ÉDITION : MICHEL LAFON. 224 PAGES. Il fallait bien que cela arrive... La première déception de l'année : Blue, la couleur de mes secrets. Je remercie sincèrement Camille des éditions Michel Lafon pour cet envoi, malgré tout. Blue est différente des autres élèves par son prénom, mais aussi par sa couleur de cheveux. Elle emménage dans une nouvelle ville, où sa mère ouvre un café, laissant son passé et ses secrets loin derrière elle. Mais que cache-t-elle ? Qu'est-ce qui lui fait aussi peur pour qu'elle change de logement et d'école ? Alors qu'elle croit que sa situation pouvait s'arranger, des lettres anonymes parviennent chez elle. Pour commencer, même ayant été touchée par la couverture et le résumé, j'ai trouvé ce roman incohérent du début à la fin. Je ne veux pas blesser l'auteure, parce que j'apprécie les efforts pour écrire ce livre, qui contient quand même du potentiel. Les idées sont là. Néanmoins, elles ont été bâclées et pas bien maniées du tout, ce que je trouve fort dommage. J'étais partie avec de bons jugements sur cette lecture, bien que mes amies ne l'ait pas appréciée. J'espérais y trouver quelque chose de positif... Malheureusement, les seules choses que j'ai appréciées sont un personnage, une référence et la rapidité de lecture (le finir vite permet de passer à un autre roman, ce qui est cool). Le fil conducteur de l'intrigue est truffé d'impertinences, comme par exemple : Blue désire se faire discrète dans son nouvel établissement mais nourrit une adoration pour une coloration de cheveux bleu flashy, se fait un meilleur ami en trois jours alors qu'elle précise ne pas vouloir s'attacher, reçoit des menaces anonymes sans même penser à prévenir quelqu'un... Disons que le manque de crédibilité débute tout simplement par la narratrice. Écrire en « je » n'est pas chose aisée, cela peut tourner un personnage intéressant en ridicule. L'écriture n'est pas mauvaise. Seulement, on sent une recherche de style de la part de l'auteure. Ça se voit que c'est son premier roman. Elle a une plume très jeune, où il reste quelques coquilles (exemple, en un paragraphe, on observe un nombre incalculable de répétitions de mots et de prénoms). Malheureusement, elle ne m'a pas plu. La seule chose que je peux dire à propos de sa façon de narrer son récit, c'est qu'elle a réussi à rendre ça lisible assez rapidement. Comme je le disais plus haut, ça reste quand même une histoire addictive malgré ses défauts. Au niveau des personnages, je n'ai apprécié que Nathan qui, selon moi, paraissait le plus réaliste de tous, bien qu'il corresponde au cliché parfait que l'on retrouve dans ce genre d'histoire : bad-boy coureur de jupons qui s'adoucit en tombant amoureux... Puis, la répétition intense de son prénom toutes les pages le supprime de ma liste mentale pour un quelconque enfant dans mon avenir. Aussi, nous sommes confrontés à la narration de Blue puis, paf, une fois comme ça, l'auteure a instauré une petite narration de Nathan d'une page. Si ce n'était pas pour réitéré l'expérience, à quoi servait cette intrusion de pensées d'une autre personne ? Je ne dis pas que l'idée est mauvaise, mais c'est la façon de l'amener qui lui fait perdre sa crédibilité. Sinon, selon moi, la plus incohérente est Blue, avec un individu dont je ne citerais pas le nom (je vous préserve quand même des spoilers). Premièrement, pour les raisons citées plus haut. Deuxièmement, pour ses réactions et pensées... Je ne sais pas si c'était une façon pour l'auteure de faire passer des messages, mais cataloguer les élèves dans des « clans » au lycée est l'archétype du prémâché américain. Tiens, d'ailleurs, en parlant d'Amérique... Je voudrais comprendre ces noms : Blue Stevens, Nathan Rey, Cameron, ... Le récit n'est-il pas supposé se dérouler en France ? Certes, il existe beaucoup d'américains vivant en France, mais autant dans la même école, le même quartier... C'est une drôle de coïncidence ! Enfin, je m'égare. Difficile aussi de rester dans ce qu'on raconte quand on a énormément de choses à dire... Pour parler des personnages secondaires, il aurait fallu qu'on en ait un plus grand aperçu. Malheureusement, étant dans la tête de la narratrice, nous n'avons que très peu des personnes intéressantes. Les protagonistes en arrière-plan étaient vraiment à l'arrière de l'arrière du plan. Je suis un peu déçue, sachant que s'ils avaient été approfondis, j'aurais peut-être apprécié ma lecture. Je plaçais beaucoup d'espoir dans la fin du récit. Je me disais que Camille Pujol nous réservait sans aucun doute un bon rebondissement. Je suis quelqu'un de très optimiste, qui ne juge pas trop vite. Encore une fois, la déception totale. Les révélations tombent comme un cheveu dans la soupe, la mésaventure qui arrive à Blue est tirée par les cheveux et les réactions de celle-ci encore plus incohérente que précédemment. En fait, c'est une fin complètement illogique... Peut-être que cette histoire aurait plu à ma sœur de 11 ans, qui avait commencé à la lire, ou même à l'ado que j'étais à mes 13 ans. Après tout, ça vise quand même un public particulièrement jeune. Bref, on va croire que je suis une vieille, mais je vous rassure, je n'ai que 18 ans. Grosso modo, Blue : la couleur de mes secrets ne m'a pas convaincue. C'est une lecture qui cible de plus jeunes lecteurs, désirant passer un moment sans réflexion. Elle manque de cohérence et de style. J'admire les efforts de l'auteure, car écrire un livre n'est pas facile. Il contient du potentiel ; il a seulement été très mal exploité. CHRONIQUES PARTENAIRES
2 Commentaires
Enfin un article qui rejoint un peu le mien !
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28/4/2022 13:13:21
Coucou ! En effet, quand il est sorti et que j'ai vu tous les bons avis fleurir, je me sentais un peu seule aussi... Au final, je me suis dit « bah tant pis, c'est mon avis et je compte quand même l'exprimer ». Je suis contente que cet avis te rassure, en te disant que tu n'es pas seule.
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