ÉDITION : MICHEL LAFON. 364 PAGES. Je reprends une avancée plus rapide dans mes lectures. J’avais diminué le rythme à cause de mes études, mais c’est reparti mon kiki, comme on dit. J’ai décidé de continuer le roman que je lisais depuis quelques semaines et sur lequel je n’avançais pas. Il s’agit d’une lecture mitigée, mais ce n’est pas entièrement la raison qui m’a fait autant traîner. Je manquais cruellement de temps, aussi. Fort heureusement, cette mauvaise passe est terminée. J’inaugure donc ma folle reprise par le premier time de The Vanishing Girl de Laura Thalassa. D’abord anglais, ce roman a été traduit en français pour le bonheur des fans francophones. Je remercie Camille et les éditions Michel Lafon pour leur confiance. Pour vous mettre dans le contexte, je vais tenter de vous résumer l’histoire avec mes mots. Ember Pierce vient d’avoir dix-huit ans, et elle cache un lourd secret au reste de sa famille : elle est capable de se téléporter durant la nuit. Seulement, elle va apprendre des choses dont elles ne soupçonnaient même pas l’existence, notamment la présence du gouvernement dans sa vie et celle de ses parents. Déjà bien chamboulée, sa vie prend un tout autre tournant dès l’instant où elle rencontre Caden Hawthorne… Aux premiers abords, le roman me paraissait merveilleux. Le résumé, présenté par l’attachée de presse et trouvable sur divers sites de lecture, m’a directement happée. Un roman qui parle de téléportation, purement et simplement ? Sans autre aspect magique ? Voilà qui promettait une aventure intéressante ! Et, le scénario m’a semblé se calquer dans ce que j’attendais. J’ai accroché à l’histoire, bien qu’elle reste un peu trop romancée à mon goût. Je vous préviens pour que vous ne soyez pas surpris, la romance prend une énorme place dans le récit. Pas que cela me dérange, mais je n’y étais pas préparée. Le résumé annonçait l’intrigue, en laissant planer le suspense, mais je n’imaginais pas que l’amour prendrait autant de place dans ce roman. Je trouve cela dommage, parce que le scénario et les péripéties se constituent d’un potentiel qui n’atteint pas son apogée. Bien que prenante, l’histoire n’en demeure pas moins limitée par une romance qui balaye un peu trop le reste. Il y a des gens à qui cela plaît, et je ne crache jamais sur une bonne romance, c’est même un genre que j’affectionne beaucoup. Mais, ici, je trouve qu’il aurait fallu atténuer un tout petit peu ce côté-là, afin de laisser s’épanouir la richesse de l’intrigue principale. En revanche, là où j’ai vraiment eu du mal, c’était avec la plume de l’auteure (ou la traduction, je ne sais pas où ça a coincé). Sans vouloir être trop dure, j’ai trouvé la plume bancale, scolaire et lourde à certains endroits. Notamment, à un passage, où le verbe « être » apparaît trois fois en deux phrases, lesquelles ne se constituent d’aucun verbe hormis ces fameux « être ». Je n’ai rien contre les verbes dits faibles comme être, avoir, faire, aller… C’est un style, mais là… J’ai trouvé ça insoutenable. Cela alourdissait énormément le style d’écriture. J’ai tenté de passer outre, parce que le scénario, quant à lui, me rendait curieuse et avide de connaître la suite, mais parfois, cela restait difficile. Heureusement que l’intrigue me plaisait ! Pour en venir aux personnages, seuls Ember et Caden nous sont dépeints avec le plus de détails. Et encore… C’est dommage, parce que j’ai l’impression qu’Adrian, que l’on voit beaucoup moins que Caden, s’avère moins transparent que ce dernier. Je trouvais cela aussi dommage que seule une scène témoigne de l’humanité de Caden. Ce personnage me paraît fait et refait, le badboy cliché que l’on retrouve dans les histoires de ce type. D’habitude amoureuse de stéréotypes, je me suis retrouvée déçue à propos de ce personnage. J’ai de loin préféré Adrian, bien que le revirement de situation de fin m’a fait un peu plus apprécier Caden… Et, au cas où vous vous poseriez la question, il n’y a pas de triangle amoureux. Le personnage d’Adrian se montre important dans l’histoire, sans vraiment apparaître tout le temps, mais le récit se concentre surtout autour du couple principal. Enfin, je terminerai ce paragraphe en vous parlant d’Ember qui, à ma grande surprise, s’est montrée agréable comme héroïne. D’habitude, la narration en « je » ça passe ou ça casse. Ici, c’est passé comme une lettre à la poste. Hormis la plume que j’ai trouvé affreusement lourde, j’ai adoré suivre l’histoire du point de vue de la protagoniste, parce que beaucoup de révélations sont faites et on en apprend en même temps qu’elle. Je pense que l’histoire n’aurait pas la même saveur si on savait tout, et la première personne nous permet une immersion totale sans pour autant nous plonger tout le temps dans des questions existentielles insensées. Durant l’histoire, Ember se pose des questions, elle ressent des émotions, elle pense, elle réfléchit… Tout ça se transmet au lecteur, sans tomber dans l’exagération ou le lasser une seule fois. Bien vite, nous atteignons la fin du récit, avec un cliffhanger insupportable… Pire que la fin d’un épisode de série ! L’auteure nous tient en haleine au cours de scène finale qui, comme on s’en doutait, ne se déroulerait pas comme prévu. Sans spoilers, tout part en vrille, des révélations sortent et des situations improbables s’instaurent, sans nous perdre, sans que cela n’ennuie une seule fois. Arrivée au mot final, je n’ai pu m’empêcher de jurer. Si le début ne parvenait pas à m’accrocher, je peux vous assurer que la deuxième moitié du roman gagne en intensité et en rebondissements. Avec une telle fin, j’ose espérer découvrir la suite rapidement… Grosso modo, le premier tome de The Vanishing Girl emmène sans mal le lecteur dans son univers, chargé de complots, où le thème de la téléportation se retrouve exploité avec finesse. Malgré une absence de fluidité dans la plume de l’auteure (ou sa traduction), j’ai adoré suivre les aventures d’Ember de sa rencontre avec Caden, jusqu’à la dernière ligne de l’histoire. Une héroïne qui s’avère attachante, même si l’auteure a tendance à rendre ses personnages secondaires plus transparents. De l’action, de l’amour, des secrets qui émergent et un gouvernement prêt à tout pour arriver à ses fins… Une lecture mitigée, mais qui devient surtout transcendante par son final explosif !
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