ÉDITION : SNAG FICTION. 620 PAGES. Avec un peu (beaucoup) de retard, voici mon avis sur Embrasée, l’ultime opus de la trilogie Lune pourpre de Laëtitia Danae. Comme les deux précédents tomes, celui-ci est un coup de foudre ! J’ai adoré ma lecture du début à la fin, et c’est avec une petite larme à l’œil que je quitte l’univers d’une autrice incroyable et talentueuse. D’autres mondes créés de ses petites mains m’attendent, certes, mais Lune pourpre est son premier bébé, le premier titre que j’ai découvert d’elle. Cette lecture me marquera à vie ! Je remercie sincèrement SNAG Fiction grâce à qui j’ai pu découvrir la suite d’Initiée, le tout premier tome de la trilogie, tant pour leur confiance que leur patience. C’est un immense plaisir de plonger dans leurs publications ! [SPOILERS DES DEUX PREMIERS TOMES OBLIGENT] Résumé : La série à succès sur le net se poursuit ! Après " Initiée " et " Asservie " Laëtitia Danaë signe ici le troisième et dernier tome de la série "Lune Pourpre". Au Royaume d'Hibendrill la tension est à son comble. Les personnages des précédents tomes doivent faire face à de nombreux événements aux 4 coins du royaume, quant à Moira, elle se prépare pour la bataille finale grâce aux secrets des premiers Amazones...Dans ce dernier opus, Moira est toujours centrale à l'intrigue, mais de nombreux événements se déroulent dans les quatre coins d'Hibendrill. Il est temps pour l'héroïne de se préparer à la bataille finale. Le coffre trouvé à Fall Marma contenait des indications inscrites en langue Originelle amazonienne. Pour obtenir plus d'informations, elle se rend sur les terres des premiers Amazones et fait une découverte incroyable : les Nephilim. Un peuple qui a décidé de se retrancher dans les confins d'Hibendrill. Ils sont pacifiques et ne veulent rien avoir affaire avec les guerres qui sévissent dans le royaume. Ils représentent la dernière chance pour vaincre le roi Donovan. Dans ce dernier tome, chaque personnage poursuit sa propre quête, une quête qui apportera sa pierre à l'édifice et permettra de faire avancer l'histoire, jusqu'au dénouement final. Mon avis : Tout d’abord, il faut savoir que ce tome ne laisse aucun répit. Contrairement aux deux premiers qui débutent plus lentement, juste le temps que l’intrigue s’installe, Embrasée nous plonge directement dans le bain de la guerre, de la violence, du sang… Et même si toute cette tension monte crescendo, elle ne met pas longtemps à s’immiscer dans l’histoire, ce qui amène toute la dose de gravité que nous aimons et redoutons à la fois. Beaucoup de points de vue s’alternent, offrant un large champ de vision sur ce qui se passe, créant un attachement énorme pour certains personnages.
’ai dévoré chaque chapitre, chaque page, chaque mot. Des passages m’ont fait sourire, d’autres m’ont émue… Il y en a même qui faisaient naître en moi un sentiment de colère, d’injustice, de frustration. Dans cet ultime opus, Laëtitia Danae montre d’un cran ; les enjeux se clarifient, des révélations éclosent… Toutefois, j’éprouvais au fond de moi une sensation forte durant ma lecture ; je sentais que je ne ressortirais pas indemne de ma lecture. C’était à la fois un magnifique voyage aux côtés de héros que j’admire et une quête initiatique pour des personnages beaucoup moins glorieux, qu’elle soit heureuse ou tragique. Mais c’était aussi un adieu déchirant, cette lettre d'adieu que l’on lit l’estomac noué car on sait que le dernier mot de la dernière page arrachera un bout de nous, probablement une larme, probablement notre âme. Plus on avance, plus le goût de la fin devient amer. Je relâchais mon souffle au bout de chaque chapitre, après chaque moment clé. Des frissons me parcouraient, je sentais que l’aventure montait jusqu’à un point d’explosion. Et moi, lectrice, j’étais impuissante face à cela, je ne pouvais qu’observer ce qui se passait, aimer et haïr Laëtitia Danae entre deux hoquets d’émotion. Malgré un rythme parfois très effréné, le scénario reste bien ficelé et met énormément de personnages en avant. On peut penser, de prime abord, qu’on aura du mal à suivre mais il n’en est rien. C’est tellement bien géré qu’on sait qui est qui, qui fait quoi, qui dit quoi… On suit cette histoire riche avec une facilité déconcertante tant l’univers et les mots transportent. À l’instar des premiers tomes, l’autrice aborde des thématiques profondes : le féminisme, l’équité des genres, la complexité émotionnelle, les rapports à la famille, les causes et les valeurs que l’on peut défendre, l’héroïsme, la politique… Dans Embrasée, on mesure l’impact de la bataille dont on nous parle depuis le premier tome, on creuse un peu plus profondément certains personnages, et on quitte l’univers toujours avec un goût de trop peu tant c’était extraordinaire ! Un univers fantasy à la fois merveilleux et cruel, doux et amer, où l’on s’accroche avec ferveur à la dernière étincelle d’espoir. La plume de Laëtitia Danae nous embarque dans des contrées lointaines, chatouille le nez de ses odeurs, emplit nos oreilles de sons exotiques. Si l’on ferme les yeux, on arrive à entendre l’eau ruisseler, on peut se faire caresser par le souffle de la magie ou encore on parvient à distinguer la voix d’un Daïsien qui s’immisce dans notre esprit. Un vocabulaire riche – j’ai appris des mots ! –, des descriptions bien dosées, de l’action coupée aux petits oignons et une pellée d’émotions fortes qu’on ne risque jamais d’oublier. Pensez quand même à préparer un paquet de mouchoirs ! Je ne peux pas vous parler de ce superbe roman sans vous citer tous les personnages qui m’ont bluffée lors de ma lecture : Melhen, Satheene, Hélian et Sid. Bien entendu, j’en ai aimé d’autres mais ce sont surtout ces noms-là qui me viennent lorsque j’écris la chronique. Pourquoi ? Eh bien, il faut savoir que durant les deux premiers tomes, je n’aimais pas Melhen, Satheene et Hélian (Sid n’arrive que dans ce tome-ci). Pourtant, lors de cet ultime opus, Melhen et Satheene m’ont énormément surpris. En restant fidèles à eux-mêmes, sans se métamorphoser complètement, ils ont chacun évolué à leur façon, d’une bien drôle de manière, et j’ai finalement appris à les apprécier lors de l’histoire. Quant à Hélian, je ne sais pas me l’expliquer mais je l’ai trouvé plus sympathique dans Embrasée que dans les autres tomes où je ne l’aimais pas trop. Et pour Sid, je vous laisse découvrir le pourquoi du comment ce personnage a gagné tout mon respect à vie. Bien qu’il s’agisse d’un coup de foudre, il y a deux-trois aspects qui m’ont un peu embêtée dans le final mais qui relèvent du détail. Je n’en parlerai pas ici afin d’éviter le spoiler, toutefois ce n’est que mon avis. On peut même appeler ça du chipotage ! Dans tous les cas, cela n’enlève en rien des points à ma lecture que je trouve tout simplement géniale. Je ne dirai qu’une chose : la bataille de la fin du tome 2 est une perfection, l’une des meilleures que j’ai pu lire dans toute ma vie de lectrice. Il me tarde de découvrir les autres romans de Laëtitia Danae ; il y a quelque chose dans ses écrits que l’on ne retrouve nulle part ailleurs. Grosso modo, Embrasée clôture avec brio la trilogie Lune pourpre où action, émotion et révélation sont au rendez-vous. Chaque personnage a sa place et évolue, que cela soit en bien ou en mal, ce qui accentue l’humanité derrière la magie. La plume de Laëtitia Danae nous absorbe jusqu’à nous couper le souffle, et le peu d’air qu’elle nous offre s’avère parfois bien plus dangereux qu’on le pense… Même si la fin souffre d’un trop plein de vitesse, j’ai adoré cet univers riche de fantasy young adult dans lequel des thèmes importants ressortent et font passer un message. Je conseille la trilogie Lune pourpre aux amateurs et amatrices d’histoires riches, denses et accessibles, ainsi qu’aux masochistes adorateurs de kleenex.
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