EDITION : RAGEOT. 311 PAGES. J'avais lu ce roman durant la journée du 1er décembre 2018 (jour de mon anniversaire) du début à la fin, mais je n'avais pas eu l'occasion de vous le chroniquer ! Je rattrape donc mon retard (ce qui me rappelle que je dois encore vous chroniquer pas mal de lectures personnelles, mais vu comme elles datent, tant pis, je ne les chroniquerai pas !). Bref, je vous parle ici du premier tome de Le noir est ma couleur appelé Le pari. Le roman est écrit par Olivier Gay, un auteur que j'avais déjà eu la chance de rencontrer deux années de suite à la Foire du Livre de Bruxelles. J'ai quelques livres de lui, à la maison, mais je n'avais aucune idée duquel j'allais commencer. C'est durant mon voyage de Paris jusque chez moi que j'ai dévoré son roman dans les différents trains que j'ai pris (ainsi qu'à la gare où j'ai dû poireauter bien deux heures et demi). Vous l'aurez compris, ce livre m'a occupé, et pas qu'un peu ! Ce fut une lecture divine ; un véritable coup de cœur ! Résumé : Normalement, Alexandre le bad boy du lycée n'aurait jamais prêté attention à Manon l'intello du premier rang. Pourtant, à la suite d'un pari, il a décidé de la séduire. Normalement, Manon n'aurait jamais toléré qu'Alexandre vole à son secours. Pourtant dans l'obscurité d'une ruelle, sa présence s'est révélée décisive. Alexandre doit se rendre à l'évidence. Rien n'est normal dans cette histoire. Manon acceptera-t-elle qu'il entre par effraction dans son univers ? Deux destins liés malgré les apparences... Mon avis : Aux premiers abords, le scénario peut paraître bateau et banal, mais l'auteur a réussi à y ajouter de quoi le rendre atypique et original. Quelques codes et caractéristiques du young adult d'urban fantasy reviennent dans ce récit, mais jamais ils n'alourdissent l'histoire ou la rendent moins réaliste pour autant. Au contraire, l'histoire n'est qu'une suite logique de péripéties et d'aventures, où la cohérence règne. Malgré l'intervention de la magie liée aux couleurs, on ne peut s'empêcher de trouver l'intrigue authentique et pleine de sens, baignée dans une réalité contemporaine poignante. En plus de nous tirer dans une épopée rurale très bien menée, Olivier Gay prend un malin plaisir à jouer avec nos sentiments... Je vous le garantie, cette histoire est un ascenseur émotionnel ! L'auteur parvient à nous faire angoisser, rire, pleurer, puis rire à nouveau. C'est incroyable, il mélange plusieurs thèmes et domaines à la perfection, jusqu'à provoquer un paradoxe émotionnel chez ses lecteurs. Le pire dans tout ça ? C'est que j'ai adoré ça et que j'en redemande !
La plume de l'auteur est incroyablement addictive. Je n'ai pas pu lâcher le roman avant de l'avoir terminé. Il m'était impossible de l'arrêter, cette idée me paraissait inconcevable. Une seule envie m'animait : plonger et replonger dedans, jusqu'à ce que toutes les pages se tournent. Et c'est ce qui est arrivé ! J'ai pris conscience de tous les déroulements de l'histoire seulement après être arrivée à la fin. J'ai fixé le vide un bon moment, dans le train, l'esprit assailli par des citations, des actions et d'autres aspects splendides de ce premier tome. Mais, surtout, je me posais une question existentielle : Comment Olivier Gay avait-il pu réaliser un tel miracle ? En un livre, il m'a fait retomber dans mon adolescence, vibrer pour un univers riche et des personnages attachants, mais mieux encore, il m'a fait apprécier une romance omniprésente dans un univers d'urban fantasy alors que je suis difficile en romance. J'avais l'impression de ravoir 16 ans, de suivre les aventures d'un duo amoureux envers et contre tout, mais en mieux construit et en plus intense. Je ressentais à nouveau la hype de voir des personnages se tourner autour, même lorsque la situation ne le permet parfois pas. Le plus merveilleux, c'était de pouvoir s'ancrer facilement dans l'histoire, via l'écriture de l'auteur, fluide et complexe à la fois. Elle nous transporte avec légèreté dans un cocon d'humour et de magie. Mon personnage préféré est, ni plus ni moins, Alexandre. Dès le début, j'ai su qu'il allait me faire rire ! J'ai plus qu'adoré suivre sa narration, alors que dans la vie réelle, c'est le genre de personne que je vomis un peu. Néanmoins, dans ce premier tome de Le noir est ma couleur, j'ai vraiment apprécié ses défauts, ses qualités et son cynisme. On dirait qu'on l'a fait tomber dans un chaudron de sarcasme quand il était petit, tant il en lâche des bonnes ! J'ai explosé de rire plusieurs fois en lisant ce livre, et ça ne m'était plus arrivé depuis belle lurette. L'intrigue se pare d'une ambiance grave à certains moments, mais Alexandre ajoute sa dose de légèreté. Cela permet de souffler, de prendre du recul avec ce qui se passe. De son côté, Manon est sympa, mais pas transcendante, un peu comme précisé dans l'histoire. Elle est quelconque, avec ses vices et ses bons côtés, mais je n'ai pas été particulièrement touchée par elle, sauf vers la fin... J'attends donc de voir son évolution dans la suite ! Pour parler de la fin... Laissez-moi vous dire qu'elle m'a littéralement déchiré le cœur. Comment l'auteur a-t-il pu se montrer aussi cruel ? Ce premier opus se clôture sur une cliffhanger de malade, et il m'est impossible de me procurer la suite pour le moment... Quelle véritable torture ! Honte et déshonneur à l'auteur, bouhouu ! (Je rigole, bien sûr, mais j'avoue que l'attente est horrible). Le pire, c'est de savoir que le reste de la saga est sorti mais... que je n'ai pas l'argent. Le jour où je peux me procurer le deuxième tome, il ne fera pas long feu ! Grosso modo, Le pari débute une saga young adult d'urban fantasy à la perfection, avec ce qu'il faut d'aventures, d'émotions et d'action. On ne s'ennuie pas une seule seconde, ballotté avec ferveur à travers les péripéties dangereuses de deux héros contraires, chacun attachant à sa façon. La plume fluide d'Olivier Gay nous permet, non pas seulement de dévorer chaque page à une vitesse fulgurante, mais aussi d'entrer dans son histoire, de la vivre avec Manon et Alexandre, pour le meilleur... et pour le pire. Attention, sarcasmes et crises de larmes garantis. Un page-turner à ne pas manquer !
2 Commentaires
Vania
11/2/2019 01:33:43
Bon voilà, grâce à toi je vais vendre un rein.
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Papillon Voyageur
13/2/2019 01:49:20
Mouhahaha !!
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