ÉDITION : SÉMA. 228 PAGES. Encore une bonne lecture ce mois-ci avec le premier tome de Les Grisommes de Frederic Livyns. D'ailleurs, merci à Séma éditions et particulièrement Michaël pour ce bel ouvrage dédicacé et la patience qu'il a eue avec moi à la Foire du livre de Bruxelles. Résumé : Une grande menace pèse sur notre monde. Nathan a laissé les Grisommes s’emparer d’une pierre aux pouvoirs immenses. Pour réparer son erreur, l’adolescent doit parcourir différentes dimensions et retrouver les Joyaux qui vont sauver l’humanité. Là-bas, il disposera d’une arme majeure : son imagination. Car c’est elle qui façonnera les univers où il devra se rendre. Qui est l’étrange vieillard qui a confié à Nathan cette mission et quel rôle la belle jeune fille qui l’accompagne dans sa quête va-t-elle jouer à ses côtés ? Mais, surtout, l’imagination de l’adolescent sera-t-elle assez forte pour vaincre celle des Grisommes ? Mon avis : L'histoire est simple : Le destin qui attend Nathan, le personnage principal tout juste adolescent, n'est pas de tout repos. Il a été choisi pour voyager entre différents mondes se basant sur son imagination.
Pour commencer, je dirais que je regrette que le livre ait été si cours. J'étais tellement à fond dedans que j'en aurais désiré plus. J'espère que la suite sera plus longue. On a à peine le temps de s'attacher aux personnages qu'on doit déjà leur dire au-revoir. Évidemment, comme c'est un livre jeunesse pour plus jeune, je pense que ce sera parfait. D'ailleurs, ma sœur de 10 ans avait commencé les 40 premières pages avant que je ne décide lui reprendre pour enfin taper ma chronique. Je lui rends quand elle veut puisqu'elle semble apprécier l'histoire. Ensuite, je tiens à exprimer à quel point je suis heureuse d'avoir pu rencontrer Frederic Livyns avant d'entrer dans son univers car je me suis vraiment sentie à l'aise avec sa plume. Quand on discute, délire et débat avec lui, c'est un vrai régal. Alors le lire, c'est la cerise sur le gâteau. La finesse de sa plume nous ensorcelle, nous envoyant balader à gauche, à droite. Il nous transporte en voyage dans ses différents lieux sortis de son imagination – et quelle imagination !! – avec ses protagonistes inspirés de ses propres enfants. C'est une lecture que j'ai trouvé mignonne, pleine de sagesse et surprenante. En gros, un livre frais qui m'a permise de m'évader les quelques heures que j'y ai consacrées après une grosse brique complexe comme Deorum Interfectores. Le scénario et les personnages sont succulents, bien menés à la baguette. On reconnaît en Nathan ce qu'est un adolescent de son âge : nous entrevoyons ses doutes innocents, nous entrons dans son imagination et nous faisons face à, parfois, le portrait craché d'un enfant que l'on a déjà vu ou que l'on a peut-être été. On reconnaît en la mère, peu présente dans le récit, un instinct maternel que toutes les mamans devraient avoir ; j'ai trouvé cela touchant. Sans spoilers, je dirais que l'intrigue est bien trouvée. On touche à une faiblesse de Nathan (une personne qu'il aime) et le voilà parti dans de pittoresques aventures, accompagné d'Orianne, une jeune fille complexe. Un personnage qu'on pourrait mieux développer bien qu'il soit déjà pas mal profond dans le contexte du jeunesse. D'ailleurs, c'est elle sur la superbe couverture. Aussi, j'ai complètement adoré les illustrations qui sont apparues vers certaines fins de chapitres. Au début, il n'y en avait pas puis, au final de certains chapitres, elles se sont manifestées, joliment dessinées. Ça a apporté de la douceur au texte, un rafraîchissement étirant un sourire. C'est adorablement fait, je félicite l'auteur pour cette idée et le dessinateur d'avoir contribué à nous faire passer un agréable moment. De plus, Frederic Livyns est empreint d'énormément d'humour. Jeux de mots pourris, imagination poussée parfois au loin dans le ridicule, tout y est ! Et c'est un vrai festin, nous nous rendons compte que nous ne sommes pas les seules personnes avec des idées tordues. Nous en rions, en nous demandons ce que ça aurait donné avec nos pensées à nous et où il puise les siennes. Mais bon, sachant qu'il a des enfants, ce ne doit pas être trop dur à trouver parfois ; il prouve avec bienveillance que les bambins peuvent être importants dans la vie d'un papa-auteur ou d'une maman-auteure. La fin est vraiment adorable ; le genre de final auquel on s'attend mais qu'on ne verrait pas autrement. Une once de suspense plane dans l'air et nous n'avons que l'envie de lire la suite qui nous titille. J'attends le tome 2 avec impatience ! Grosso modo, c'est un roman jeunesse qui se lit vite et sans prise de tête, nous surprenant quand même avec de superbes blagues, une aventure palpitante. Le roman de Frederic est art-chi bien, je le conseille vivement. (PS : Fred, quand tu liras ça, j'espère que tu auras compris le clin d’œil que je te fais dans le Grosso modo parce qu'il vaut de l'or. La bise, espèce de petit psychopathe!) Les commentaires sont fermés.
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