ÉDITION : FRANCE LOISIRS. 198 PAGES. Dans le cadre du cours de français, nous avons quatre romans à lire pour le prix Farniente. Le premier que j'ai lu a été La dose que j'ai déjà chroniqué précédemment. Cette fois-ci, je me suis imposée en deuxième dans l'ordre de lecture Envol pour le paradis. Âmes sensibles sur la Seconde Guerre Mondiale s'abstenir. Nan, allez, je rigole, même un jeune adolescent pourrait lire ce récit ! Résumé : Arthur Gruber, est un adolescent allemand qui ne rêve que d'une chose : piloter un avion. Il sait reconnaître au seul bruit du moteur, n'importe lequel des appareils de l'aviation allemande. Fils d'un couple de fermiers qui cherche à le protéger du nazisme, il va être enrôlé de force dans la JH (Jeunesse Hitlérienne) en 1942. Tous les moyens sont bons pour faire de jeunes gens ordinaires de parfaits petits soldats prêts à tout pour leur patrie. Ainsi il va décourvrir la propagande scandée chaque jour, les brimades, la discipline de fer, le harcèlement.Totalement coupé de sa famille dont il ne reçoit plus aucune nouvelle, va-t-il finir lui aussi par rentrer dans le rang ? Et quand on va lui proposer de réaliser son rêve, se laissera-t-il convaincre ? Ce roman palpitant, ponctué de repères historiques, nous fait appréhender la seconde guerre mondiale sous un angle rarement abordé en littérature jeunesse : celui des jeunes allemands. Mon avis : J'ai lu ce livre en deux heures tant l'écriture est fluide. Rien à voir avec la taille puisqu'un roman de 200 pages peut se lire en plusieurs jours si le style de l'auteur ne plaît pas. Or, ici, c'est passé tout seul. Jean-Marie a le don de nous raconter une histoire courte mais qui laisse un gros trou à la fin. En effet, après cette lecture, il était hors de question de penser que ce n'étaient QUE 200 pages. Après un seul petit livre, Jean-Marie nous a transporté dans l'histoire d'Arthur qui paraissait se dérouler en plusieurs tomes. Quelque chose que je n'ai jamais ressenti (excepté avec Red Rising).
J'ai adoré l'évolution, le fil conducteur de l'histoire et du personnage. Bien que j'ai maintes fois eu envie de frapper Arthur pour le remettre sur place, je ne déteste pas ce personnage. C'est vraiment triste ce qu'il lui arrive. On ressent son chagrin et ses sentiments sur tout le changement qui s'immisce dans sa vie sans que l'auteur ait besoin de l'expliquer explicitement. Mais, mon personnage préféré de l'histoire restera à Jamais Heinz, un garçon aux cheveux noirs et à la langue bien pendue, considéré comme un slave. Ce terme n'est pas un compliment puisqu'il s'agit d'un nom de « sous-race » selon Hitler. Seuls les blonds méritent d'être traités comme des gens purs. Heinz en bouffe mais il a une façon magnifique de penser... Il m'a marquée ! Alors en ce qui concerne le négatif... il s'agit de quelque chose de fort personnel. C'est juste mon humble avis. Je trouve ça dommage que la narration ait été externe. Pour moi, ça aurait été plus ravageur si ça avait été conter à la première personne ! Je pense que j'aurais ressenti plus de choses... Même si les émotions me subjuguaient déjà ! Enfin, on est d'accord, ce n'est pas tellement négatif. Ce n'est d'ailleurs pas ce qui vaut ma note. Si je devais dire « pourquoi cette note ? » hé bien, je dirais tout simplement que j'ai beau aimé cette histoire, j'ai à la fois détesté et ce n'est pas un coup de cœur. Une belle histoire qu'on déguste et qui nous étrangle. En ce qui concerne la fin, personnellement, je le savais. C'est assez prévisible, dans un sens. Mais la façon dont l'auteur l'a mise en œuvre m'a presque fichu les larmes aux yeux. J'ai dû relire l'épilogue deux fois tant ça m'a étonnée. Le scénario était peut-être attendue mais son écriture a rattrapé le coup. J'ai rarement vu ça dans un autre roman (pour l'instant). Grosso modo, si les récits sur la Seconde Guerre Mondiale vous intéressent, que vous êtes intrigués par un point de vue autre que celui d'un juif, ou autre race décrite comme inférieure et que vous aimez parfois aussi lire un livre se finissant en 2h... Je vous conseille Envol pour le paradis, tantôt chargé de tristesse, tantôt rempli de belles paroles. Un joli livre qui ne quittera pas tout de suite ma mémoire.
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