Je referme enfin le roman Log Horizon, des éditions Ofelbe (que je vous conseille assurément) et je suis... mitigée. Non pas mitigée entre « j'aime » et « j'aime pas » mais j'aurais trop peur de ne pas savoir mettre des mots sur tout ce que j'ai à partager tant cet ouvrage est synonyme de douche froide. Résumé : Elder Tale est le MMORPG qui rassemble le plus grand nombre de joueurs sur le net, mais lors de la sortie de sa douzième extension, tous ceux qui s'étaient connectés se retrouvent prisonniers du jeu, dont 30000 rien qu'au Japon. Ignorant comment ils sont arrivés là et s'ils pourront en sortir un jour, beaucoup perdent la volonté d'avancer. Mais Shiroe, un des joueurs les plus connus et les plus respectés du jeu refuse d'abandonner. Aidé de ses fidèles compagnons Akatsuki et Naotsugu, il va tenter de convaincre les " Aventuriers " de ne pas se laisser abattre et de bâtir une nouvelle société dans ce monde virtuel qui est maintenant le leur... Mon avis : ÉDITION : OFELBE. 473 PAGES. J'ai bien aimé le roman (n'ayant jamais lu SAO, je ne suis pas en mesure de dire s'il lui ressemble bel et bien dans le contenu ou non). Mais esthétiquement parlant, l'ouvrage est une pure merveille dont je ne peux me lasser de contempler. En fait, il est divisé en deux parties : tome 1 et tome 2 (Au Japon) qui forment chez nous un seul tome. Chacun des tomes sont divisés par cinq gros chapitres illustrés par un personnage du roman et ses caractéristiques (la classe, non?) et ceux-ci sont à leur tour divisés en cinq parties (si je ne me trompe pas) au cours du récit. Ensuite, il y a un tas d'images et d'esquisses un peu partout, à la fin, au début, entre deux pages, c'est merveilleux. Un mélange de dessins et d'écriture. Mais même avec ça, ça fait une sacré brique de 473 pages remplies d'une histoire qui n'en est pas moins extraordinaire. D'abord, l'écriture de Mamare Touno est vraiment belle et fluide. Elle est chargée de descriptions puisqu'il n'y a pas eu l'action que j'avais espéré (moi j'aime la bagarre... ET LES CULOTTES ! Non non Naotsugu, sors de mon corps!). Effectivement, chaque lieu, personnage ou mise en scène est très bien exploitée, sans mots inutiles ou longues phrases comme Zola. Mais la description n'en reste pas moins omniprésente et chaque fois très complète. Ce qui accompagne à merveille une autre qualité du roman : son explication. L'auteur a pensé a tout puisqu'un non joueur de MMORPG est susceptible de lire son roman, il a su tourner son récit de manière à ce que ce soit compréhensif pour n'importe qui, même pour quelqu'un ne sachant pas du tout ce qu'est un MMORPG (pour info c'est le style de jeu auquel les personnages joue, un jeu de rôle en ligne). Sans exception, à chaque mot ou référence compliquée, Mamare nous explique tout de A à Z. Nous n'avons pas d'excuse pour dire « j'ai pas compris ». Aussi, sa plume me rappelle quelques fois la lecture de mangas, avec comme une once d'excès qui fait bien rire. Ensuite, le scénario Fantasy m'a tout de suite emportée (je commence à dévorer ce genre), dès les premières lignes. C'est une échappatoire à la réalité qui reste malgré tout cohérente... jusqu'à un certain point. Nous n'en sommes qu'au premier tome alors il faut avoir l'esprit ouvert et patient pour se dire « comment ça se fait tout ça ? » en attendant, nous n'en savons pas plus que les personnages et j'espère qu'on ne saura quand même pas ça tout à la fin (Si ? Non ? Ah mais de toute façon je les lirai tous!). Une chose est sûre, l'absence de quelques sentiments que pourraient éprouver nos protagonistes me titille. Pourquoi ne pas se questionner plus souvent de ce qu'il se passe ? Pourquoi, à aucun moment, je n'ai vu dans la narration une phrase du genre « ses parents lui manquaient » ? Si je venais à être barricadée dans un jeu, je serais quand même en manque de ma famille, de mes amis, bref, je ressentirais des émotions HUMAINES qui ici semblent être entravées par la dimension du jeu. Les personnages, comme dit plus haut, ne paraissent pas très humains. Ils sont surtout très caricaturés, comme dans les mangas ! Ils ressentent des choses mais pas assez fortement pour que je puisse m'identifier à eux comme je l'espérais. En revanche, je les ai plus ou moins tous adorés ! Déjà, mon bébé puissance 1000, la meilleure selon moi, c'est Akatsuki. C'est une épée dans une poupée, cette fille. Mignonne de l'extérieur, tranchante à l'intérieur. Son caractère de roc me plaît autant que ses bagarres continuelles avec Naotsugu, le meilleur ami de Shiroe (le personnage principal). Bien que certaines réactions ou scènes soient exagérées, j'ai adoré les piques qu'ils s'envoyaient, c'était vraiment drôle et décalé. Alors, plus haut, entre parenthèses, j'ai dit que Naotsugu était entré dans mon corps quand j'ai crié une phrase assez suspecte... En effet, vous l'aurez compris, ce personnage, c'est le sourire entre les pleurs, la pomme rouge parmi les vertes. Ce garçon est là pour illuminer quand il rentre quelque part. Il a beau dire des choses qui n'ont aucun sens, crier après les petites culottes, ce gars-là reste quelqu'un en qui on peut toujours avoir confiance. Il sait faire rire mais être sérieux ! Par contre Shiroe, je l'aime pas depuis le début. Je pensais qu'au fil du roman, mon avis sur lui changerait mais... non. Je l'aime pas, c'est tout. Il est trop froid pour moi (pourtant en général j'aime bien ces personnages) et trop gentil, trop niais, trop... trop juste. J'aime pas, il est trop sérieux, on dirait qu'il ne sait même pas rire. Il a un grand cœur mais ça ne m'étonne point, en général, je suis pas souvent fan du personnage principal sérieux. Ensuite, il y a de nombreux autres personnages comme Marielle ou Henrietta (que je suspecte avec Letty de April the seven d'être une homosexuelle pédophile. Non pas qu'être homo soit grave, je suis pas homophobe mais elle a des réactions quelques peu exagérées à l'égard de ma petite Akatsuki... parfois j'étais en mode « what » durant ma lecture tant ça me paraissait louche). Bon, Marielle, quant à elle, elle est géniale et bien qu'elle veuille paraître forte, elle est super sensible. Je l'aime presque autant qu'Akatsuki (PRESQUE!). Pour terminer cette chronique qui me paraît déjà bien longue, je vais m'attarder sur un petit détail que j'ai grandement adoré : les plans économiques. Moi qui fais cours de Questions Économiques Juridiques et Sociales, cette partie de l'histoire m'a beaucoup plu elle était ficelée et placée comme il le fallait. On voit que l'auteur ne parle pas d'un sujet qu'il ne maîtrise pas et ça fait du bien. En conclusion, ce roman était quelque chose de bon, rafraîchissant (je n'avais jamais lu un tel genre) et de bien écrit même si selon moi il y a des petites imperfections ; ça ne m'a pas du tout empêchée d'apprécier ma lecture. La fin laisse à penser à une suite prometteuse... que je serai ravie de lire ! Je remercie les éditions Ofelbe pour leur coopération et leur confiance, un très grand merci !
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