ÉDITION : LE LIVRE DE POCHE. 308 PAGES. Dans le cadre du cours de français, un livre classique nous a été imposé en ce début d'année. Ce qui explique mon blocage lecture et mon inactivité sur ce blog. Désolée. Non pas que ce livre classique était ennuyant. Non pas que je n'ai pas aimé. Mais, une lecture requérant autant de concentration que Thérèse Raquin méritait que je ne m'en tienne qu'à ça. Résumé : Thérèse Raquin est la fille d'une Algérienne et d'un capitaine français, Degans, posté en Algérie. Thérèse a deux ans ; son père la confie à sa soeur, Madame Raquin, qui habite en métropole. Elle a un fils, Camille, de santé fragile. Thérèse partage l'enfance et l'adolescence de Camille. Lorsque Thérèse a 18 ans, Madame Raquin marie les deux cousins. Camille souhaite aller vivre à Paris et travailler dans une grande administration. Madame Raquin trouve une boutique et un appartement au passage du Pont Neuf. Les femmes y ouvrent une mercerie tandis que Camille trouve un emploi dans l'administration du chemin de fer d'Orléans. Pour Thérèse commencent trois années de vie monotone, ponctuées tous les jeudis soir par la visite des mêmes invités : le vieux Michaud, commissaire de police retraité et ami de Madame Raquin, son fils Olivier, également dans la police, sa femme Suzanne et Grivet, collègue de Camille : Ils prennent le thé en jouant aux dominos. Thérèse déteste ces soirées. Mon avis : Pour commencer, je trouve le style réaliste – virant au naturaliste – très prenant et c'est quelque chose à laquelle je ne m'attendais pas. Certaine de ne pas accrocher, j'ai acheté le livre sans grande conviction bien que cet auteur m'a toujours intriguée. Dès les premières pages, j'ai trouvé le style très fatigant car 1) la police est minuscule, mes paupières se faisaient lourdes à force et 2) il faut presque 20 pages à Zola pour décrire... une ruelle ! Habituée à la lecture pour ado, j'ai trouvé le début rébarbatif et endormant. Mais bientôt, bien que le rythme d'écriture de Zola ne change pas, l'histoire en elle-même s'accélère et prend une ampleur plus conséquente. Les thèmes principaux de ce roman (pour éviter de spoiler) sont : le mariage, l'égoïsme, les caractères et l'adultère. Je vous prie également de NE JAMAIS LIRE les notes de bas de page si vous achetez la version que je vous montre en image avec ma chronique. Personnellement, ma curiosité a pris le dessus et à même pas 100 pages, je savais déjà quand, comment et pourquoi ce roman était tragique. Alors si vous détestez savoir la fin avant d'y être, écoutez mon conseil, chers lecteurs passionnés. Pour terminer cette chronique, je tenais à ajouter que j'ai adoré la manière qu'a Zola de décrire ses personnages et ses lieux, on les verrait presque se mouvoir devant nos yeux, ils ressortaient du livre et dansaient devant mes yeux, dans les ruelles du Pont-Neuf. Je suis tombée amoureuse du naturalisme grâce à ce roman, même si je n'arrive pas trop à digérer l'histoire. C'est bel et bien un récit tragique, écrit avec détachement, sans émotions, impossible de pleurer devant une telle impassibilité de l'auteur. D'ailleurs, la fin tragique m'a surtout provoquée d'affreux cauchemars la nuit qui a suivie ma fin de lecture ! Mais, il n'en reste pas moins un très bon roman. Donc si vous êtes obligés de lire Thérèse Raquin pour votre cours de français.... ne vous arrêtez pas en si bon chemin, prenez la peine de le finir parce que selon moi, il vaut le coup d'être lu ! Et si l'envie vous prend un jour de lire du Zola, commencez par celui-ci.
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