ÉDITION : MOLS. 272 PAGES. Et moi qui croyais ne pas apprécier les lectures scolaires restantes suite à Nous les menteurs et Dysfonctionelle... Je me suis mise le doigt dans l’œil ! Explosion de particules était sur le point de tourner au récit ennuyeux – surtout ayant entendu l'avis de quelques personnes qui ne l'avaient pas apprécié... L'air de rien, cela influence la personne, qu'elle le veuille ou non. Je déteste juger un livre avant de le commencer, donc je me suis lancée en espérant réussi à me faire mon propre opinion... Et j'ai largement réussi. Ce livre est un coup de cœur, une claque émotionnelle. J'ai juste envie de remercier l'auteure de l'avoir écrit, pour des raisons personnelles dont je ne ferai pas étalage publiquement. Pour résumer l'histoire en quelques lignes, Juliette, jeune violoniste, est morte. Elle avait la vie devant elle. Ce qui est ironique, c'est qu'en tant que spectre, elle observe ses propres funérailles, totalement amnésique du jour de son décès. Que s'est-il passé ? Elle n'en sait rien. C'est au fur et à mesure que l'on va découvrir la spirale infernale qu'a été sa vie avant qu'elle ne quitte ce monde, et peut-être apprendre ce qui lui est arrivé 10 jours avant ces fameuses obsèques... J'avoue avoir eu du mal à le lire au début. Le scénario était dispatché dans le présent, le passé, le passé du passé, etc... Sans parler des biographies de l'entourage de Juliette par-ci, par-là. L'idée est très originale mais j'étais vraiment perdue. Enfin, confuse et énervée surtout. On se demande sincèrement où l'auteure nous emmène. Dans quelle direction souhaite-elle nous mener ? Que quels éléments se concentrer ? Tout prend son sens quand, de fil en aiguille, l'héroïne se retrouve empêtrée dans un cercle vicieux duquel elle a du mal à se détacher. Là, l'énervement était plus intense. J'ai dû multiplier les « pause lecture » pour continuer de manière saine. Je n'avais qu'une envie à chaque fois : rentrer dans le roman pour étrangler des gens. C'est la première fois de ma vie que je lis un roman basé sur cette thématique. Il m'a surprise ! Et finalement, l'émotion m'a emportée dans son sillage... Jusqu'à m'atteindre complètement. L'écriture de Valentine de le Court est vraiment atypique. Au début, je n'ai pas eu facile à m'en accommoder, mais après, je me suis rendu compte de la puissance de ses tournures, de l'emphase que ses mots donnaient au récit. C'était d'une grandiloquence, addictif, prenant,... Ce langage soutenu fait pleinement comprendre la gravité du texte. Comme si par sa plume, l'auteure voulait nous sensibiliser et nous montrer le sérieux de l'histoire de Juliette. De plus, les recherches se ressentent divinement bien. L'écrivaine sait de quoi elle parle... Je ne vais pas m'étaler sur le sujet du roman, pour éviter de spoiler. Mais croyez-moi quand je vous dis que c'est écrit avec dextérité. Dans l'ensemble, c'est une auteure qui a de la magie au bout des doigts. On tourne beaucoup autour de trois personnages principaux. En premier lieu, Juliette, évidemment. Puis son compagnon, Marc, ainsi que leurs interactions. Et enfin, Gabriel, un ami cher de Juliette. D'autres individus interviennent dans l'histoire forcément (et sont importants), mais ce sont ceux-ci qui retiennent facilement notre attention. J'ai trouvé l'idée d'insérer des petites biographies sympathiques, parce que cela nous aidait à savoir qui était qui. Néanmoins, il y avait un inconvénient : cela nous coupait net dans le récit. Juliette est une jeune femme simple, paraissant belle, réfléchie, gentille, douce... En bref, c'est une héroïne qui a l'air parfaite. Malheureusement, elle contient des failles faramineuses qui vont la conduire à sa perte (puisqu'au début du récit, nous avons bel et bien compris qu'elle était morte. Marc, quant à lui, je le déteste. Je n'ai jamais haï quelqu'un comme cela, en lisant un roman. Je ne me savais pas chargée d'autant d'animosité à l'égard d'un personnage fictif. Je suis vraiment passée par tous les sentiments avec ce livre ! Gabriel, enfin, l'ange-gardien (ah quel beau jeu de mot). Il représente beaucoup et peu simultanément, c'est un personnage-clé qui se révèle vraiment à la fin, et il m'a beaucoup touchée. Il a failli me décrocher des larmes. Si j'ai détesté Marc, croyez-moi que Gabriel, je l'ai adoré. Tandis que Juliette, me fait énormément de peine. On s'identifie facilement à elle, se demandant « est-ce que cela pourrait m'arriver à moi ? ». La fin m'a dégoûtée par son réalisme. Valentine de le Court a, non seulement terminé son roman de manière cruelle etvraie, mais en plus, elle finit son dernier chapitre... au milieu d'une phrase ! Que... Quoi ? Quelle frustration ! Je voudrais savoir ce qui se passe après, moi ! Mais non, elle nous laisse complètement dans une fin ouverte. Je comprends mieux Hazel Grace dans Nos étoiles contraires de John Green. Cela apporte énormément de réflexions... J'ai terminé le dernier tiers en une soirée, tant la fin nous garde en haleine. Si j'ai eu du mal à démarrer, hé bien je ne savais plus freiner, par après. Franchement, un coup de cœur. Grosso modo, Explosion de particules est un roman que je ne regretterai jamais d'avoir lu. Terriblement bien écrit, avec une plume originale, il fait partie désormais de mes coups de cœur. Une thématique de dingue, sans mauvais jeu de mot, et un scénario ficelé à la perfection jusqu'au bout.
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