ÉDITION : BALIVERNES ÉDITIONS. 40 PAGES. En novembre 2018, j’avais lu un ouvrage de jeunesse que j’avais oublié de vous chroniquer. Il figure dans ma liste de chroniques à écrire depuis tout ce temps… et c’est maintenant que j’y arrive enfin ! En plus, c’était une belle lecture qui ne m’évoque qu’un agréable souvenir. Je remercie sincèrement Balivernes Éditions pour sa confiance. Résumé : Monsieur Fée n’est pas comme les autres fées de la forêt. Quand il essaye d’imiter la Fée des Bisous qui pique les fesses des amoureux, il ne provoque qu’éclats de rire. Quand il tente de faire apparaître des pansements comme la Fée des Bobos, il n’arrive qu’à changer les arbres en barbe-à-papa. Pensant n’être qu’un bon à rien en tant que fée, il découvre un jour une ville toute grise où tout le monde est triste. Et là, toutes ses erreurs amènent de la couleur sur les murs et des rires dans le métro. Il réalise alors qu’il ne faisait pas tout de travers, mais juste à sa manière. Plus tard, à son retour dans la forêt, il se rend compte que tout le monde est triste et que toutes les couleurs ont disparu… Mon avis : J’ai trouvé l’histoire du récit vraiment chouette à suivre, d’autant plus que nous avons affaire à un personnage qui a du mal à trouver sa place. Chez les enfants, c’est assez fréquent, on cherche à plaire, à se faire des amis, à se fondre dans la masse. On copie les autres, car on tâte après notre propre personnalité qui, au fil des ans, se dévoile petit à petit. Dans ce cas de figure, Monsieur Fée s’exclue lui-même, pensant être inutile, fade, sans saveur. J’ai beaucoup apprécié cette histoire, parce qu’elle renferme un sujet profond, peu exploité, et je trouve important que l’on en parle en employant les mots et le dessin, une morale et un jeu de couleurs. Les messages passés dans l’histoire font réfléchir, remettent beaucoup de choses en question. En tant qu’adulte, j’ai parfois du mal à trouver ma place, encore. Même lorsqu’on est plus âgé, cela reste difficile malgré tout de savoir si on a de la valeur ou non. Avec finesse, douceur et légèreté, ce livre prouve que oui, on en a mais que cette valeur ne se voit pas forcément avec les yeux. Elle se distingue avec le cœur, et surtout, notre entourage en prend conscience bien avant nous.
La plume de Morgane de Cadier, qui s’est occupée du texte, est fluide et simple ; adaptée aux plus petits. Elle explique le fond de sa pensée avec délicatesse, sans froisser, mais en effectuant une prise de conscience destinée autant aux jeunes qu’aux grands. Même à vingt-ans, cette histoire peut vous toucher. Personnellement, elle m’a fait ressentir des émotions, m’a mis du baume au cœur. Morgane de Cadier nous immerge dans son texte avec une facilité déconcertante, et Florian Pigé, l’illustrateur nous enferme dans une bulle de couleurs très chaudes. En parlant des illustrations, elles sont magnifiques. Les couleurs, le design des personnages… Florian Pigé a, encore une fois, su régaler mon regard et réchauffer mon âme d’enfant. Les tons dominants sont le jaune et le vert, représentant le ciel et la végétation. Un peu moins présents, l’orange et le brun s’invitent dans un mélange automnal. Vu que je l’ai lu en novembre, je devais sûrement l’avoir reçu vers septembre-octobre ; bref, il est parfait pour la saison ! Grosso modo, si vous recherchez un ouvrage pour vous (ou vos enfants, frères, sœurs, et compagnie), je vous conseille Monsieur Fée. Par son texte empli de vérité, il mènera ceux qui le lisent à une prise de conscience chaleureuse et il vous permettra de vous découvrir comme Monsieur Fée se découvre lui-même ! Le tout accompagné de magnifiques dessins chatoyants, rappelant avec nostalgie la meilleure saison de l’année : l’Automne !
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