Résumé : ÉDITION : GALLIMARD (SCRIPTO). 386 PAGES. Quentin Jacobsen a passé toute sa vie à aimer la magnifique et aventureuse Margo Roth Spiegelman à distance. Le jour où elle ouvre sa fenêtre et grimpe dans sa vie, habillée comme un ninja et l'invitant dans une ingénieuse quête de revanche, il suit. Après cette nuit blanche, un nouveau jour commence et Quentin découvre en arrivant à l'école que Margo qui avait toujours été une énigme est maintenant devenu un mystère. Mais il apprend bientôt qu'elle a laissé des indices, et qu'ils sont pour lui. Le chemin pour la retrouver est loin d'être tout tracé, et plus il avance, moins il reconnait la fille qu'il croyait connaître. Mon avis : Le récit est écrit à la première personne du singulier. Le narrateur et protagoniste principal se nomme Quentin Jacobsen. C'est un personnage avec lequel j'ai eu beaucoup de mal à certains moments, j'ai même failli jeter mon livre à l'autre bout de la pièce tant il m'a agacée à plusieurs reprises. Mais c'est un personnage que je trouve néanmoins intéressant au vue de son évolution, de ce qu'il pense et de sa détermination. Dès le début, nous savons qu'il est « ami » avec Margo Roth Spiegelman depuis qu'ils sont enfants. Suite à un événement assez perturbant qu'ils ont vécu ensemble, ils ne côtoient plus. Le lecteur se pose déjà pas mal de questions, ce que je trouve intéressant. Margo est mystérieuse et on a tendance à la voir comme Quentin la voit, ce qui brouille notre jugement et nous rend indécis. On en vient à se demander mille fois sur la même page « Qui est-elle réellement ? » ou « Qu'a-t-elle voulu dire ? ». Elle semble insaisissable, secrète, mais, c'est au long de l'histoire, durant sa disparition qu'on apprend de mieux en mieux à la connaître. Même si tout mystère se résout à la fin. Mais par quelle alternative ? Je vous laisse le découvrir par vous-même !
Ensuite, concernant John Green, j'ai tout simplement adoré son écriture, il n'en finis pas de m'étonner ! Grâce à lui, j'ai une incontestable envie de m'acheter « Feuille d'herbe » de Walt Whitman... (le poète qu'il a inséré à plusieurs reprises dans son roman). On retrouve l'écriture à la John, ce mélange de sens, de métaphores, d'humour... De nouveau, il manie l'art de nous torturer entre le rire et les larmes à la perfection. Pourquoi est-il si sadique ? Mais on ne peut pas le cacher, c'est une des choses qu'on aime le plus chez cet auteur : son sadisme. Mais n'ayez crainte, ce roman n'est pas mélodramatique non plus, disons qu'il est très perturbant... surtout la fin ! Du côté des personnages secondaires, j'ai adoré les amis de Quentin, tous différents. Ben (excusez l'expression) la grande gueule qui adore se la ramener, un peu égoïste dans le genre et parfois extrêmement gamin. Radar (de son vrai prénom Marcus) qui, j'ai l'impression, est le plus mature de toute l'histoire. Avec une certaine ironie et un certain sens de l'humour, un peu geek dans son genre. Lacey, la meilleure amie de Margo, que j'ai jugé trop vite. Je l'adore vraiment, c'est un personnage que j'aurais aimé voir développé davantage, même si elle est déjà pas mal présente ! Enfin, j'en viens avec le seul point négatif... Fin négatif, c'est peut-être trop péjoratif. Mais disons que d'un côté, j'adoooooore la fin et d'un côté je la déteste. Peut-être que j'aime le fait de détester la fin ou que je déteste le fait d'aimer cette fin, je n'en sais trop rien. Mais disons que je m'étais même pas rendu compte que j'avais fini. Je m'apprêtais à lire l'autre page, en haleine, JE VOULAIS LA SUITE. Jusqu'à ce que tous mes rêves et mes espoirs se brisent face au « Notes de l'auteur » qui m'a bel et bien fait comprendre que c'était LA FIN. Même « Nos étoiles contraires » et « Qui es-tu Alaska ? » n'ont pas été finis ainsi ! Grosso modo, ce livre est une baffe en pleine figure, il donne envie de voyager, tout laisser tomber et juste... juste partir. Partir loin. Il fait réfléchir sur la vie et ses valeurs, le sens, le pourquoi se forge-t-on un avenir, pourquoi se l'imagine-t-on. Sommes-nous des gens de papier vivant dans notre maison de papier dans notre ville de papier, aussi fades que du papier ? Ce livre nous incite à nous poser certaines questions. Si la fin avait été coupée au beau milieu d'une phrase, cela n'aurait strictement rien changé au vue de sa fin actuelle. On se sent vide malgré nous, on a juste envie de recommencer l'histoire, afin de vérifier si tout ce qu'on a lu était réel, et non en papier.
2 Commentaires
La tasse ébréchée (coucou)
23/1/2017 20:11:39
CE LIVRE EST UNE TUERIE
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Alicia le Papillon Voyageur
23/1/2017 20:15:22
J'ai été déçue de la fin, bien que ce soit un bon John ! J'ai nettement préféré Qui es-tu Alaska ? ou encore Nos étoiles contraires ! Mais c'est vrai pour le titre, je partage ton avis...
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