité chez elle : on ressent ses peurs, comme sa tristesse, sa joie, son apaisement et même sa colère. C’est vraiment une femme forte de laquelle émane énormément de bonté et de naturel. Bref, vive Gabrielle Colleni ! Les dernières pages du livre m’ont trop choquée ! Je ne dirais pas pourquoi, bien évidemment. Seulement, comme vous vous en doutez, à moins que Stéphane Soutoul soit sadique et suicidaire (bien qu’il soit déjà un brin sadique), tous les rebondissements prennent fin à un moment donné et… le moment de révélation a sonné ! Je ne vous cache pas que j’ai été vraiment surprise par ce final, parce que je ne m’étais pas doutée une seule fois que cela aurait cette tournure. Beaucoup de mystères trouvent leurs réponses. C’est comme si à la fin de son histoire, l’auteur tirait sur un tas de nœud qu’il avait formé d’un coup sec et que tout se démêlait ! Grosso modo, Séduction maudite est un thriller surprenant, bien écrit, avec beaucoup de personnages attachants. L’auteur, sans éprouver le moindre remord, vous fait entrer dans son histoire et vous manipule aussi bien que ses personnages, jusqu’à ce que vous découvrez la fin et que vous en ressortez bouche bée. Laissez-vous séduire par Gabie et la famille de Beaumiracle… mais attention à ne pas trébucher sur un cadavre ! Durant la période de Noël, j’ai eu la chance de découvrir un ouvrage plus que parfait pour la saison. Impossible de ne pas vous parler des fêtes en 2017 sans citer ce roman, signé Jay Asher, le fameux auteur de 13 reasons why. Ici, l’histoire est toute autre, bien qu’elle garde un thème se rapprochant de l’autre récit : les rumeurs. Néanmoins, What light est une histoire aussi légère et douce que des flocons de neige. Je remercie sincèrement les éditions Michel Lafon pour leur confiance ! Pour vous mettre dans le bain, Sierra a deux vies : une dans l’Oregon et sa vie à Noël ; en Californie, où ses parents vendent des sapins pour la saison durant un mois. Passer d’une à l’autre provoque toujours un manque, mais elle s’y plaît totalement dans les deux. Enfin, c’est ce qui se passait jusqu’à ce Noël en particulier, où Sierra rencontre un garçon mystérieux et attachant. La vie de Noël prend alors le pas sur sa vie dans l’Oregon. Les rumeurs, les blâmes et les critiques tournent sans arrêt autour de la jeune fille et le jeune homme… Pourront-ils vivre une aventure capable de survivre à cela ? Quand j’ai débuté cette histoire, je n’avais pas lu le résumé sur internet – puisque sur la quatrième de couverture, il n’y en a pas vraiment. Je peux vous dire « Heureusement ! », parce que le résumé sur les sites de lecture raconte un peu trop de choses à mon goût. Du coup, le résumé que vous voyez ci-dessus a été réécrit par mes soins pour vous laisser un peu de surprise. What light est un roman qui, certes, se déguste avec rapidité, mais l’histoire adorable n’en reste pas moins magique à découvrir. Certains diront que c’est un peu gnian-gnian, trop naïf… Mais parfois, il en faut des récits ainsi. Cela réchauffe les esprits et met du baume au cœur. C’est le genre de lecture chaleureuse qu’on aime lire dans son fauteuil, près de sa cheminée, avec un chocolat chaud, emmitouflé dans son plaid d’Hiver ; bref un livre parfait pour un cocooning. Le scénario reste très léger, malgré le thème récurrent (surtout de nos jours, dans les écoles, etc…) chez les jeunes et qui peut parfois leur pourrir l’existence. Ici, Jay Asher dépeint sa thématique avec subtilité et douceur. Tout dans l’intrigue paraît cohérente, même si on se dit que c’est parfois « trop beau pour être vrai ». Après, je persiste à dire que c’est un effet recherché et exploité par l’écrivain. Cela ne m’étonnerait pas ! Ce livre correspond parfaitement à la phrase « Un peu d’amour dans ce monde de brutes ». Aussi, j’ai vraiment adoré le fait d’être plongée dans le quotidien de vendeurs de sapin, parce qu’ici, en Belgique, ça existe (et encore, je ne suis même pas sûre !) mais c’est rare qu’on achète de vrais sapins, on se rabat plus facilement sur des sapins en toc qui tiendront toute notre vie de pauvres et fainéants que nous sommes (Ah, la magie de Noël…). Ironie quand tu nous tiens. Après, je n’émets ici aucune critique envers ceux qui achètent les sapins superficiels, je le fais aussi ! Mais, du coup, je trouve ça vraiment génial qu’on nous montre un soupçon de magie de ce côté-là dans le roman, ça rappelle l’enfance et les films de Noël qu’on remet chaque année. L’écriture de l’auteur est très fluide, au point qu’on se retrouve vraiment en Sierra même quand on n’a rien en commun avec elle, au point qu’on imagine l’odeur des sapins et la fraîcheur de la saison glacée. Vraiment, Jay Asher nous rend accro à son roman. Il nous est impossible de le lâcher, à moins de tomber de sommeil devant (ce qui m’est arrivé, je l’avoue). Cette histoire pourrait se lire en deux heures, d’une traite. Le genre de roman écrit simplement mais contenant de très belles leçons de vie. Au niveau des personnages, je n’ai pas grand-chose à dire ; je n’ai pas envie de spoiler. Je vais juste brièvement dire que Sierra est une jeune fille adorable que j’aimerais avoir en amie, même si parfois son sens de l’amitié laisse à désirer *rire*. Elle évolue au fil du livre, et c’est agréable à observer. Elle est juste un peu trop naïve et amoureuse à mon goût, mais ce n’est qu’un avis subjectif d’une nana mal lunée qui a du mal avec les histoires niaise en surdose. Ici, bien heureusement, ce n’est pas une histoire d’amour étouffante, Jay Asher sait y faire avec le dosage. La fin du livre donne le sourire aux lèvres, mais je ne dirai pas pourquoi ! C’est le genre de roman qu’on est content de finir, pas parce qu’on avait hâte de quitter une histoire ennuyeuse – que du contraire ! –, mais bien parce que du début à la fin, on ne fait que sourire béatement. Quitter un roman avec la même magie qu’au commencement, croyez-moi que c’est positif, très positif ! Grosso modo, si vous avez un côté niais qui ressort parfois et que vous désirez le combler par une lecture mignonne de Noël, n’hésitez pas à vous plonger dans What Light. C’est un roman qui parvient avec finesse et légèreté à vous emporter le temps de quelques heures dans la double vie de Sierra qui s’avère mouvementée. Magie de saison et romance garanties ! |
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