ÉDITION : AUTO-ÉDITION. 92 PAGES. À présent, je vais vous parler d'une lecture assez spéciale ! Ce n'est pas un roman, c'est trop long pour être considéré comme étant une nouvelle... Mesdames et messieurs, je vous chronique la première novella du blog, signé Manon Brouillat, une jeune auteure française ayant décidé de tenter l'auto-édition. Reign of Darkness se déroule 200 ans avant la saga Creatures of Phaniel, dont le premier tome est terminé, mais pas encore édité. On peut alors dire que c'est un préquel. Je remercie sincèrement l'auteure pour cette lecture et sa confiance. Voici le résumé Livraddict de l'ouvrage : Depuis que l'Empereur Anthracite a usurpé le trône, le monde n'est plus que souffrance et désolation. En faisant alliance avec les démons, il tente d'asseoir son autorité. Mais les peuples se rebellent. Elfes, Fées, Loups-garous, Centaures refusent d'accepter le règne d'Anthracite. A leur côté, Nerys, un valeureux guerrier qui, pour tenir une promesse, va se lancer corps et âme dans la bataille qui se dessine à l'horizon. L'ultime bataille. Celle qui opposera la liberté au règne des Ténèbres. Côté intrigue, nous nous retrouvons alors jetés dans l'eau glacée du récit sans aucune bouée de sauvetage. Au début de la novella, on apprend qu'un peuple a été presque décimé à cause de ce maudit Anthracite. On en vient à se poser beaucoup de questions... Il y a un fil conducteur intéressant durant le récit. On remarque la facilité avec laquelle l'auteure rend l'avancée de son texte naturelle. Les sentiments découlent où il faut, des informations sont données sous forme de bribes qu'on enchaîne à la fin. Tout en était clair, concis et complet, il plane au-dessus de cette novella un grand suspense. C'est très triste, noir... Mais au loin, une lumière, une lueur d'espoir. Reign of Darkness porte bien son nom ; ce sont les ténèbres qui règnent, le mal qui dirige. Par ce biais, Manon Brouillat nous montre malgré tout que même si l'on se sent envahir par l'affliction, il faut toujours garder la tête haute et se battre. Par son récit, elle exprime à quel point l'espoir est quelque chose de très important. C'est une très bonne mise en bouche qui donne envie de découvrir l'intrigue de la saga. Surtout quand on voit à quel point elle y met de sa personne. Cette novella reflète beaucoup l'auteure... La plume de l'auteure m'a frappée. Certes, j'avais déjà lu Manon (extraits, chroniques, etc) mais là, j'ai quand même dévoré une centaine de pages écrites par elle. Et, franchement, c'était bon. Je ne vous cache pas qu'il reste quelques coquilles comme des répétitions ou problèmes de syntaxe. Néanmoins, tous les livres en contiennent. Ce n'était pas trop choquant... Puis, il était en pleine relecture quand je l'ai reçu. Bon nombre de choses ont sans doute été modifiées. Quoiqu'il en soit, les faiblesses ne m'ont pas dérangée parce que sa façon d'écrire est magique, en plus de contenir un style exquis. Sa faculté à amener son texte afin de nous prévoir une belle chute était déconcertante. Durant la lecture, on se fait des hypothèses sur la nature de Nerys, mais je n'avais jamais imaginé cela. L'auteure a su rester imprévisible. Aussi, voici un extrait que j'ai trouvé magnifique et que je tenais à mettre dans ma chronique : « C'était une guerrière, mais même les meilleurs ressentent la peur. Ceux qui ne la ressentent pas ne sont pas dignes d'avoir une âme. » Je trouve ces deux phrases tout simplement percutantes. Quand je suis tombée sur cette citation durant ma lecture, je n'ai pas pu m'empêcher de la noter. Au niveau de ses personnages, l'écrivaine n'y va pas de main morte. Il y a le protagoniste principal, Nerys, duquel nous avons le point de vue. Également, il y a Anthracite, le grand méchant, et une ribambelles de créatures. Cette novella nous plonge au cœur d'une bataille mêlant beaucoup de personnes. On fait la connaissance d'Elfes, de Fées, de Loups-garous, de Licornes, et de toutes sortes d'espèces divergentes. Avec une maîtrise particulière, l'auteure nous fait un peu rencontrer une partie de ses atouts, puisqu'en plus de nous plonger au cœur de son intrigue avec ses différents acteurs, Manon Brouillat nous confronte à leurs émotions. En une centaine de pages, nous arrivons à apprécier/détester certains individus. Par exemple, même si le récit est très court, j'ai réussi à voir en Nerys quelqu'un de courageux, brisé et déterminé. Il ne reculera devant rien pour se battre contre celui qui a tué ses amis et sa bien-aimée, quitte à mettre sa propre vie en péril. Une bonne rage coule en lui, et il a désespéramment envie d'arrêter Anthracite pour le bien de tous, mais aussi, pour se venger. On dit que la vengeance est un cercle vicieux nocif, mais Nerys est un personnage qui sait faire la part des choses. Je l'admire beaucoup pour cela. C'est un très bon héros de roman. Cette novella ne se termine pas vraiment sur une « fin ». C'est comme si ces cent pages faisaient partie d'un livre et qu'on avait délimité le début et son dénouement. Quoiqu'il en soit, cela se solde par une chute que je n'avais pas vue venir ; on apprend des choses vraiment étonnantes à propos de Nerys. Sans spoiler, le final reflète l'ambiance triste du roman. Je vous laisse interpréter cela comme bon vous semble. À la fin d'une telle lecture, on se sent vraiment déprimé. Néanmoins, malgré cela, on se sent content de l'avoir lue, parce que ça promet une épopée de dingue dans la série que l'auteure nous prévoit. Grosso modo, cette novella nous fait frissonner et nous rend d'humeur maussade, car il conte merveilleusement bien une histoire qui n'est pas vraiment drôle. Le personnage de Nerys est percutant, nous entraînant avec lui dans son héroïsme le long du récit. De plus, l'écriture fluide de Manon Brouillat saura vous éprendre avec sa magie. C'est une lecture que j'ai trouvée prenante et que je ne regrette pas. Fans de Fantasy (ou pas), laissez-vous emporter par ce préquel annonçant une saga badass à venir.
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