ÉDITION : LE LIVRE DE POCHE. 364 PAGES. Pour les cours, il nous a été imposé de lire Bel- Ami de Guy de Maupassant (Ou Pierre et Jean), un roman classique du courant réaliste. (Comme Thérèse Raquin de Zola). Aussi loin que je me souvienne, ce livre m'a toujours tenté, j'ai donc sauté sur l'occasion ! Hors de question de passer à côté de Bel-Ami... et j'ai bien fait. Ce roman est extraordinaire. Résumé : Georges Duroy, dit Bel-Ami, est un jeune homme au physique avantageux. Le hasard d'une rencontre le met sur la voie de l'ascension sociale. Malgré sa vulgarité et son ignorance, cet arriviste parvient au sommet par l'intermédiaire de ses maîtresses et du journalisme. Cinq héroïnes vont tour à tour l'initier aux mystères du métier, aux secrets de la mondanité et lui assurer la réussite qu'il espère. Dans cette société parisienne en pleine expansion capitaliste et coloniale, que Maupassant dénonce avec force parce qu'il la connaît bien, les femmes éduquent, conseillent, œuvrent dans l'ombre. La presse, la politique, la finance s'entremêlent. Mais derrière les combines politiques et financières, l'érotisme intéressé, la mort est là qui veille, et avec elle, l'angoisse que chacun porte au fond de lui-même. Mon avis : Alors, franchement, j'ai adoré ce roman. L'écriture de Maupassant est vraiment objective, ne laissant pas entrevoir ses pensées personnelles ou son empathie et pourtant, le roman n'est pas froid du tout, sauf à quelques égards. Bien qu'il y ait quelques longueurs, elles sont souvent comblées par un sens allégorique ou métaphorique de la part de Guy, sachant aligner ses phrases avec soin en attendant que nous arrivions à une scène décisive de l'histoire. Sa plume raffinée me fait voir d'un autre œil la littérature classique que je conseille à tout le monde. C'est un genre qu'on doit au moins essayer une fois dans sa vie, par n'importe quel livre. Laissez-vous emporter sans préjugés et peut-être apprécierez-vous... Ensuite, les personnages contrastés de Maupassant sont particulièrement incroyables. Cet auteur a l'art d'insérer une énorme poignée de personnages, presque d'un coup (Allez sept nouveaux gaillards en une page!), mais jamais nous ne nous y perdons. Par quel miracle ? La diversité psychologique ! En effet, chacun de ses personnages est unique en son genre et le ressenti que l'on peut exprimer à l'égard d'un individu n'a que deux résultats : on aime ou on aime pas. George Duroy, pourtant protagoniste principal de l'histoire, est cruel, égoïste, manipulateur et (si l'on emploie un terme moderne et grossier), c'est un vrai connard. Et pourtant, ça ne m'a guère empêchée d'apprécier ce bonhomme, émerveillée par les chemins qu'ils traversent pour obtenir ce qu'il veut. Puis, un nombre incalculables de personnages l'entourent, il y a là beaucoup d'individus auxquels s'identifier et que l'on peut détester ou aimer. Par exemple, je ne supporte pas Mme Walter, mais j'aime énormément sa fille Suzanne. Pourtant, j'adore Mme de Marelle, mais je déteste sa fille Laurine. Néanmoins, le personnage le plus intriguant, mystérieux et intéressant (avec George évidemment) sera toujours Mme Forestier, la femme de l'ami de George lui ayant permis un commencement de vie aisée. Cette femme aussi belle que calculatrice, aussi intelligente qu'incroyable restera mon personnage préféré sur tout le roman. Aussi, le scénario suit un fil conducteur incroyable que j'imagine plus facilement comme un escalier sur lequel George évolue aux moindres éléments clés de l'histoire, lui permettant ainsi une ascension grotesque vers la réussite. On monte, on monte, on monte, mais va-t-on trébucher et tout dégringoler ? La fin vous le dira. Une chose est sûre, ce roman réaliste est très utile et nous permet de nous rendre compte de la vie des gens avant. En ce qui concerne les coups de poignards dans le dos, j'ai l'impression que ça n'a d'ailleurs pas fortement changé au niveau de la politique... Enfin, le final du roman est tout simplement savoureux et m'a laissée sur le popotin. Certains diront que cette fin est nulle, qu'ils attendaient mieux, qu'un élément très choquant les aurait plus touché. Personnellement, j'ai adoré cette façon de boucler Bel-Ami parce qu'en plus d'être banale, cette fin rappelle la sordide réalité et c'est ainsi qu'elle reste inoubliable. PS : Ceci vaut pour tous les Classiques mais évitez de lire les notes de bas de page si votre version éditée en comprend. Bien à vous.
6 Commentaires
8/12/2015 21:44:03
AW PUTAIN ALI.
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Alicia
10/12/2015 12:47:39
Merci Tas' !
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Alicia
4/2/2016 23:11:46
Ah encore une fan ? *-*
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Jelly
4/2/2016 22:50:49
Heyyy ! Je m'arrête ici, parce que les classiques c'est ma cam xD
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Alicia
4/2/2016 23:10:54
J'aime beaucouuuuup le classique même si j'en lis peu. Et Bel-Ami est genre sublime!
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