ÉDITION : HACHETTE. 476 PAGES. Red rising, un roman de science-fiction, m'a toujours tenté mais sans plus. April, the seven n'a cessé de me répéter que c'était un livre excellent. Alors, au cours d'un challenge sur livraddict dans lequel notre binôme devait choisir dans la PAL de l'autre selon ses goûts (mon genre de prédilection étant la science-fiction), Letty m'a choisi Red rising. Résumé : « J’aurais pu vivre en paix. Mes ennemis m’ont jeté dans la guerre. » Darrow n’est pas un héros. Tout ce qu’il souhaite, c’est vivre heureux avec l’amour de sa vie. Mais les Ors, les dirigeants de la Société, en ont décidé autrement. Ils lui ont tout enlevé : sa raison de vivre, ses certitudes, jusqu’à son reflet dans le miroir. Darrow n’a plus d’autre choix que de devenir comme ceux qui l’écrasent. Pour mieux les détruire. Il va être accepté au légendaire Institut, y être formé avec l’élite des Ors, dans un terrain d’entraînement grandeur nature. Sauf que même ce paradis est un champ de bataille. Un champ de bataille où règnent deux règles : tuer ou être tué, dominer ou être dominé. Mon avis : J'ai adoré dès la première page. Au début du livre, on a une carte, le dessin des symboles des couleurs ainsi que leur place dans la hiérarchie. C'est assez déroutant de commencer une histoire ainsi, on ne comprend pas encore tout dans sa totalité. Le personnage principal, Darrow, est de Couleur Rouge. Les Rouges, comme on s'en doute, sont les plus bas du classement, les Ors dirigent (surprenant, non ?). Pour ça, j'avoue que ce n'est pas très original, on se doute que la couleur or prime ! Mais ça ne m'a pas dérangée, que du contraire, j'ai même trouvé ça pas mal comme façon de voir une division dans le peuple. Mais revenons à notre petit Rouge ! Celui-ci, marié très tôt à son amie de toujours, Eo, vit une vie tranquille de Fossoyeur. Constamment sous terre et en danger, il fait ça très bien et même s'il n'arrive jamais à gagner le Laurier qui leur permettent plus de nourriture et de confort, il ne s'en plaint pas plus que ça. Sa vie lui convient, elle lui paraît même banale mais tant qu'il est avec Eo... tout va bien. Sauf qu'Eo, elle, a besoin de se révolter. Ils sont pauvres, ne voient jamais le ciel... elle veut elle aussi privilégier du sol qu'ils travaillent pour l'arrivée des autres Couleurs sur la planète Mars. Et elle n'hésitera pas à faire ce qu'il faut pour poursuivre ses idéaux. Et, même si Darrow ne les comprend pas au début, il va obligatoirement finir par tenter de les réaliser. Tout d'abord, le scénario est excellent, il n'y a pas d'autre mot pour ça. Une trame qui tient la route tout en faisant passer un message magnifique sur la vraie nature des Hommes, quelque chose d'un peu semblable à notre réalité, bien qu'exagéré. La société Or m'a fait penser – sans once de plagiat bien sûr – au Capitole de la trilogie Hunger Games. Grotesque, superficielle, la population sont des œuvres d'art vraiment fort abstraites. Sans parler des autres Couleurs ! Elles ont chacune leurs fonctions, ce qui complète à merveille la société créée par Pierce Brown. Tiens, en parlant de ce petit bonhomme, sa plume est incroyable. Il a une façon d'écrire très masculine, dès les premières lignes, le premier chapitre, on sent bien que c'est un pur mec qui a écrit ça. Non pas que cela soit grossier – bien que nombreuses, les insultes sont très pondérées – mais c'est tellement réaliste qu'on s'imaginerait presque cette bande de gamins devant nous en train de roter, cracher ou rigoler de vive voix comme de vrais adolescents ! Il n'hésite pas à employer leur vocabulaire constant : couilles, pisser, branler... D'ailleurs, ce livre a eu raison de moi à plusieurs passages. Parfois, cinq minutes pour calmer mon fou rire ne suffisait pas. Quel drôle d'oiseau ce petit Pierce ! Vous voyez, ça donne genre conversation très sérieuse puis on insère « Que croyez-vous que je faisais pendant tout ce temps ? Que je me branlais dans les buissons ? » ! C'est tellement inattendu et franc qu'on en éclate de rire, sans pouvoir s'arrêter. J'aime l'humour de Brown, j'aime sa plume et j'aime ses personnages. Ô ses personnages, oui. Venons-en ! Ils sont tous parfaits ! Passons par Darrow. Quand on regarde le protagoniste au début puis à la fin... Nom d'une pipe, l'évolution ! On ne penserait même pas qu'on a lu qu'un seul tome. Au début, il était gringalet, très passif, il ne s'énervait pas facilement, c'était un garçon très calme et aimant. À la fin, il est costaud, fort, son physique comme sa psychologie ont entièrement changé. La vie a fait de lui quelqu'un de fort, d'un peu cruel mais à la fois toujours aimant. Il est devenu plus perspicace, plus intelligent. Et, il a fort mûri. J'ai jamais autant aimé un personnage principal ! Puis, pouah, y en a des personnages là-dedans... Cassius, je l'ai toujours aimé. Je le trouve fort attachant et j'adore la relation qu'il entretient au milieu du livre avec Darrow. C'est un gars qui, malgré ses défaites, est toujours prêt à relever la tête. Qui malgré la souffrance, ne la laissera jamais s'emparer de lui. Son évolution à lui a régressé et le voir comme je l'ai vu à la fin m'a brisée le cœur. Mon bébé d'amour, Sevro. Ahlala, celui-là c'est THE BEST CHARACTER OF THE NOVEL. Oups, pardon, je passe à l'anglais ! Sevro n'a pas tout pour lui. Il n'est pas beau (d'où son surnom Gobelin), quand il sourit, c'est laid voilà c'est dit (je suis pas ptrop sympa avec ! Mais c'est ainsi qu'il est décrit), petit et sa famille n'est pas hautement placée. Mais, il est franc, honnête, très loyal, fort, rusé, intelligent, perspicace et très stratégique. Je trouve sa relation avec Darrow encore plus belle que celle entre Cassius et Darrow. S'il y a bien une personne en qui notre narrateur peut avoir confiance, c'est bien Sevro. (oui bon, l'extrait concernant la branlette vient de lui mais passons... NON CE N'EST PAS POUR CELA QUE J'AIME CE PERSONNAGE) Après, il y a Mustang (Virginia) que j'aime vraiment beaucoup. Dès le premier instant, j'ai su que j'allais adorer cette fille butée et courageuse. Il y a également Roque, Pax, Quinn, Léa, Tactus, Antonia, Julian, Matthéo, Harmonie... Toute une poignée de personnages aussi intéressants qu'intrigants qui ne demandent qu'à être découverts. Il y en a pour tous les goûts, tous avec un passé différent, des épreuves difficiles. Cet auteur a su faire vivre son univers, ses personnages, ses légendes, il a su faire un clin d’œil à la mythologie grecque, plein de classiques (et d'événements historiques) et en plus de ça, il a un humour décalant et une écriture vraiment prenante. Que dire de plus sur Pierce Brown ? S'il me lisait, il risquerait de prendre la grosse tête ! (d'ailleurs j'ai adoré dans ses remerciements «Et à toi lecteur, merci : tu vas adorer ces bon sang de foutus livres » pour bien parler comme un Rouge !) Pour clore cette chronique, je vais parler de la fin. Hé bien, c'est une cliffhanger, comme à la fin d'un épisode d'une série. Là pour nous faire saliver et nous rendre impatients d'acheter Golden son, le deuxième tome de la trilogie. Autant vous dire que ce plan machiavélique digne d'un Or avide d'argent fonctionne très bien. Dès sa sortie, je fonce l'acheter. COMMENT PEUT-ON NOUS LAISSER SUR CETTE FIN ? Bordel de.... (suite de la phrase censurée, merci pour votre compréhension). Grosso modo, ce roman de science-fiction est un des meilleurs livres que j'ai pu lire cette année, et le meilleur roman dans son genre littéraire. Pour tous les fans d'espace, d'événements se déroulant hors de la planète Terre, dans une société dystopique ENTIÈREMENT différente de ce qu'on peut lire d'habitude, il vous est fort conseillé (obligé) de lire Red rising. (De plus, Pierce est un homme vraiment sympa, en général il aime vos tweets et y répond quand il en a le temps, faut pas avoir peur de lui poser des questions – en anglais bien sûr). ENFIN SOIT, BRISEZ VOS BONS SANG DE FOUTUES CHAÎNES ET LISEZ CE ROMAN.
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