ÉDITION : ACTES SUD. 333 PAGES. Un hiver en enfer est, je crois, mon premier véritable thriller littéraire. J'en ai souvent regardé, en films, en séries, ça va de soi. Pourtant, je ne me rappelle pas en avoir déjà lu un. C'est par obligation pour les cours que je me suis tournée vers ce roman, bien que je n'avais rien contre une lecture de ce genre avant. Résumé : Pour échapper à l'enfer familial, Edward, adolescent fragile, se réfugie dans sa vie virtuelle. Prisonnier des liens malsains d'une mère qui n'a jamais su l'aimer et soudain l'étouffe, l'isole. En plein cœur de l'hiver, Edward se sent en danger de mort. Deux êtres. Deux folies ? Une seule vérité sera possible. Mon avis : La première chose que je tiens à dire, c'est que je n'ai jamais pleuré autant devant un livre depuis Nos étoiles contraires. En effet, à un certain stade du livre de John Green, ce n'était pas de simples larmes de pacotille qui me montaient aux yeux mais une énorme fontaine de liquide chaud et salé. L'envie de refermer le livre, de ne plus l'ouvrir et d'essayer de calmer ses sanglots. C'est à peu près ce que j'ai ressenti avec le roman de Jo Witek. Qui plus est, cette histoire aura eu le mérite de m'arracher quelques larmes au début et de me faire sombrer dans une immense tristesse à la fin, trempant mon lit de larmes et de dégoût. Comment est-ce possible ?
Pour être honnête, je ne connaissais pas Jo Witek avant ce roman, contrairement à certain(e)s ami(e)s. Je me disais « bon, vu comme ils en parlent, je dois vraiment être à côté de la plaque moi » et, absolument, je me demande comment je n'ai pas pu connaître une auteure aussi talentueuse avant cette lecture. Sa plume est incroyable, prenante et le rythme du roman est vraiment comme il faut. Ni trop rapide, ni trop lent, tout a un timing parfait. Chaque page, chaque phrase, chaque mot nous donnent envie d'en savoir plus et si je ne m'étais pas un peu stoppée dans ma lancée, j'aurais fini ce roman en moins de trois nuits (avec les cours et les devoirs, pas facile de lire la journée en ce moment!). Les pages ont défilé à la vitesse de la lumière, nous engouffrant toujours encore plus dans un mal-être profond, une angoisse constante. Les thèmes abordés tels que le harcèlement, la dépression, la psychologie sont vraiment bien travaillés, chacun développé en profondeur. J'ai surtout adoré le côté psychologique. Moi qui aime beaucoup ce sujet, lire ce roman a été un calvaire dans le sens où on ne sait plus où donner de la tête ! Qui est réellement fou ? Edward ? Sa mère ? Que se passe-t-il réellement ? Est-ce que tout cela est vrai ? Ces différentes questions ont eu l'art de tarauder mon esprit à chaque page. Je me suis énervée contre ce roman, j'ai crié dessus (véridique), vociférant toute seule dans ma chambre quelques « putain » ou « arrêtez d'être tous cons ! ». Désolée pour la vulgarité, c'est pour vous dire à quel point ce roman nous prend par les tripes. La façon dont est évoquée la thématique de la psychologie est franchement bien menée et fait froid dans le dos. C'est tellement bien écrit, bien recherché, on pourrait presque croire qu'il s'agit d'une histoire inspirée de faits réels ! Puis, petit détail, la référence à Freud à un moment donné était vraiment bien placée. J'ai laissé échapper un rire nerveux ! En ce qui concerne les personnages... Je n'ai qu'un mot à dire. WAHOU. Jo Witek les maîtrise tous avec une dextérité plus qu'étonnante, tout en finesse. Déjà, même si l'histoire n'est pas narrée par Edward, on se sent vraiment proche de lui puisque, c'est comme si on suivait ce garçon avec une caméra sur l'épaule. Ce garçon triste, fragile... il ne donne qu'une envie à travers tout le roman : l'aider. Même malgré ses défauts et ses bêtises phénoménales. On a envie de le prendre dans nos bras et lui caresser la tignasse en lui murmurant que tout va bien. Ensuite, la façon dont est décrite Rose, la mère d'Ed, nous donne envie de la haïr. Tout est sous le point de vue du jeune ado. Ce qui fait que dès que la mère entre en scène, on sent la haine et la rancœur consumer les pages et on ne peut pas s'empêcher de la détester autant que son fils. Je félicite l'auteure pour une telle manipulation de sentiments... Il y a évidemment un tas d'autres personnages comme Paul-Thomas le papa, Helena la nounou italienne, Florence la comptable, Isabelle Mangin l'amie de Rose ? Henry-Pierre... Tout un ramassis de personnages aussi intrigants les uns que les autres. Pourquoi se passe-t-il cela avec telle personne ? Ont-ils tous une importance ? Je suis tentée de dire oui. Dans un thriller comme celui-ci, il serait impossible de supprimer un seul de ces bonshommes, ça détruirait tout le charme de l'histoire. La fin du livre est la partie à ne pas manquer, pour sûr. Si vous n'êtes pas tellement emballé par le début, attendez de voir ce que le final vous réserve comme coup de pied au postérieur. Honnêtement, il a fallu que je me calme et reprenne mes esprits avant d'avoir la force de prendre mon PC pour taper cette chronique. Bien qu'un peu avant les dernières pages, les pièces du puzzle commencent à s'assembler, à la fin, même le plus idiot des idiots comprendrait le démêlage de tout ceci. Et dès les premières lignes de l'épilogue, j'ai fondu en larmes, comme dit plus haut. Littéralement, je n'ai pas eu le courage de lire les Remerciements. J'ai posé le livre et me suis mise en position fœtale. Ce récit m'aura vraiment chamboulée. Grosso modo, si vous hésitez encore à lire ce livre, hé bien... Je vous conseille d'arrêter ça tout de suite et de vous le procurer vite. Âmes sensibles s'abstenir et puissiez-vous adorer cette lecture comme je l'ai dévorée.
4 Commentaires
Minka
2/2/2016 19:37:07
Non non je ne suis pas celle qui avait perdu l'adresse de ton blog mais peu importe, parlons peu, parlons bien!
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Alicia
4/2/2016 23:09:09
Heyy toi ! Merci pour ton com ! :D
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Papillon Voyageur
25/12/2018 22:30:18
Bah merde alors ! Je tombe sur ton commentaire deux ans après... o.o Désolée ! J'avais pas dû avoir la notification. :c Et tu l'as lu entre temps ? Cette autrice est tellement wahou !
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