ÉDITION : MICHEL LAFON. 317 PAGES. Timelapse est ma dernière lecture signée Michel Lafon. Par contre, c'était la totale découverte en ce qui concerne l'auteure (qui est en fait YouTubeuse). Avant de commencer à le lire, j'avais remarqué que mes compatriotes blogueurs/ses avaient déjà un avis négatif sur le roman. De base, je devais le lire en lecture commune mais au vu de ma lenteur, cela ne s'est pas fait. Quoiqu'il en soit, j'ai essayé de lire cette histoire sans préjugés dessus. J'en ressors alors très mitigée, puisque j'ai remarqué des choses qui m'ont gênée, mais cette lecture ne m'a pas totalement déplu (la preuve, je l'ai finie en 4h). Je remercie les éditions Michel Lafon pour leur confiance et l'envoi de ce roman en service-presse. Pour vous mettre dans le bain, Samantha (Sam) a la capacité d'arrêter le temps quand bon lui semble. Si au début, elle ne le fait pas exprès, par la suite, elle apprendra rapidement à contrôler son pouvoir étrange et déstabilisant. Parallèlement à cela, un nouvel élève du nom de Matthias arrive à la fac. Il se trouve que, lui aussi, entretient un lien étroit avec le temps... mais aussi avec Samantha. Tout d'abord, j'ai tout de suite adhéré au scénario, surtout que je n'avais pas relu le résumé et que je ne m'en rappelais plus énormément. Je m'attendais bel et bien quelque chose concernant le temps, sans parvenir à pointer le doigt dessus. Dès le premier chapitre, l'auteure nous impressionne avec son arrêt du temps, rendant la scène réaliste, poignante et pleine d'émotions. Je suis juste déçue qu'elle ait bâclé le potentiel que nous montrait le roman dès ce début avec une romance trop présente. Je peux comprendre qu'ils s'agit du choix de Nadia Richard, mais cela m'a un peu déçue. J'espérais avoir plus de fantastique et d'intrigue sur le temps ; il y avait moyen de rendre cela exceptionnel, extraordinaire et intéressant. Le deuxième point qui m'a perturbée, c'est la vision que l'on nous montre de la fac qui est un peu erronée. En effet, la fac c'est l'université, mais l'auteure nous dépeint un univers que l'on retrouve au lycée, ce qui laisse sa touche d'incohérence. Je pense qu'il aurait fallu mettre les personnages au lycée, si l'on voulait garder les mentalités, les profs, bref, tout, de cette façon OU modifier complètement tout pour que ça colle à la fac où les profs ne sont limite pas capables de retenir notre nom de famille, où nous sommes 400 dans une classe et où les mentalités sont « on s'en fiche des autres » que les moqueries incessantes et puériles. Hormis ces deux gros défauts, j'ai apprécié l'histoire. Elle avait un fil conducteur, une fin et j'avoue que j'ai été surprise quelques fois. Au niveau de l'écriture, j'avais été gênée dès les première ligne. En effet, la première personne m'a rebutée. D'habitude, j'aime autant le « je » que le « Il/elle », mais ici, je trouvais que ça ne collait pas avec ce que je m'étais fait comme idée du roman. Malgré tout, je m'y suis vite habituée, et la plume s'est montrée fluide et entraînante. Pas de fautes, de phrases mal structurées... Parfois des maladresses, mais c'est normal, puisque c'est le premier livre de l'auteure. Pour moi, elle ne peut que s'améliorer si on lui donne les conseils qu'il faut ! Et puis, elle arrive à bien jouer sur les émotions de ses personnages, ce qui convient à certains types d'histoire. Selon moi, ici, il aurait fallu plutôt miser sur le background, l'univers, la magie qu'elle a voulu nous vendre pour nous faire rêver. En ce qui concerne les personnages, j'avoue que je ne m'y suis pas particulièrement attachée. C'était une lecture rafraîchissante et pleine de vie, mais aucun personnage ne m'a tapé à l’œil. Samantha a l'air tantôt désagréable et naïve, tantôt amoureuse et bête. Alors qu'au début, on la sentait à l'écart, spéciale, différente. Elle nous donnait envie d'en découvrir davantage sur elle. L'arrivée de Matthias l'a rendue comme les autres et ça, c'est dommage. Néanmoins, on ne peut rester insensible aux injustices qu'elle rencontre de plus en plus. Ensuite, Matthias, je dirais qu'il m'a laissée indifférente. S'il n'avait pas été là, ça aurait été pareil pour moi. Il était un peu trop fade à mon goût, et parfois bipolaire j'ai l'impression. Hormis ces deux protagonistes, je n'ai pas grand-chose à dire d'autre. Si l'auteure savait bien gérer les sentiments et les émotions, elle n'a pas fait de même pour les personnages. Ils se ressemblaient presque tous ou étaient trop caricaturés. Malgré tout, j'ai bien aimé les accompagner le long d'une lecture. Aussi, je trouve le concept de la couverture pas mal. Les images saccadées mettant en scène l'auteure et son appareil photo reflètent vraiment bien l'histoire. Puis, poser pour son propre livre, ça a quand même de la classe. La fin du livre m'a complètement retourné le cerveau. J'ai presque hurlé mon « WHAT THE FUCK » seule et confuse dans ma chambre. J'étais trop étonnée, j'ai dû relire le passage plusieurs fois. Certains diront que c'est une fin facile et prévisible, mais personnellement, je ne m'y attendais pas du tout et je trouve qu'elle est géniale, même si elle laisse perplexe un bon nombre de lecteurs. Sur le coup, j'étais choquée et je ne savais pas comment le prendre. Mais, quand un livre arrive à retourner autant mon cerveau, c'est qu'il a un truc. Donc oui, cette lecture est mitigée mais le final nous laisse sur notre popotin. Nadia Richard a géré l'effet de surprise. Grosso modo, si vous désirez un roman frais, jeune et facile, je vous conseille Timelapse. Il a quelques défauts, je ne le cache pas, mais il reste aussi un premier roman. On ne peut qu'espérer de l'amélioration pour les prochains. Le concept me plaisait, même s'il a été peu exploité. La déception ne m'a pas empêchée, malgré tout, de finir ce livre en quatre heures et d'être bouche-bée par la fin. On n'en ressort pas indemne.
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